LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

L’écoquartier Vauban, à Fribourg en Allemagne

Rapports de Stage : L’écoquartier Vauban, à Fribourg en Allemagne. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Juin 2013  •  2 074 Mots (9 Pages)  •  1 011 Vues

Page 1 sur 9

L’écoquartier Vauban, à Fribourg en Allemagne

La ville de Fribourg est située dans le sud de l’Allemagne, dans le land de Bade-Wurtemberg, région ensoleillée. Il s’agit d’une ville qui depuis la sortie de la 2nde Guerre Mondiale ville grandit en permanence, la hausse de la demande en logement y est constante.

En 1936, une caserne militaire y est construite sur un terrain de 38 hectares. Elle est occupée par l’armée française entre 1953 et 1992. De nombreux étudiants affluent vers Fribourg pour y étudier notamment la médecine. Ces étudiants cependant n’y trouvent pas de logements et se retrouvent à camper, ou en auberge de jeunesses, soient de mauvaises condition pour étudier.

Roulottes des premiers arrivants sur la friche militaire

Ces étudiants sont les principaux demandeurs de logement à Fribourg. Dès 1991, le conseil municipal de Fribourg prépare la création d'un nouveau quartier à l’ouest de la ville. En 1992 l’armée française annonce son retrait, laissant derrière elle 38 hectares construits mais vidés de leur population. Les premiers occupants sont des squatters, bien que le land leur fasse payer une taxe infime et refuse de leur attribuer ce statut. Au moment du départ des forces françaises, le terrain appartient à l’Etat fédéral. Il est ensuite proposé à la ville de Fribourg qui hésite à l’acheter malgré le prix relativement bas fixé par l’Etat fédéral. Le conseil municipal s’interrogeant sur le niveau de pollution du site et le coût que la dépollution entrainerait, la population de la ville de Fribourg s’intéresse à cette friche militaire, qui à ses yeux devient une énorme opportunité de construire des logements. Les habitants se concertent dans un bâtiment de la caserne qui est devenue l’actuelle maison de quartier, et donnent naissance au Forum Vauban. Plusieurs groupes de travail aussi appelés Baugruppens sont ensuite créés, chacun s’attelant à une tâche particulière : un premier groupe s’intéresse à la production et au partage de l’énergie, un second s’occupe de la répartition des transports, un troisième se charge de l’architecture au sein du futur quartier, et un dernier se charge de rassembler les différentes participations, qu’il s’agisse de promoteurs, de particuliers, de professionnels.

De plus en plus de membres participent au forum qui devient une ONG de plus en plus puissante. Ainsi, le Forum Vauban demande l’acquisition d’un budget à l'Union Européenne afin de rémunérer les spécialistes travaillant pour le projet (communication, architecture, alimentation en eau, transports).

La ville se charge de l'acquisition du terrain, lance un concours d'architectes en 1994, et élabore un plan général. Dans le même temps se multiplient les baugruppen, qui correspondent aux copropriétés en France, qui remettent en cause le recours à des promoteurs trop cher, ne proposant pas assez de personnalisations (homogénéité des constructions). Les bausgruppen présentent différents concepts, dont le mélange du tertiaire et des logements dans un même bâtiment permettant de raccourcir les distances entre le domicile et le travail, ou la construction de maisons passives. Quelques 400 pages de propositions seront présentées au conseil municipal de Fribourg par le Forum Vauban, et 200 en seront retenu. Le forum Vauban est donc passé avant l’administration, il a été le principal participant à la création de l’éco-quartier. Dès 1999, la ville et le Forum coopèrent et construisent ensemble. Le Forum Vauban transmet ses idées à la ville, comme l’orientation de maisons vers le sud pour la construction de plus de maisons passives, les deux acteurs cherchent à trouver un consensus pour l'intérêt général, des idées sont proposées des deux côtés. L’objectif est de donner sa place à tout participant de la société, d’adapter le quartier aux problèmes de la société comme l’évolution de la famille.

Les bâtiments militaires toujours existants, transformés en logements peu chers : les 1ers habitants vivaient essentiellement dans la précarité et avaient donc peu d'argent, mais beaucoup de temps. Ainsi, les premiers squatters, s’ils veulent continuer à vivre dans leur logement, doivent au moins travailler 100 heures dans l’année afin de rénover les bâtiments du quartier. Cela permet d'éviter une hausse des loyers ainsi qu'une gentrification. Certains bâtiments militaires sont convertis en cités universitaires.

L’offre de logement est diversifiée, on trouve dans le quartier des bâtiments collectifs comme les cités solaires, des maisons individuelles, des bâtiments construit par des architectes seuls, d’autres construits par des promoteurs conventionnels qui se sont tout de même adaptés à la tendance du quartier Vauban en construisant des habitations conçues pour moins consommées, avec une limitation de la consommation en électricité à 55 kWh par mètre carré et par an. Des maisons indiciduelles font ainsi, de petites maisons individuelle font face à des bâtiments en bande à forte densité. Les toits sont vegetalisés, adaptés au climat des saisons en empêchant par exemple la pénétration de la chaleur en été. Ce concept comporte également une dimension esthétique, un toit fleurit étant plus agréable à voir qu’un toit en tuile ou en ardoise.

Les voitures se font rares, les parkings se trouvant à l’entrée et le prix de la place qui s’élève à 30 000€ en plus du prix de l'habitat dissuadent fortement les habitants quant à l’acquisition d’un véhicule. Dans le quartier Vauban s’est développé le concept du carsharing : chaque foyer a accès à un abonnement donnant permettant d’utiliser des voitures mises en commun pour l'ensemble des habitants du quartier. 70% de la population n'a pas de voiture. A Vauban, on compte 450 véhicules pour 1000 habitants contre 960 véhicules pour 1000 habitants dans le reste de la ville. Les parkings à l’entrée de la ville sont des parkings solaires : ils n’ont pas de toit en béton comme dans les parkings habituels, mais panneaux solaires, qui permettent de produire de l’électricité pour le quartier ou de la vendre au réseau public. On trouve donc 900 mètre carré de panneaux fournissant l'électricité nécessaire à alimenter 90 personnes en un an.

Un des deux parkings solaires photographié par un touriste à Fribourg dans le quartier Vauban

Les rues résidentielles tout comme les rues principales sont larges de 4m, les places de parkings pour les visiteurs sont payantes, la vitesse est réduite dans les rues principales à 30kmH

...

Télécharger au format  txt (13.5 Kb)   pdf (137.2 Kb)   docx (13.2 Kb)  
Voir 8 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com