Lettre D'amour

Mon tendre amour

Nous sommes séparés depuis plus de deux mois et j’espère que notre amour sortira grandi de cette épreuve si douloureuse.

En attendant de te retrouver, je me remémore tes gestes d'antan, je puise sans cesse dans la richesse de ce passé qui nous lie.

Je t'ai posé la question plus d'une fois ce soir là :

quand reviendras-tu? Pourquoi avoir accepté cette mutation ?

Tu ne m'as pas répondu, je ne savais plus si nous nous reverrions un jour.

Sans pudeur, par amour je me suis accrochée à toi, à ton épaule mais tu es parti sans te retourner.

Les jours se succèdent sans vie. Je m'ennuie de ton regard posé sur moi, du charme de ta voix et de ta douce chaleur. Sans oublier l’odeur de tes cheveux, ton sourire éclatant. Je vis dans nos souvenirs. Toutes ces manifestations de toi, synonymes de bonheur me manquent vraiment. Tu m’as tant appris sur les valeurs humaines, l’essence de la vie commune. Tu m’as tant donné. Chaque jour, en arrivant à la maison, je pense que je te trouverai assis, là, sous cet arbre, au milieu de notre jardin. Tu as animé mon cœur, d’un feu si brûlant, que maintenant, je n’arrive plus à retrouver une telle chaleur. Nos échanges étaient si profonds et si sensuels que le soir avant de m’endormir, je me laisse emporter tendrement par tes douces caresses sur mon corps.

Ce départ est si vite arrivé. N’y étais-je pas préparé ? Je ne sais pas. Pourquoi as-tu accepté ta mutation dans ce pays si lointain ? Une multitude de questions m’envahissent. Je devrais faire preuve d’enthousiasme et de patience, cela t'aiderait à encore mieux vivre cette séparation mais je n’y arrive pas. Je ne vois que cette distance entre nous et elle me donne une sorte de vertige, comme si elle construisait une immense digue qui nous sépare. Est-ce que ceci s'atténuera avec le temps ? Comment te dire que tu me manques, tout en t'exprimant cette immense confiance que j'ai en nous, en toi.

Je me suis plongée dans mon travail si prenant, je me suis mise à entamer d'énormes livres, je suis allée voir quelques films. Mais tous ces petits moments d’évasion ne sont qu’infimes.

Je pratique une activité sportive et j’écoute de la musique qui me rappelle nos sorties nocturnes où tu m’enlaçais sensuellement.

Tout ceci me permet de survivre en attendant ton retour.

Alors, oui, je serai patiente. Une fois passée cette sensation de tristesse qui m’envahit, je vais me ressaisir, mon amour. Sinon, tu vas me voir sous un jour peu réjouissant ! Tout ça pour moi est beaucoup trop difficile. Tous ces souvenirs me déchirent,

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