Les émotions

LES EMOTIONS

Ce n’est pas organique, une émotion, mais souvent on peut la ressentir à différents endroits, dans notre corps. Il y a plein de fonctionnements biologiques qui sont liés à la manière dont les émotions sont situées dans notre corps. Les gens plutôt cérébraux ne ressentent pas les émotions aux mêmes endroits que les gens qui sont très émotionnels. Ils ne les rangent, ne les conceptualisent pas de la même façon.

        Prendre une émotion au présent et remonter dans le temps, remonter aux traces plus anciennes  de cette émotion. Plus aller encore plus loin en arrière jusqu’à la toute première fois où le corps à généré cette émotion pour répondre à une situation. Cela permet de prendre aussi conscience de qui on est.  On sait aujourd’hui très bien qu’on s’est construit dans nos premières années en réaction à quelque chose qui se passait. Mais on les a oubliées ces premières années. Ou on croit les avoir oubliées car notre corps, lui, se souvient.  

Alors ce n’est pas des images précises, quand c’est dans la toute petite enfance, vers 6 mois, 1 an, mais il y a des choses qui reviennent, des logiques qui reviennent, des choses archaïques qui remontent et souvent, les gens se libèrent en se reconnectant à cela parce qu’ils prennent conscience qu’elle vient de là cette émotion. Qu’elle les accompagne depuis 10, 20, 30, 40 ans en arrière, et qu’elle vient de là. Un jour mon corps a eu besoin de créer une réaction à ce qui se passait.

Et en découvrant ça, on peut apprendre à notre corps qu’aujourd’hui, il peut créer une autre réaction par rapport à cette situation que la réaction qu’il avait mise en place des années avant. On libère notre corps d’un apprentissage qu’il a tenté de faire pour nous aider.

Evidemment, c’est logique que lorsque l’on vit un danger, notre corps imprime quelque chose.  C’est bien qu’il le fasse, c’est un système d’apprentissage. Et lorsqu’il y a une situation qui va y ressembler  le corps va se dire : « Attend, il y a un moment où ça a été dangereux, pour ne pas que tu y retourne, ça sert à rien d’y retourner,  je vais te créer une peur.  Parce que la peur est sensée nous éviter une situation. Donc ça, c’est la réaction primaire du cerveau et c’est très bien qu’il l’ait parce que ça nous a sauvé plein de fois la vie sans doute. Je ne m’approche pas trop près d’une falaise par exemple.  C'est juste que cette réaction primaire, on n’est pas obligé de s’en satisfaire. On peut retourner voir notre cerveau et lui dire : « Ok, ça c’était le réflexe archaïque. Aujourd’hui on va passer à une autre forme d’apprentissage. » Et ça on l’a tous fait au cours de notre vie. Si tout ce qui nous a échappé un jour, ou tout ce qu’on n’a pas contrôlé un jour était sous forme de peur aujourd’hui, notre vie serait intenable.

 Il y a énormément d’expériences dont la première réponse était la peur et ensuite progressivement on a développé des aptitudes qui nous ont permis de la dépasser. Ex : faire du vélo.

Mais parfois, quand l’émotion est très forte à l’intérieure, quand elle est fortement ancrée, le corps n’a pas su dépasser cette étape-là. Donc il s’agit de valider que le corps a fait ce qu’il y avait à faire et en même temps de lui apprendre à s’autoriser à changer, à aller, à naviguer vers une autre expérience intérieure.

• LA PEUR

Emmener le client dans le lieu où pour la première fois il a dû faire face à une situation difficile et il a créé la peur. Personnifier la partie de lui qui a eu ce réflexe de créer une émotion.  Le faire rencontrer cette partie de lui en matérialisant la rencontre par le bras qui va vers l’avant, comme s’il allait vers cette représentation.  Accueillir cette partie, lui faire entendre son histoire, qu’est-ce qu’elle a tenté de faire pour aller là. A quoi elle sert. Amener le client à écouter son histoire jusqu’à ce qu’il soit tenté de la remercier de l’avoir protégé de cette façon.  

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