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Les extensions d’Amsterdam

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Par   •  2 Mars 2014  •  2 355 Mots (10 Pages)  •  1 212 Vues

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Les extensions d’Amsterdam :

Le choix de l’étude de la ville d’Amsterdam s’est effectué parce qu’elle illustre les derniers moments de l’urbanisme traditionnel, et pour la place qu’occupe l’architecture moderne dans cet urbanisme.

Ce dernier peut être qualifié de moderne et de progressiste vu la réalisation du logement en masse (le plan sud, 12000 logements), la municipalisation des sols et la planification à long terme. Mais les nouveautés ne se sont pas faites au détriment de l’existant (ni les plans d’ensemble, ni le traitement des détails).l’école d’Amsterdam a fait des expérimentations sur les ilots en se concentrant sur les problèmes de l’architecture urbaine : la composition de la façade doit être bien réfléchie vue qu’elle est le lieu du compromis entre l’échelle urbaine et l’échelle architecturale.

De 1850 à 1920, la ville d’Amsterdam a connu une explosion démographique qui a généré la passation de 230.000 hab. à 690.000 hab. soit le triple de la population qui a nécessité la densification et la rentabilisation des terrains (apparition des logements à alcôves) .Le commerce a connu un redéveloppement avec l’industrialisation et la ville s’est modernisé avec la réalisation du port de la mer du nord entre 1865 et 1875. Le développement de la ville s’est fait selon le plan de l’ingénieur Kalf suivant un dessin radioconcentrique, utilisant pour le tracé des voies la trame d’irrigation du parcellaire rural préexistant et laissant la construction des bâtiments à la spéculation ce qui a donné comme résultat l’opposition et la coupure entre les quartiers bourgeois et les quartiers d’ouvriers.

La précarité du logement et le surpeuplement des quartiers ont mobilisé les sociétés philanthropiques en 1852 et les coopératives ouvrières en 1868 pour remédier à ces conditions mais leurs efforts étaient insuffisants même avec l’intervention de la municipalité. Ces actions se sont suivies de la prise en charge de la situation par les pouvoirs publics sous deux formes :

1. L’action municipale en 1896 : dons des terrains pour l’habitat populaire, étude des projets par les services techniques et l’architecte municipal, freinage de la spéculation et l’instauration du bail emphytéotique.

2. L’action gouvernementale et parlementaire qui aboutit en 1901 au vote de la « loi sur l’habitation donnant ainsi à certaines communes le droit : d’établir des plans d’extensions, d’exproprier des terrains occupés par des logements insalubres, de construire directement ou par intermédiaire d’associations reconnues.

Malgré les subventions à la construction et à la gestion (18 ans) près de 10% de la population continuait à utiliser les logements à alcôves.

En addition aux conditions démographiques, la ville d’Amsterdam a des contraintes techniques qui se manifestent dans les problèmes du sol : villes situées au-dessous du niveau de la mer, drainage et séchage des marécages pour gagner les terrains, fragilité des terrains). Et des problèmes de l’eau et de l’assainissement : création des services techniques compétents pour assurer l’entretien des ouvrages.

Suite aux conditions et aux contraintes citées si dessus, la structure urbaine résultante s’est caractérisée par un tissu dense découpé par un réseau de canaux fortement hiérarchisé permettant une distribution économique et logique de l’espace , une typologie simple des bâtiments à l’exception des bâtiments publics en pierre, des maisons en matériaux locaux (bois et briques).En 1896 le territoire d’Amsterdam augmente son territoire de 3250 ha à 4630 ha. Le plan de Berlage dont l’étude a commencé en 1903 avait pour but l’urbanisation du nouveau territoire, et la ville a pris en main la gestion des entreprises d’eau, du téléphone, du gaz et des compagnies de transport.

L’étude du quartier Spaarndammerburt : (la fin du 19 ème et le début du 20 ème siècle) :

La forme Triangulaire (s’inscrit dans le développement des quartiers ouvriers liés au plan de 1875)

Les limites Entre les docks ouest du port et la voie du chemin de fer d’Amsterdam à Harlem.

Types d’immeubles Type habituel, immeubles ouvriers

La voierie Fixée par la municipalité selon le plan de Kalf

La réalisation des bâtiments Confiée aux privés, spéculation

Le quartier va être construit en partie, son nord-ouest va rester vide jusqu’à la création de la gare centrale Al van gendt en 1881 qui va entrainer la prolongation de la ligne et va impliquer la réorganisation du plan d’Amsterdam en 1910 : l’achèvement du quartier. L’exécution de la partie nord-ouest du quartier va voir l’application de la loi de l’habitation votée en 1901 en 1905.les architectes qui y ont travaillé sont des disciples de Berlage et appartiennent au groupe Architectura Amicitia( A et A)

1. H.J. Walenkamp (1871-1933) : architecte expérimenté qui apparait comme le second de Berlage (Berlage a été le père du mouvement de l'École d'Amsterdam dans un style expressionniste (considéré aujourd'hui comme ayant joué un rôle important dans la modernité). Il a également été à l'origine de développement du sud de la ville d'Amsterdam, au travers de la mise en place du Plan Zuid entre 1917 et 19251.)dans la lutte pour imposer une architecture moderne à Amsterdam.

2. Michel Klerk (1884-1923) : il deviendra le chef de file de l’ « Ecole d’Amsterdam ».Dans sa désignation, apparait le dessein de lier la réalisation du logement social, dans des conditions prévues par la loi de 1901, et l’expérimentation en architecture.

La volonté de Berlage et des autorités était d’associer à grande échelle, le développement de la ville et la réalisation des logements sociaux à la définition d’une architecture nouvelle d’où le choix de architectes. Le groupe A et A a joué un rôle important dans la transition architecturale menant à une triple action : diffusion de la culture architecturale adoptée à l’époque, réorganisation de la profession, entrée dans les institutions municipales.

L’extension du port en 1910 a entrainé l’achèvement du quartier pour y réaliser des logements pour les défavorisés. L’occupation du terrain va se faire différemment du lotissement de 1875 grâce à la réflexion des architectes sur deux niveaux :

1. 1 er niveau : l’organisation des voies, la répartition des équipements, le nouveau centre du quartier

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