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Les Procédés Gramaticaux

Mémoire : Les Procédés Gramaticaux. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Mai 2013  •  2 590 Mots (11 Pages)  •  3 010 Vues

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les procédés littéraires

Ce sont des outils grammaticaux, lexicaux, stylistiques, qui permettent aux auteurs d’infléchir leur écriture selon une visée particulière, de lui donner une cohérence, un sens global et profond. Ce sont les moyens par lesquels l’auteur atteint son but et touche son lecteur. Ce sont aussi les moyens par lesquels le lecteur parvient, consciemment ou non, à lire le message profond du texte. Votre travail consiste à décrypter ces procédés, c'est-à-dire les repérer, les comparer, les regrouper ou les opposer pour accéder à une lecture cohérente et approfondie d’un texte. Cela vous permettra de fonder des hypothèses de lecture solides et donc de proposer, par exemple, un plan de commentaire composé pertinent. Votre plan doit absolument émerger d’une analyse précise de ces procédés, ce sont eux qui vous permettront de dégager des axes de lecture, et pas le contraire (erreur majeure : trouver des axes de lecture à partir d’impressions générales issues d’une lecture superficielle du texte, et essayer de les « remplir » avec des analyses de procédés. Cela ne fonctionne jamais.)

Etape 1 : Repérer les procédés (c’est pour cette étape que vous vous aiderez des pistes que je vous indique plus bas) Etape 2 : Les analyser en en cherchant les effets.( votre réussite dans cette étape dépendra de votre capacité à vous demander pourquoi l’auteur utilise tel ou tel procédé et à construire des hypothèses.) Etape 3 : Regrouper ces procédés selon des axes dominants qui constitueront les parties de votre commentaire. Vous pouvez alors élaborer le plan, avec parties et sous-parties. Etape 4 : Prendre du recul par rapport à cette analyse de détail pour vous demander quel est le sens global du texte. Vous pouvez alors rédiger l’introduction et la conclusion.

I Procédés lexicaux (vocabulaire) :

champs lexicaux : le texte est émaillé de mots se rapportant à une même notion. Cela donne une unité au texte et permet de dégager un thème dominant (la nature, la fuite du temps, le partage…), un registre (lyrique, comique, polémique…), une tonalité (nostalgique, anecdotique, humoristique…) . polysémie : l’auteur joue sur les différents sens possible d’un même mot. Permet de créer plusieurs niveaux d’analyse, du plus superficiel au plus profond. Le deuxième sens est souvent symbolique ou ludique et il crée des correspondances avec d’autres mots du texte. Jeux de mots, calembours… : l’auteur affiche le caractère ludique de son écriture. Il s’inscrit dans une perspective humoristique, qui peut contraster avec d’autres aspects plus « sérieux » du texte. Registres de langue : familier, courant ou soutenu. L’auteur recourt au langage familier pour caractériser un personnage, créer un effet de réel, interpeller son lecteur ou même le choquer. Il peut par contraste utiliser un vocabulaire recherché pour opposer deux discours dans un dialogue, donner plus de poids à un énoncé grave …

II Procédés grammaticaux (syntaxe) :

ponctuation : les points de suspension, d’interrogation, d’exclamation ne sont jamais anodins. Les points de suspension contribuent à placer un texte sous le signe du doute, à rendre compte des hésitations d’un personnage ou du narrateur, à construire une poétique de l’inachèvement, de l’ouverture, en particulier lorsqu’ils sont placés en fin de phrase. Les points d’exclamation, exprimant des sentiments forts, peuvent contribuer au lyrisme d’un texte ou donner plus de force à un texte argumentatif en montrant l’implication affective du narrateur dans ce qu’il défend. Les points d’interrogation contribuent à donner au texte une dimension pathétique (un personnage en proie au doute ou au désespoir, par exemple) ou polémique ( les interrogations oratoires ou rhétoriques consistent à poser de fausses questions qui n’appellent pas de réponses mais interpellent les défenseurs de la thèse adverse et les mettent face à leurs contradictions)… la multiplication des virgules renvoie à l’effet d’énumération dans un texte : amplification des phrases, effet de masse, de nombre, hyperbole… l’absence de ponctuation est aussi à analyser : elle témoigne d’une volonté d’ouverture du texte, elle rompt les règles sécurisantes de la grammaire et souligne donc le rythme non syntaxique des vers, par exemple. Types de phrases : phrases interrogatives, exclamatives, déclaratives ou injonctives (impératives). Noter que les phrases injonctives n’expriment pas forcément un ordre mais aussi un souhait, un conseil, une prière. Elles peuvent donc parfaitement s’inscrire dans un registre lyrique.

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