Le rêve

RÊVE

Le rêve résulte de la confusion entre deux racines : un mot du latin signifiant « délirer la rage » et un mot gallo-romain signifiant « vagabonder » ou « s’évader ». Le mot « rêve » dérivé du verbe apparaît au XVIIème, à côté du mot « songe » dérive du latin somnium, issu de somnus : « le sommeil ».

Le rêve se définit spontanément par opposition à la réalité. Il est généralement tenu pour une parenthèse de la conscience, une phase particulière du sommeil. Mais il renvoie aussi à la représentation idéale de ce que chacun désire et voudrait peut-être réaliser. La part de rêve que chacun porte en soi semble pouvoir libérer de réalités douloureuses, monotones ou ennuyeuses et aider ainsi à orienter autrement sa vie, à la redessiner dans un ailleurs et un futur plus ou moins proches. Le rêve stimule l'individu qui ne se satisfait pas de ce qu'il est et de ce qu'il a (« rêver d’être », «rêver d’avoir »).

Chaque rêve est une invention de l’esprit, une illusion du monde réel qui représente un idéal, une utopie propre au rêveur. L’imagination est l’acteur principal de ce phénomène psychique ou les fantasmes prennent place dans une vie temporaire.

La rêverie, elle, a lieu pendant que l’esprit est conscient et lucide. On laisse le cerveau s’exprimer d’où l’état créatif et imaginaire. A ce moment, l’être humain divague, il est « dans les nuages »

Expressions :

- « faire de beaux rêves »

- « Même pas en rêve »

- « le rêve américain »

Philippe de Champagne, Le Sommeil d’Elie (1655)

Sir Edward Burne-Jones, Le rêve de Lancelot (1896)

Citations :

- « On croit que les rêves, c’est fait pour se réaliser. C'est ça, le problème des rêves : c’est que c’est fait pour être rêvé. » Coluche, extrait de L’horreur est humaine

- « Tout le rêve de la démocratie est d'élever le prolétaire au niveau de bêtise du bourgeois. Le rêve est en partie accompli. » Gustave Flaubert, extrait de Correspondance

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