Le référendum

Vous poserez les termes d'un débat sur le thème : l’usage du référendum, une arme à double tranchant dans la V° République. Les éléments de réponse sont à trouver dans la conclusion.

La Ve République est différente des précédentes de part sa constitution. Le Président de la République devient le personnage central au sein de l'exécutif, mais surtout, il obtient bien plus de pouvoir. En effet, il est élu au suffrage universel direct (depuis le référendum de 1962) ce qui lui octrois une légitimité ( il est élu par les Français), il est aussi le Chef des Armées, et au centre des Institutions : il nomme son Premier Ministre, qui préside le Conseil. Le pouvoir en place détient donc la majorité à l’Assemblée Nationale ( sauf cas de cohabitation ), ainsi, les projets de lois, les propositions de lois, ou les ordonnances ont toute leur chance d’aboutir. Alors, pourquoi utiliser le référendum, une arme devenue dangereuse dans cette République ?

En effet, le choix d'un référendum est décidé par le Président de la République, ainsi, il y engage sa crédibilité, sa légitimité politique auprès du peuple; mais surtout, en cas de refus de son projet par celui-ci, il offre à l'opposition toutes les armes dont elles a besoin.

De plus, on peut se demander si la légitimité d'une telle mesure est correcte. Un référendum sert surtout à passer outre le pouvoir législatif détenu par l'Assemblée Nationale et le Sénat. Certes, il en va de la démocratie de demander son avis aux citoyens, mais ne sont-ce pas ces même citoyens qui ont élu au suffrage universel direct un Président ? Et des députés ? Ainsi, l'Assemblée Nationale représente bel et bien la Nation. Or, c'est revenir sur la légitimité du Sénat et de l'Assemblée Nationale que de proposer un référendum dans cette Ve République. Le référendum permet aussi au Président de renforcer son pouvoir ou affaiblir ses adversaires, en les obligeant parfois à voter comme le pouvoir en place, je pense à la Ratification du traité de Maastricht sur l'Union européenne, en 1992, qui a divisé la droite en deux groupe «  européen » et « non-européen ».

Ainsi, le référendum peut n'être vu que comme un plébiscite : comme pour le référendum de 2000 sur le Quinquennat.

Vient alors la question a poser. Le référendum étant ce qu'il est, une question avec trois réponses possible : « Oui », « Non » ou « Ne Se Prononce Pas », il est difficile d'y traiter un sujet complexe comme à l'Assemblée. En effet, sur des sujets aussi compliqués tel que la Peine de Mort, ou le Mariage Pour Tous, on ne peut pas simplement répondre « Oui » ou « Non ». Il s'agit la de sujets qui méritent de longs débats. De plus, il ne s'agit pas tant d'une question dans un référendum, mais d'une personne. Il s'agira de voter pour ou contre le Président de la République ( lors de référendum national bien entendu ). Souvent, la question est éludée, pour finalement revenir à un seul choix : « Droite » ou « Gauche » ?. Il s'agit donc d'entretenir la bipolarisation de la politique française. Que la loi nous paraisse favorable ou non, il s'agira de voter contre une personne précise. Comme pour le

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