LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Le gaz naturel « traditionnel »

Documents Gratuits : Le gaz naturel « traditionnel ». Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Avril 2014  •  1 393 Mots (6 Pages)  •  792 Vues

Page 1 sur 6

Le gaz naturel « traditionnel » représente une ressource préférable au charbon et au mazout et même, pour la plupart des investisseurs, préférable aux sources alternatives comme l’éolien et le solaire, dont la technologie est encore trop jeune et nécessite des investissements massifs à l’entrée. Qu’en est-il du gaz « non traditionnel » qu’est le gaz de schiste ? Est-il aussi « propre » que le gaz traditionnel ? Extrait du livre La Révolution des gaz de schiste, qui arrive en librairie cette semaine.

On peut diviser les risques environnementaux en trois grandes catégories :

les dérangements pour la population et l’environnement associés à l’activité industrielle elle-même : forage, fracturation, passage de camions-citernes et exploitation d’un combustible gazeux en général,

les risques associés à l’eau, allant de la contamination des eaux souterraines au traitement des eaux usées,

la contribution aux changements climatiques de ces gaz.

L’activité industrielle

Toute activité industrielle comporte des risques environnementaux. (...) La rapidité avec laquelle l’industrie des gaz de shale s’est développée dans les régions peuplées au-dessus de la structure de Marcellus nous permet déjà d’affirmer que ces risques ne relèvent pas seulement de l’imagination des opposants au développement de cette ressource.

Ainsi, à l’été 2010, à quelques semaines d’intervalle, trois accidents majeurs se sont produits dans cet État. Un premier puits, ne disposant pas d’un système de contrôle de la pression adéquat, explosa dans le nord de la Pennsylvanie en juillet 2010. Personne ne fut touché. Les opérateurs d’une foreuse en Virginie occidentale ne furent pas aussi chanceux lorsque, quelques jours plus tard, celle-ci explosa en frappant une bulle de gaz, blessant sept personnes. Deux autres travailleurs furent tués dans un troisième incident au nord de Pittsburgh, alors qu’un puits explosa dans des circonstances qui ne sont pas encore complètement élucidées.

Ce type d’accidents, malheureusement, se produit partout où l’on exploite le pétrole et le gaz naturel, pas seulement sur les puits de gaz de shale. Mais, outre qu’ils deviennent beaucoup plus visibles lorsqu’ils se produisent dans des régions densément peuplées, on ne peut exclure la possibilité que des citoyens soient touchés directement par ceux-ci, soulignant l’importance d’une supervision étroite de l’industrie par les agences chargées de faire respecter les diverses réglementations.

Les risques pour l’eau

La question de l’eau est au cœur des préoccupations environnementales reliées à l’exploitation des gaz de shale : 1) les risques de contamination des eaux souterraines et des nappes phréatiques par les liquides de fracturation et les liquides de reflux ; 2) les risques de contamination des eaux de surface, par des déversements durant les opérations ; 3) l’usage excessif des réserves d’eau locales. (...)

La contamination des eaux souterraines On ajoute généralement des additifs chimiques au mélange de fracturation afin de faciliter la propagation de l’eau et l’insertion du sable dans les fissures générées. Si certains de ces produits peuvent susciter des inquiétudes, ce n’est pas, et de loin, la principale source de contamination.

En effet, durant son passage dans le shale, l’eau utilisée pour la fracturation se charge de divers sels et d’autres contaminants dont la composition n’est pas toujours connue. Selon un rapport de l’Office national de l’énergie du Canada, l’eau de reflux ne peut être réutilisée pour la fracturation de nouveaux puits, car les sels qu’elle ramène peuvent corroder l’équipement et les conduits. on doit donc l’éliminer d’une façon ou d’une autre. La quantité d’eau dont il faut se débarrasser peut parfois dépasser, et de loin, celle qu’on injecte, car certains shales sont eux-mêmes gorgés d’une eau saline, potentiellement toxique, qui se trouve expulsée avec le gaz extrait.

Selon les formations, la quantité d’eau qui ressort d’un puits varie entre zéro et plusieurs centaines de barils par jour. Il va sans dire que ces eaux ne peuvent être déversées dans la nature avant d’avoir été convenablement traitées, un processus coûteux et impossible à réaliser avec des infrastructures de traitement des eaux usées municipales. On préfère donc, généralement, l’injecter dans des nappes phréatiques profondes et salines, loin sous les couches d’eau potable utilisées pour la consommation ou l’agriculture.

Une des

...

Télécharger au format  txt (9.3 Kb)   pdf (108.6 Kb)   docx (11.6 Kb)  
Voir 5 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com