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Le film documentaire

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Par   •  13 Janvier 2013  •  Cours  •  2 258 Mots (10 Pages)  •  1 413 Vues

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e film documentaire (ou le documentaire) est un genre cinématographique et télévisuel. En radio, on parle de documentaire radiophonique.

En général, un film documentaire est de type informatif ou didactique ; il utilise, soit tels quels, soit en les combinant et en les agrémentant de commentaires rétrospectifs, des documents iconographiques authentiques. Les documentaires représentent souvent le domaine de l'histoire ou des activités humaines, ou bien le monde naturel. Il s'oppose donc à la fiction.

Une telle définition n'est toutefois pas stricte car un documentaire peut recouper certaines caractéristiques de la fiction, notamment via la reconstitution comme le docufiction ou à travers la réflexion en amont sur le sujet, qui peut donner lieu à un scénario plus ou moins élaboré. De même, le tournage d'un documentaire influe sur la réalité qu'il filme et la guide parfois, rendant donc illusoire la distance théorique entre la réalité filmée et le documentariste.

Le documentaire se distingue aussi du reportage. Il est parfois très difficile de faire la distinction entre un reportage et un documentaire. Il faut donc juger les œuvres dans leur globalité, sur un ensemble de critères plus ou moins subjectifs, parmi lesquels on peut citer les intentions de l'auteur, le synopsis, la durée du film, les choix de cadre, la sophistication du montage, l'habillage sonore et musical, les techniques utilisées, le langage, le traitement du temps, l'utilisation d'acteurs, les reconstitutions, les mises en scènes, l'originalité, ou encore la rareté. Il est aussi possible de distinguer le documentaire du reportage en évoquant le fait que l'auteur d'un documentaire appelle la réalité à soi, tandis que le rapport est inverse pour le reportage[réf. nécessaire].

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Histoire[modifier]

Le cinéma d'avant 1900 était dominé par les « actualités » : les premiers films étaient par définition de courts documentaires, des moments de la vie courante capturés sur film, comme un train entrant en gare. Les contraintes techniques faisaient que chaque film ne dépassait pas la minute. Mais l'idée de « scène documentaire » est attestée dès 1906, et celle de « film documentaire » substantivée en « documentaire » dès 1915.

D'une façon générale, cette antériorité française est encore sensible, dans les années 1930, plusieurs textes allemands et américains de l'époque citant le mot français plutôt que son équivalent local. Très peu d'histoires étaient encore racontées à cette époque par le biais du nouveau media, principalement à cause des limitations techniques. La tradition de l'actualité est une tradition importante pour le documentaire ; ces histoires étaient parfois des mises en scène d'événements ayant eu lieu réellement (comme par exemple pour les scènes de bataille, où le cameraman arrivait après les combats).

Dans la terminologie photographique, le terme documentaire apparaît dès la fin des années 1920. Sa première occurrence comme définition d'un genre est difficile à repérer, mais la légende, née également à la fin des années 1930, veut que le terme soit d'abord apparu en 1926, dans un article de John Grierson sur le film de Robert Flaherty, Moana1.

Dès 1934, lorsqu'il veut réaliser des films pour vraiment faire découvrir au grand public la sensation du skieur et de l'alpiniste qu'il est, le futur maître du cinéma de montagne Marcel Ichac achète ainsi l'une de ses caméras aux puces. Marcel Ichac est ainsi l'un des premiers à utiliser une caméra mobile, qu'il accroche notamment à des skis dans le film « 36 chandelles » (1936).

Quand Robert Flaherty tournait Nanouk l'Esquimau en 1922, le film documentaire se voulait romancé ; Flaherty faisait jouer ses protagonistes en modifiant la réalité. Il interdit aux chasseurs de morses d'utiliser des fusils, ces chasseurs durent ainsi se servir de harpons qu'ils n'utilisaient plus depuis longtemps, se mettant par conséquent en danger. D'autre part, la scène de chasse au phoque est une pure fiction. En effet, Nanouk tire sur une corde au bout de laquelle, il y a un phoque déjà mort. Cette petite scène et bien d'autres éléments, nous montre la limite de la captation du réel voulue par l'esprit documentaire. De telles manipulations, effectuées sans aviser le public, furent par la suite considérées comme malhonnêtes.

Pendant les années 1930, le documentariste et critique John Grierson argumenta dans son essai First Principles of Documentary que le film Moana de Robert Flaherty avait une valeur documentaire, énumérant un certain nombre de principes propres selon lui au film documentaire. D'après lui, le potentiel du cinéma d'observer la vie pouvait être exploité dans une nouvelle forme d'art, l'acteur original et la scène originale étant de meilleurs guides que leurs contreparties fictionnelles pour interpréter le monde moderne ; le matériel brut étant par essence également "plus réel" que la scène jouée. Dans cette perspective, les vues de Grierson n'étaient pas très loin de celles de Dziga Vertov, qui travaillait pour les actualités soviétiques (Kino-Pravda, littéralement « ciné-vérité ») et manifestait son mépris pour la "fiction bourgeoise". La définition de Grierson du documentaire comme « traitement créatif de l'actualité » eut quelque succès bien que la mise en scène a posteriori pose certains problèmes éthiques en matière de réécriture de l'histoire. Cependant Grierson, en plus de son travail de documentariste, a aussi mis en place une des institutions du genre, l'Office national du film du Canada.

Durant la Seconde Guerre mondiale, de nombreux documentaires furent réalisés, en Grande-Bretagne, en Russie, mais surtout aux Etats-Unis. Des cinéastes reconnus tels Frank Capra, John Ford, William Wyler ou Alexandre Dovjenko participèrent ainsi à la pérennité de ce genre. En France, Marcel Ichac, qui avait dès 1934 créé le documentaire de montagne poursuit sa longue carrière et obtient de nombreux prix grâce à Karakoram (Grand prix du documentaire au Festival de Venise en 1938, Lion d'argent ; médaille d’or de l’Exposition universelle de 1937 à Paris), A l'Assaut des Aiguilles du Diable (Grand prix du film documentaire 1943) ou Victoire sur l'Annapurna (1950) ; Ichac réalise aussi les premiers films documentaires sur la spéléologie. Georges Rouquier réalise en 1947 Farrebique. De très nombreux courts-métrages documentaires furent

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