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Le Socle Routinier Des Activités Ordinaires

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Par   •  4 Avril 2014  •  1 555 Mots (7 Pages)  •  1 205 Vues

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Garfinkel - "Le socle routinier des activités ordinaires"

L'ouvrage : Études en ethnométhodologie

L'argument de Garfinkel consiste à considérer l'ordre du monde social et ses interactions comme réglées par des normes,que les agents sociaux (les"membres") exerçant les uns par rapport aux autres, dans leur vie courante.Ces interactions sont analysées sur une "connaissance de sens commun" des structures sociales,sur les évidences l'"attitude de la vie quotidienne", ainsi que sur une maîtrise des méthodes d'organisation des activités ordinaires. Ces activités ont un caractère standardisé, régulier, reproductible par n'importe qui, qui rend leur connaissance possible. Publié en 1967, cet ouvrage est l'un des plus novateurs de la sociologie de la seconde moitié du XX° siècle.

Le Chapitre 2, Le socle routinier des activités ordinaires, est l'un des plus importants de cet ouvrage, car l'auteur tente, de déconstruire et de comprendre les scènes de la vie sociale qui apparaissent comme naturelles, évidentes et ordinaires à travers des "expériences de perturbation" de situations de la vie courante.Ce chapitre concerne la question du caractère moral de l'ordre social, qu'il faut appréhender d'après la perspective des acteurs, et non pas d'un point de vue théorique.

La définition de l'ordre moral renvoie alors aux activités de la vie de tous les jours gouvernées par des attentes normatives d'arrière-plan, qui sont relatives au fait de produire et de reconnaître des cours d'actions comme "normaux".

-Le problème

"Du point de vue de la théorie sociologique, l'ordre moral n'est autre que les activités de la vie de tous les jours, gouvernées pas des règles." Un individu rencontre l'ordre moral dans des scènes familières de la vie quotidienne, il est considéré comme normal, comme allant de soi. On peut dire que l'individu adhère à ce mode à ce mode de vie et à un ensemble de " faits naturels de la vie" qui sont en réalité des faits d'ordre moral.

Pour les membres de la société, ces faits sont naturels car ils sont familiers, ils représentent le monde réel. Ces scènes familières représentent la base,le "c'est ainsi" du monde de la vie quotidienne.

Que ce soit en sciences ou dans les humanités, le monde familier, le monde de sens commun

de la vie ordinaire est un sujet d'intérêt. Ce monde familier est d'ailleurs le noyau problématique de la sociologie.

Paradoxalement, on trouve peu de données et de méthodes pour repérer ces " scènes familières". Et bien que les sociologues utilisent ces scènes totalement structurées de la vie quotidienne comme base de travail, ils n'estiment pas utile d'envisager des recherches sur cette possibilité d'un monde de sens commun.

Ainsi, pour Garfinkel, la définition du monde de sens commun de la vie ordinaire a été négligée. Dans ce chapitre, il tentera de démontrer que les activités de sens commun sont d'un intérêt principal dans les recherches sociologiques.

Selon Garfinkel, l'ordre social, moral, est l'ensemble des activités ordinaires régies par des règles (normes), auxquelles les individus sont soumis et qu'ils intègrent (consciemment ou non) en les considérant comme naturelles et allant de soi.

Ces normes agissent comme des codes qui fondent un socle communs aux interactions quotidiennes.

Garfinkel a l'idée de mettre en place la provocation expérimentale afin de tester les rouages sociaux de la routine et le rôle de la confiance sans laquelle nos échanges ne pourraient avoir lieu. Il s'agit de provoquer des situations inhabituelles qui déstabilisent l'acteur dans sa vision du monde et de ses préoccupations les plus banales. Dans la pratique, on peut exercer cette provocation de diverses manières, par exemple, en appelant Monsieur et Madame (sans qu'ils soient au courant du caractère expérimental de cette attitude) afin d'observer leur réaction.Sur le plan théorique, cette expérimentation vise donc à éclairer les procédures de normalisation utilisés par les acteurs. En cas d'un écart persistant à la norme de la part du comportement de l'autre, on réinterprète de manière à normaliser les écarts, c'est-à-dire à les rendre acceptables. La confiance , qui repose sur une compréhension mutuelle est brusquement mise en défaut par le breaching. Elle créée un état d'anomie artificiel qui vient perturber le bon déroulement de l'action et déstabilise les acteurs dans leurs convictions presque inconscientes(puisque normale) qu'il y a une "réciprocité des points de vues", une normalité supposée des situations et de la compréhension des situations par autrui.

Le but de Garfinkel était de mettre à jour les structures ordinaires du monde social et son sens commun. Pour cela, il va enfreindre chacune des conventions de l'ordre social au cours des diverses expériences. Garfinkel veut démontrer que la compréhension du monde social doit nécessairement être éclairée par une connaissance de "sens commun".

Dans les activités quotidiennes, un arrière plan influence les scènes perçues comme "standard". Cet arrière plan est constitué d'attentes diverses, de codes de communication, de normes comportementales implicites que le membre de la société utilise comme moyen d'interprétation pour comprendre les apparences

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