Le Secours Catholique

Au mois de novembre dernier, le Secours Catholiques a publié son rapport statistique annuel, avec le soutien de la Fondation Crédit Coopératif, qui rend compte de l’évolution de la pauvreté en France. L’association qui a soutenu près d’un million et demi de personnes, dévoile trois grandes tendances. Premièrement, la paupérisation des seniors s’accroit, plus de 50% des recrues dans les points d’accueil de l’association sont des plus de 60 ans. Ensuite, l’association met en lumière la précarité générale des ménages, notamment la précarité énergétique: les impayés liés à l’énergie augmentent (+ 4 % en trois ans) et les charges liées à la mobilité pèsent de plus en plus lourd, notamment en milieu rural. Pour finir, elle souligne la grande exclusion des hommes seuls avec un très faible niveau de vie (166 euros par unité de consommation), souvent même sans ressources (28% d’entre eux), en logement de plus en plus précaire. Au-delà de ces constats, le Secours Catholique-Caritas France s’inquiète également du délitement du lien social dans un contexte sociétal qui se durcit. Ainsi, les conditions de vie et la précarité sont en perpétuelles évolution ; c’est pourquoi le Secours Catholiques, depuis 1946, continue d’agir en France, et également à l’échelle internationale. Face aux mutations de la société, les associations caritatives s’adaptent et modifient leurs répertoires d’actions. Par ailleurs, nous avions tous les trois un intérêt pour le bénévolat. Dans une société que l’on dit de plus en plus individualiste, 20,9 millions de Français sont bénévoles, dont plus de 12 millions et demi dans une association, 4,2 millions dans une autre organisation (syndicale, politique ou religieuse), 9,7 millions dans un bénévolat direct de proximité . Le Secours Catholique a, dès sa création, intrinsèque un lien avec la religion catholique. Elle est fondée par l’Assemblée des Cardinaux et Archevêques de France en 1946. Cette association à but non lucratif veut venir en aide aux plus démunis « sans distinction de race, de religion ou de nationalité » . Elle est reconnue d’utilité publique en 1962. Cela signifie qu’elle est reconnue par l’Etat, elle bénéficie ainsi d’avantages spécifiques et confère une certaine légitimité. Elle peut recevoir, en plus des dons manuels, des donations et des legs. Pour autant, nous pouvons constater que l’association est autonome et ne dépend pas des aides potentiels de l’Etat. Elle vit essentiellement des dons privés, ce qui lui permet selon Guillaume Douet, de jouir d’une certaine liberté d’action et d’expression dans l’espace public . Ainsi, l’association a évolué et a pris une grande place dans l’espace associatif français. Par ailleurs, ne serais que part son nom, le Secours Catholique garde une connotation religieuse dans l’opinion public.

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