Le Droit Est-il Une Science ?

Savants, juristes et philosophes ont souvent évoqués le débat concernant les rapports entre la science et le droit. Il existe, dans l’histoire de la pensée juridique, plusieurs conceptions du droit très différentes les unes des autres, voire opposées les unes aux autres. Certains estiment que le droit et la science sont compatibles et complémentaires alors que d'autres considèrent qu'il est bien difficile de trouver ces éléments susceptibles de se réunir sous une bannière identique.

Le droit, par définition, est l'ensemble des règles imposées par des contraintes extérieures et qui régissent les rapports des hommes entre eux. Toutefois, cette définition est très restrictive; le droit n' est pas simplement un ensemble de règles. C'est un phénomène multifactoriel parce qu'il procède d'une multitude des facteurs historiques, politiques et sociologiques. Donc, le définir comme un ensemble de règles ne rend pas a la complexité du droit. La science, quant à elle, est définie comme la connaissance claire et certaine de quelque chose, fondée soit sur des principes évidents et des démonstrations, soit sur des raisonnements expérimentaux, ou encore sur l'analyse des sociétés et des faits humains. Cette définition permet donc de distinguer deux types de sciences: les sciences exactes, comprenant les mathématiques et les «sciences mathématisées» comme la physique théorique; ainsi que les sciences humaines, qui concernent l'Homme, son histoire, son comportement, la langue, le social, le psychologique et le politique.

La problématique qui se pose ici est la suivante: Le droit est-il véritablement une science ou est-il en revanche rien autre qu'une illusion scientifique?

Le droit est une science

Le droit fait l'objet de multiples activités savantes dont on peut dire qu'elles sont scientifiques, au sens large du terme.

Le juriste à pour référence une multitude de codes et de termes juridiques qui sont la base sur laquelle se fonde tout jugement, comme par exemple le code civil et la constitution. Ce qui est de même pour les scientifiques qui ont comme référence les théorèmes et les formules scientifiques qui sont à l'origine de toute expérience ou découverte.

La théorie du droit ainsi que les règles juridiques se moulent dans le principe logique. Le champ d’investigation qu'évoque le juriste ressemble a celui du scientifique qui fait une expérience. Les deux partent d'une situation ambiguë pour arriver à une certitude. La réflexion scientifique qu'impose chaque travail juridique fait de la science le complice du droit. C'est a partir d'une logique scientifique qu'on arrive a décoder les énigmes juridiques le plus complexes. Le cas précédent illustre l'exemple du juriste qui essaye de résoudre l'énigme d'un vol, il prend donc en considération les causes qui ont poussé l'accusé à commettre ce vol, pour arriver enfin à tirer une sanction convenable. Observons le cas d'un pauvre qui cherche a se nourrir et vole donc une baguette de pain et d'un autre homme qui vole un magasin de bijoux. Même si la loi énonce une loi stricte pour sanctionner ceux qui volent, le juriste prend toujours en considération les motifs et les causes. Cela semble être compatible avec un scientifique qui recherche à savoir la température d’ébullition de l'eau. Même si normalement l'eau bout à 100 degrés. Cela n'est pas le cas toujours. La température d'ébullition de l'eau dépend notamment de la pression atmosphérique et des éléments qu'on lui ajoute. Ainsi, en montagne, elle bout à une température inférieure car la pression est moindre. Le juriste prend toujours en considération les pressions extérieures qui ont poussées l'accusé à voler.

Jean Carbonnier évoqua la relation entre le science et le droit en disant «Toute

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