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La nation Ernest Renan

Commentaire de texte : La nation Ernest Renan. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  22 Octobre 2015  •  Commentaire de texte  •  1 486 Mots (6 Pages)  •  1 580 Vues

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Droit Constitutionnel, Séance 2 : La Nation

Introduction :

“Une nation n'a de caractère que lorsqu'elle est libre”. Madame de Staël a ainsi qualifié sa propre vision de la nation, une vision rapprochée de celle d’Ernest Renan développé un peu plus tard. Dans cet extrait de Qu’est ce qu’une nation, Ernest Renan souhaite alors distinguer la race de la nation à travers ces lignes.

Renan était un écrivain et philosophe Français et il est aujourd’hui considéré comme un intellectuel majeur de son époque avec des textes de références comme Prière sur l'Acropole (1865) ou encore La Vie de Jésus (1863). Il s’est vu décerner le titre d’officier de la Légion d’Honneur en 1880 et quelque peu avant son décès celui de Grand officier. Issu d’un milieu modeste il s’efforcera de marquer l’histoire quant à sa perception nouvelle des choses.

Qu’est ce qu’une nation, est écrit en 1882 pour une conférence à la Sorbonne et sera publié en 1887 dans les Discours et Conférences en tant que préfaces.

La fin du XIXème siècle est marquée par la défaite de la France face au au Royaume Prussien, Renan va alors s’opposer à la vision allemande de la nation et dégager deux principaux critère de sa propre vison : un héritage du passé et une volonté de vivre ensemble. Renan a écrit ce texte dans un but précis, celui de faire naître une conception Française de la nation en toute opposition avec celle Allemande qui souhaite prodiguer une vision beaucoup plus raciale et essentialiste. Une vision poussée à l’extrême qui aura de dramatiques conséquences durant l’Allemagne nazi d’Hitler. Dans sa propre vision de la nation, Renan souhaite un modèle contractuel de la nation et non un nationalisme racial. Cependant son modèle de la nation fait à l’époque débat, des universitaires et historiens français comme Marcel Detienne ou encore Gérard Noiriel y voit une dimension raciale que n’épargnerait pas l’auteur.

L’auteur de demande alors : qu’est-ce qui constitue une nation ?

Dans un premier temps nous aborderons dans le fait que selon Renan, la nation est une œuvre volontariste et humaniste (I). Puis dans un second temps, la nation doit être un accord politique réaliste (II).

I. La nation : une œuvre aussi bien volontariste qu’humaniste

Selon Ernest Renan, la nation s’apparente à une œuvre volontariste et humaniste car il s’agit bel et bien du choix de l’homme de faire partie ou non d’une nation. La nation est pour Renan une notion disputée, mais trouve son fondement en un principe qu’il s’est efforcé de communiquer : la spiritualité, et cela à travers différentes composantes.

A) Un fondement spirituel des éléments essentiels à la nation

« Une nation est une âme, un principe spirituel », c’est ainsi qu’Ernest Renan qualifie sa conception de la nation. Pour ce dernier, une nation n’est pas seulement un peuple ou bien une langue ni une race, mais bien plus que ça. Elle puise en effet racine dans son passée, son présent et par déduction son futur. L’auteur tient à souligner que sans un passé unificateur et un « riche legs de souvenir », une nation ne peut être ce qu’elle serait sans cela. Il nous indique aussi qu’il part d’un élément simple mais pourtant essentiel, celui du « désir de vivre ensemble ». Ce désir semble éminent, sans celui-ci une nation se divise et se disloque et peut courir à sa perte. Il est aussi indispensable de faire valoir l’héritage reçu sans cela, Alexis de Tocqueville l’a très bien dit “Quand le passé n'éclaire plus l'avenir, l'esprit marche dans les ténèbres”. Si le mot héritage peut sembler un flou, il est loin de l’être pour l’auteur, celui-ci considère qu’il s’agit de l’un des piliers du fondement spirituel auquel il fait allusion. Le peuple se forme autour de cet héritage et se forme sur celui-ci. L’héritage est l’aboutissement de combats passés, de partages de savoirs mais aussi de l’influence de grands hommes. Chaque guerres et événements majeurs de ce passé ont contribué au rassemblement des peuples et à développer cette idée de fondement spirituel. Cependant les « gloires communes » du passé ne suffisent pas à faire ressentir une réelle cohésion au sein d’une nation. S’ajoute donc à ce facteur toutefois spirituel d’autres éléments fondamentaux qui feront de cette idée de nation, celle conçu par Renan.

B) Une société solidaire et libre

Renan le répète sans cesse dans cet extrait, la solidarité

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