La délinquance Juvénile
Recherche de Documents : La délinquance Juvénile. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar dibato • 19 Mars 2014 • 8 012 Mots (33 Pages) • 722 Vues
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COMMENT ÉVITER
LA DÉLINQUANCE JUVÉNILE
Comme préambule à une série d’entretiens sur la délinquance juvénile,
j’aimerais vous lire ce qu’un auteur très connu dit à ce sujet : “Je ne vois aucun espoir
de futur pour notre peuple s’il doit dépendre de la frivole jeunesse actuelle car il ne
fait aucun doute qu’elle est insouciante au-delà de toute expression et imbue de ses
opinions malgré sa jeunesse et son manque d’expérience. Lorsque j’étais jeune on
nous apprenait à être discrets et respectueux envers les personnes âgées. Il est loin
d’en être ainsi de notre jeunesse, au contraire, elle se croit exagérément sage et
exempte de quelque contrainte que ce soit.” (Hésiode : La Théologie)
Cette citation porte la marque d’une actualité flagrante et a cependant été
extraite d’une oeuvre du poète grec, Hésiode, ayant vécu durant la deuxième moitié du
8e siècle avant Jésus-Christ. Tout ceci nous rappelle avec beaucoup de sobriété que le
problème de la délinquance juvénile n’est nullement particulier à nos temps modernes
mais est, en réalité, aussi ancien que l’histoire de l’humanité. Il est typique pour
chaque génération de proclamer bien haut que jusqu’alors jamais la société n’avait été
sujette à tant d’insoumissions, d’opinions téméraires et d’actes incontrôlables.
Tout en reconnaissant que l’image que donne notre jeunesse est loin d’être
jolie, nous ne pouvons nous laisser aller à commettre l’erreur de traiter la situation
d’une manière par trop générale et rigoureuse, sans vouloir réaliser que les problèmes
auxquels sont actuellement confrontés nos jeunes sont similaires, sous de nombreux
aspects, à ceux de la jeunesse des années passées. Comme par exemple la triste et
fameuse période enflammée des années vingt.
Le but de notre conversation est bien de nous élever contre le constant
accroissement de la délinquance juvénile dans notre société, mais cette tragédie ne
doit pas nous faire perdre de vue l’existence de nombreux jeunes, stables, équilibrés,
et dont notre génération peut à juste titre s’enorgueillir.
LA CAUSE DE NOTRE SOUCI
Considérons durant quelques instants l’augmentation constante des délits
commis par les jeunes et qui devrait être un sujet de souci pour tout citoyen loyal et
conscient de ses responsabilités. Après tout, ne sommes-nous pas tous concernés
d’une manière ou d’une autre, directement ou indirectement ?
En France pour l’année 1975, 59 894 mineurs coupables de délits pénaux ont
été déférés au parquet et 12 350 d’entre eux se sont vus condamner à des peines
diverses dont 2 158 emprisonnements fermes et 30 834 mesures éducatives. Tout cela
est effarant lorsque l’on considère que ces chiffres augmentent chaque année dans
d’énormes proportions. C’est absolument effrayant et il serait vain de vouloir ignorer
cette triste réalité en fermant tout simplement les yeux ou en nous bouchant les
oreilles. La société, dont nous sommes un des maillons est en grande partie
responsable de cet état de choses et le nier serait également suivre la politique de
l’autruche.
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Un juge déclarait, il y a peu de temps : “Durant ces dernières années les
auteurs d’actes de violence sont de plus en plus jeunes, ce qui inclut des enfants qui
devraient encore être en culotte courte, c’est-à-dire à l’âge où il y a encore peu de
temps leurs seuls contacts avec la justice découlaient de vols de pommes, de ballons
ayant brisé des carreaux et autre oeil au beurre noir administré à son copain.”
Les délits et les crimes commis aujourd’hui par des enfants de plus en plus
jeunes relèvent chaque jour davantage du vice et de la pleine conscience. Il y a
seulement quelques années même des jeunes psychiquement déséquilibrés n’en
arrivaient pas là.
Un garçon de 14 ans garrotte et tue un gamin trois ans plus jeune que lui pour
prouver qu’il est un “dur”.
Un autre jeune faisant partie d’une bande organisée agresse un garçon à coups
de couteau. Sur le manche de l’arme sont gravés ces mots : “TUE POUR LE
PLAISIR DE TUER”.
Un bambin de six ans est attaqué par un garçon de 12 ans et sa sœur de 8 ans.
Ils lacèrent ses mains à coups de couteau de poche, l’étouffent aux trois quarts, le
menacent de lui casser toutes les dents pour finalement le battre à mort en ayant dansé
sur sa poitrine à grand renfort de coups de pieds. Le policier chargé de l’affaire dira :
“jamais, au cours de ma carrière je n’ai vu quelqu’un ayant été battu si durement, que
ce soit un adulte ou un enfant”.
Cette
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