LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

La IVeme, IIIeme En Pire

Compte Rendu : La IVeme, IIIeme En Pire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Février 2015  •  2 850 Mots (12 Pages)  •  633 Vues

Page 1 sur 12

La IVeme, IIIeme en pire ?

Si sa stabilité lui a permis de passer le cap de la première guerre mondiale, la IIIème République s’est bel et bien arrêté le 10 juin 1940. Au lendemain de la seconde guerre mondiale, la IIIème République ne se relève pas. En aout 1944 s’instaure le GPRF (gouvernement provisoire de la République Française). Avant la mise en place de la IVème République, il y avait une véritable recherche de renaissance politique. Les institutions étaient beaucoup trop liées à la Résistance et au régime de Vichy. La gauche, comme la droite sont toutes les deux touchées par la Résistance. Le parti radical socialiste souffrait d’être identifié à la IIIème République. La révolution, le régime de Vichy et toutes les affaires de la IIIème République avaient laissé beaucoup de traces au niveau politique. Pour cause, afin d’instaurer une Nouvelle République, il fallait que la Constitution qui lui devait être apportée, apprenne du passé. La IVème République va tenter de surmonter les erreurs du passé qui malheureusement vont très vite la rattraper.

Quel b?

Nous verrons dans un premier temps la volonté de changement des français et de rupture avec le régime de Vichy, avec l’établissement de la Constitution et la mise en place des institutions. Puis dans un second temps, nous verrons le retour inévitable aux disfonctionnements, du a la faiblesse du régime et à ses oppositions.

La IVème République, une volonté de changement et de rupture

A. Mise en place de la Constitution

Suite à la Libération, De Gaulle installe son GPRF et entame le rétablissement de l’ordre en France. En 1945 la France n'était pas désireuse de retourner à la Constitution de la IIIème République. Elle l'a par ailleurs totalement rejetée avec 96,4% de NON lors du référendum du 21 octobre 1945, auquel les femmes participent pour la première fois. Ce rejet montre une réelle volonté d’avoir un régime nouveau.

En 1946, une première Assemblée Constituante fût réunie afin d'établir une Nouvelle Constitution pour le pays qui se trouve sous le Gouvernement Provisoire avec une Constitution provisoire du 2 novembre 1945. Lors de l'écriture de celle-ci, l'Assemblée constituante était « tripartite » c'est à dire avec 3 partis majoritaires au gouvernement. Elle disposait d'une majorité de socialistes (SFIO – Société Française de l'Internationale Ouvrière), d'une majorité de communistes (PCF – Parti Communiste Français) et un peu derrière de républicains (MRP – Mouvement Républicain Populaire). Ce projet constitutionnel est adopté en avril par les majorités, à savoir les communistes et les socialistes. C'est un projet qui était à l'origine du premier grand clivage entre les partis de la coalition gouvernementale. De plus ce projet est très inspiré des valeurs du PCF. En effet, celui-ci proposait une Assemblée unique sans présence du Sénat, c'est à dire monocamérale. Cette Assemblée aurait pour mission d'élire le Président de la République, ainsi que le Président du Conseil, qui correspond au Premier Ministre de nos jours, et les ministres. Tous les pouvoirs seraient alors concentrés dans le pouvoir exécutif. Mais par peur d'un retour à la IIIème République, et d'un possible coup d'état semblable à l'affaire Boulanger, et tout ce qui a suivi, ce projet sera rejeté lors du vote au référendum du 5 mai 1946 avec 53% de NON à la surprise de tout le monde car le MRP a regagné de nombreux électeurs lors de ce vote.

Une Nouvelle Assemblée Constituante est établie suite à la dissolution due au « NON » envers le projet établit. A l'occasion de cette nouvelle constituante, les 3 partis majoritaires se retrouvent de nouveau, mais de façon beaucoup plus équilibrés car le MRP a gagné de nombreux électeurs. Le second projet réalisé par la Constituante est un projet beaucoup plus modéré qui va alors être adopté lors du référendum du 13 octobre 1946 avec seulement 53,50

% de vote « POUR ». La nouvelle Constitution entre en vigueur dans le scepticisme, il apparait clairement que le nouveau régime suscite plus de résignation que d’enthousiasme. Elle résulte d’un compromis élaborée par le PCF, la SFIO et le MPR associés dans le cadre du Tripartisme. Ce texte est rédigé complètement et soigneusement par ces rédacteurs, car ils souhaitent échapper aux dysfonctionnements de la IIIème République et ils élaborent ce document dans un objectif clair de rationalisation. Cependant cette Constitution est rejetée par de Gaulle dans son discours de Bayeux de 1946.

Dans une telle « ambiance », la 4ème République débute par des difficultés de mise en place surement liés à la volonté de changement et de renouveau. Suite à l’adoption de la Nouvelle Constitution, qui a donc eu des difficultés à voir le jour et à mettre tout le monde d'accord, va s'en découler des nouvelles institutions que nous allons voir dans cette seconde sous partie.

B. Création de nouvelles institutions

La Constitution de 1946 s’est mise en place peu à peu avec l’avancée de la IVème République et notamment avec l’élection du premier chef d’état de cette République Vincent Auriol, issus du parti socialiste et qui était le Président de l’assemblée nationale avant sa nomination. Le fonctionnement de la politique française va alors être modifié.

D’ailleurs, dans les institutions posées par la Constitution, l’assemblée nationale détient un rôle majeur, un rôle central, un rôle de pilier. En effet, la Constitution met en place un régime parlementaire à travers cette assemblée Nationale. Et pour cause, l’assemblée nationale est la seule institution élue au suffrage universel pour cinq ans, et elle dispose du pouvoir législatif. C’est une institution qui vote les lois, mais elle donnait également son avis sur les principes lors des révisions constitutionnelles, et ceux à la majorité absolue. En plus de donner son avis sur les révisions de la Constitution, elle avait des pouvoirs supérieurs à ceux du conseil de la République car même lorsque ce dernier donnait son avis sur les lois votées, le dernier mot était pour l’assemblée nationale. Il ne faut pas oublier que dans celle nouvelle Constitution, le bicaméralisme est de nouveau présent, c’est-à-dire avec l’assemblée nationale et le conseil de la république qui était appelé Sénat lors de la IIIème République. Ce conseil peut être considéré comme secondaire dans ce bicamérisme.

...

Télécharger au format  txt (18.6 Kb)   pdf (174.2 Kb)   docx (14.9 Kb)  
Voir 11 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com