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La Ballade de Narayama (film, 1958)

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Par   •  17 Avril 2013  •  1 947 Mots (8 Pages)  •  987 Vues

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La Ballade de Narayama (film, 1958)

I/ Présentation du film : La Ballade de Narayama (titre original : Narayama bu-shiko) est un film japonais réalisé par Keisuke Kinoshita et sorti en 1958. Un remake, désormais célèbre, du à Shohei Imamura, a obtenu la Palme d'or au Festival de Cannes 1983.

1- Fiche technique

Titre du film : La Ballade de Narayama

Titre original : Narayama bu-shiko

Réalisation et scénario : Keisuke Kinoshita, d'après les récits de Shichirô Fukazawa

Photographie : Hiroyuki Kusuda - Couleurs (Fujicolor)/2,35 :1

Musique : Chûji Kinoshita, Matsunosuke Nozawa

Montage : Yoshi Sugihara

Décors : Kisaku Ito

Production : Masaharu Kokaji, Ryuzo Otani/Shochiku

Durée : 98 min.

Pays d'origine : Japon

Date de sortie : 1er juin 1958

2- Le réalisateur

Keisuke Kinoshita (木下恵介, Kinoshita Keisuke?) est un réalisateur et scénariste japonais, né le 5 décembre 1912 à Hamamatsu dans la préfecture de Shizuoka et mort le 30 décembre 1998 à Tokyo.

Il a notamment réalisé le film :

Le Fantôme de Yotsuya en 1949

La Ballade de Narayama, en 1958.

3- Les personnages

Kinuyo Tanaka : Orin

Teiji Takahashi : Tatsuhei

Yûko Mochizuki : Tamayan

Danko Ichikawa : Kesakichi

Keiko Ogasawara : Matsu-yan

Seiji Miyaguchi : le fils de Matsu-yan

Ken Mitsuda : Teruyan

II /L’histoire

Dans un village perdu des montagnes du Japon, une vieille dame prépare son départ et tisse une natte pour son pèlerinage. Selon la légende de la

vallée, tous ceux qui vivent jusqu'à soixante-dix ans se rendent à la montagne du dieu Narayama pour y mourir. Le temps approche pour Orin qui a soixante-neuf ans déjà et s'inquiète pour l'avenir de sa famille devant le manque de nourriture.

Un jour de printemps, un colporteur arrive et annonce à Orin que Tamayan qui habite le village voisin vient de perdre son mari. Elle va devenir la femme de Tatsuhei. La nouvelle belle-fille prend aussitôt en charge les corvées d'Orin. Le bonheur de la vieille femme peut être mesuré au repas qu'elle offre à Tamayan : du riz et des truites confites. Un régal !

Au même moment son petit-fils, Kesakichi, installe dans la maison sa compagne Matsu, enceinte. Mais autant Tamayan est dévouée et habile, autant

Matsu se révèle maladroite et gourmande.Inquiète, Orin surveille l'intruse et une nuit elle la voit quitter la maison avec un sac de pommes de

terre qu'elle apporte en cachette à sa famille. Quelques nuits plus tard, une voix réclame justice au nom de Narayama : il y a des voleurs dans le

village ! Des sacs de pois et de pommes de terre ont été retrouvés chez la famille de Matsu. Or, voler la nourriture des autres est le pire des

crimes. Pour assurer la survie de tous, les villageois éliminent les voleurs et se divisent le butin.

A la fin de l'automne, Orin informe Tamayan et Tatsuhei que son départ pour la montagne de Narayama aura lieu le lendemain. Malgré son

chagrin à l'idée de livrer sa mère à la mort, Tatsuhei est hanté par le souvenir de son père, qui à l'époque avait refusé d'emmener sa propre mère à

Narayama. Il avoue à Orin avoir tué son père pour cette raison, alors que tout le monde le croyait parti du village. Soulagé par cet aveu, Tatsuhei

participe à la fête préparée par Orin pour son départ et reçoit les consignes traditionnelles pour le pèlerinage.

Accrochée au dos de son fils, Orin et Tatsuhei

prennent la route dans la nuit. Ils traversent les sept vallées et contournent trois fois l'étang sans échanger une parole comme le veut la tradition. La

route est longue et difficile mais, unis dans leur respect pour la légende, ils avancent sereins. Une fois arrivés au pied de la montagne Narayama,

Tatsuhei est pris d'angoisse devant les milliers d'os qui jonchent leur chemin tandis qu'une nuée de corbeaux s'agrippent avidement aux restes des

cadavres. Malgré tout Orin l'encourage à poursuivre le chemin, et toujours silencieuse, elle lui indique l'endroit où il doit la laisser. Après des

adieux émouvants elle étale sa natte et s'assoit pour attendre la mort.

Tatsuhei repart. Un peu plus loin, il croise un voisin en train de tirer son père prisonnier d'un filet. Le vieux hurle. Extenué par l'effort, le fils le pousse

brutalement dans l'abîme et quitte le lieu en s'enfuyant. Hébété, Tatsuhei continue sa route jusqu'au moment où il voit la neige tomber, un

signe de porte-bonheur pour les pèlerins.

De retour dans le village, il retrouve sa famille autour du feu. Il aperçoit Tamayan habillée avec les vêtements d'Orin et comprend que la vie continue.

III/Analyse filmique

Beaucoup plus réaliste, l'adaptation de Keisuke Kinoshita est plutôt traditionnelle. Le décor est stylisé à la manière du kabuki et les personnages déclament leur texte, suivant le joruri, récitatif mélodramatique avec accompagnement de shamisen. Les effets théâtraux sont donc délibérés et conduisent à une « distanciation des émotions extrêmes » (Donald Richie), y compris dans la scène où la vieille mère, Orin (Kinuyo Tanaka), pour amoindrir ses capacités alimentaires, brise ses bonnes

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