L'éducation humaniste selon Rabelais, Erasme et Montaigne

L’éducation selon Érasme, Rabelais et Montaigne

Elodie : L’humanisme est un mouvement né en Italie au XVI siècle et est largement répandu en Europe avec l’invention de l’imprimerie. Au-delà d’une pensé, c’est une nouvelle façon de voir le monde. L’humanisme se caractérise par l’intérêt pour tous les aspects de l’Hommes et ce qui l’entoure de façon à s’épanouir et à accéder au bonheur.

Tom : L’éducation est donc au cœur des réflexions puisque pour les humanistes, les clés de ce bonheur sont la connaissance et le savoir que l’on ne peut acquérir que par l’éducation or plus celle-ci sera qualitative et plus l’objectif sera à portée de main.

Elodie : De nombreux humanistes ont donc réfléchi sur le sujet et l’un des plus grand d’entre eux n’est autres qu’Érasme. Né en 1467 et mort en 1536, Érasme est un homme de lettre. Philosophe, humaniste, religieux ou encore théologien il a beaucoup voyagé et écrit tout au long de sa vie. Parmi ses œuvres les plus connues, on retrouve par exemple Éloge de la Folie, ou encore De L’éducation des Enfants, une œuvre témoignant de l’importance de l’éducation selon lui dans laquelle il définira son idéal.

Tom : François Rabelais qui est quant à lui né en 1883 ou 1994 et mort en 1953 est un médecin, un religieux, un traducteur, un voyageur en bref, un humaniste français. Il est un grand admirateur d’Érasme et d’après une lettre qu’il lui a écrite en 1532, il lui doit se ce qu’il est et ce qu’il vaut. Il dit d’ailleurs dans celle-ci « vous avez fait mon éducation (…) vous qui écartez le mal, et qui êtes le champion invincible de la vérité ».  Il s’est donc inspiré d’Erasme dans bon nombre de ses écris comme dans Pantagruel, un livre de 1532 ou encore Gargantua en 1534 dans lequel on peut retrouver des idées humanistes communes à celle de son modèle.

Elodie : À l’époque de parution de ces œuvres, un écrivain philosophe, humaniste et moraliste français a vu le jour en 1533. Michel Montaigne est décédé en 1592 et a également écrit des œuvres que l’on peu qualifiées de fondamentale tel que des Essais. Cette œuvre se compose de 3 tomes contenant 107 chapitre où l’auteur traite sans ordres précis mais en détail des sujets tel que la médecine l’art, les livres ou encore l’éducation.

Tom : Comme nous avons pu le constater, ces trois grands philosophes ont défini ce qu’était selon eux l’éducation humaniste dans plusieurs de leurs œuvres avec des idées similaires, mais aussi des divergences d’opinion. En étudiant le sujet en se basant sur plusieurs humanistes au lieu d’un seul, on peut s’interroger sur la meilleure façon d’enseigner mais également ce qu’il est nécessaire ou non d’étudier. L’étude de ce sujet permet de faire réfléchir à qu’elle est concrètement la meilleure éducation, que permet -elle mais aussi quels en sont les intérêts et quels étaient les buts de ces œuvres.

Elodie : Dans un premier temps, nous constateront dans différentes œuvres une remise en cause de l’éducation traditionnelle puis nous pourrons voir les principes fondamentaux de l’éducation selon ces trois philosophes et nous finirons avec les divergences de points de vue sur ce sujet.

Tom : Que ce soit Érasme, Rabelais ou encore Montaigne, les trois hommes ont critiqués la méthode d’enseignement du moyen-âge, période qui rappelons-le est une période qui a commencé au Vème siècle et s’est achevée à la fin du XVI.

Elodie : Érasme considère les méthodes d’apprentissages comme étant barbares, archaïques et inutiles d’autant plus qu’aucune importance n’était accordée à l’aspect humain. Les sciences faisaient aussi parties de ce qui était enseigné mais d’après Montaigne, cela n’avait encore une fois, aucun intérêt puisque que comme il l’a dit dans son essai, l’enfant « n’en a retenu qu’un général et informe visage ; un peu de chaque chose et rien du tout ».

Tom : Quant à Rabelais, il a fortement et à de multiples reprises critiqué la Sorbonne. L’un des exemples les plus concret et complet est le chapitre 21 intitulé « l’étude selon la discipline de ses professeurs sorboniques ». Ce chapitre constitue la première occurrence de l’éducation dans gargantua. Dans ce chapitre, Rabelais fait état de tout ce qu’il désapprouve comme se lever uniquement après le lever du soleil « vanum est vobis ante lucem surgere » ou encore le manque de sport, les repas gras et lourds, les siestes et l’alcool.

Elodie : Cette éducation fait du personnage un personnage grossier. C’est grâce à ce chapitre que l’on verra la première occurrence à l’éducation au chapitre 23, puisque Rabelais comparé justement les deux types d’éducation.

Tom : Puis, dans l’ensemble des textes de ces trois humanistes, on a pu relever bon nombre de caractéristiques communes nous permettant de décrire avec précision en quoi consiste l’éducation humaniste.

Elodie : L’une des caractéristiques principales de cette éducation est le choix. En effet, l’élève doit être libre de choisir ce sur quoi il va étudier. De cette façon, l’intérêt porté ne sera que plus grand et l’appropriation plus facile. Or justement, l’appropriation des éléments étudier est essentielle pour les humanistes.

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