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L'école à La Maison

Analyse sectorielle : L'école à La Maison. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Mai 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 530 Mots (7 Pages)  •  619 Vues

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L’éducation est un sujet qui prend souvent la une des journaux. On y observe de nouveaux enjeux qui bouleversent les motivations éducationnelles conventionnelles du parent.

On assiste, de plus en plus, au désir d’une pédagogie nouvelle, d’un environnement d’apprentissage adapté. Nous vivons l’essor d’une éducation en marge du système de scolarisation en institution, entre autres, celle de l’enseignement à domicile. Que dit réellement la loi en ce qui a trait à l’obligation de fréquentation scolaire ? Quelles sont les différences entre l’apprentissage en institution et à la maison ? Isolement et socialisation, qu’en est-il ?

Une analyse des aspects positifs et négatifs de l’institution versus l’école à la maison nous démontrera que l’école à la maison est acceptable.

Tout d’abord, est-il fondé de croire que les parents qui n’inscrivent pas leur enfant dans une école sont négligents. Que stipule réellement la loi à ce sujet ?

Il y a beaucoup d’ignorance au sujet du pouvoir du parent sur l’éducation, tant de la part du citoyen que du parent-éducateur. La société juge rapidement, à tort, sans trop savoir ce qu’il (s) juge réellement : le choix éducationnel, les motivations de ce choix ou simplement la marginalité. De son côté, le parent-éducateur a parfois des craintes non fondées des conséquences de son option éducative et se met à l’écart ou s’attire, à défaut, une exclusion de la société.

En regard de la Loi sur l’instruction publique (L.I.P.) qui donne le droit aux parents d’enseigner eux-mêmes à leur enfant (article 15.4), le parent ne doit pas avoir peur des institutions. Il doit chercher à collaborer et à échanger avec elles. Il est d’ailleurs de son devoir de faire une demande par écrit à la commission scolaire de son territoire (article 10). De cette façon, les apprentissages de l’enfant seront évalués en regard des objectifs prescrits par le ministère de l’Éducation du Québec. Chaque partie peut apprendre de l’autre et s’entraider à travers une mission éducative et un processus d’apprentissage qui lui est propre. Toujours selon la L.I.P. : « Toute personne qui n'est plus assujettie à l'obligation de fréquentation scolaire a droit aux services éducatifs prévus par les régimes pédagogiques… » (article 2). Dans certains contextes, ces services sont non négligeables parce que, quoique capable d’enseigner à son enfant, le parent-éducateur ne peut pas s’improviser comme professionnel (orthophoniste, psychologue,…). Bien que la loi reconnaisse ce droit aux parents-enseignants, la réalité en est tout autre, le manque de ressources est déjà flagrant! Pourquoi offrir ces ressources à des individus qui rejettent du revers de la main la scolarisation. Force de reconnaître, le parent qui a refusé l’institutionnalisation de son enfant est peu enclin à faire appel à ce même système qu’il a renié.

Par la suite, sachons que les environnements d’apprentissage ont des caractéristiques bien spécifiques. Il est facile de percevoir une tangente individualisée d’un côté et un cheminement de masse de l’autre : le parent s’occupe de son enfant alors que l’école s’occupe d’une cohorte.

Il est impératif que l’enfant demeure au cœur des motivations des parents. Bien que ce soit un choix éducatif, les familles qui optent pour cette dernière option parlent plutôt d’une philosophie ou d’un choix de vie. Les bouleversements et les conséquences de faire l’éducation à la maison demandent une implication et un investissement personnel tellement grands que de cause à effet, il ne peut en être autrement. À tort, les institutions scolaires prétendent pouvoir offrir avec égalité les conditions nécessaires à l’épanouissement de tous les individus (MEQ, 2003). Nous pourrions, d’ores et déjà, nous poser la question émise par le Dr A. Socker : « Comment se fait-il, les enfants étant si intelligents, que les hommes soient si bêtes ? Cela doit tenir de l’éducation.» Plusieurs études tendent à démontrer que l’on naît parfait. L’enfant a sa personnalité, ses propres stratégies d’apprentissage, son rythme d’évolution, ses talents, ses intérêts et ses besoins. Les institutions scolaires répondent avec leur formation monolithique, sans aucun doute, à l’apprentissage de l’un et à l’environnement social de l’autre, mais elles peuvent également être la démotivation de l’un et une situation d’intimidation pour l’autre : l’échec, la performance et la compétition sont souvent à l’honneur dans les écoles, le résultat peut difficilement faire autrement que d’abrutir un peuple.

Christine Barbant (2004) évoque aussi l’éloignement des parents comme un vice de l’école de masse. L’école à la maison permet de répondre à des enfants qui ne correspondent pas au profil

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