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L'hospitalité

Étude de cas : L'hospitalité. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  23 Mai 2013  •  Étude de cas  •  541 Mots (3 Pages)  •  2 479 Vues

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L'hospitalité figure également parmi les vertus de l'islam, les préceptes du Coran prônant l'accueil et la protection des gens du Livre : dans son sens originel, la dhimma était un « contrat » par lequel la société musulmane pratiquait l'accueil et la tolérance envers les monothéistes non musulmans, et leur accordait le droit de pratiquer leur religion. Partant de ces principes, l'hospitalité envers l'étranger, compris comme un croyant non musulman, mais aussi par extension l'ensemble des êtres humains, est devenue l'une des vertus les plus prisées des sociétés musulmanes1.

Aujourd'hui, la définition la plus commune de l'hospitalité est « l’action de recevoir chez soi l’étranger qui se présente » (selon le Trésor de la langue française informatisé). Le geste d’hospitalité n’est donc ni aisé ni spontané et requiert un effort car il recèle un danger et une menace. L’arrivée des étrangers provoque un télescopage de cultures différentes mais aussi une ouverture sur le monde.

Les étrangers absolus [modifier]

Un large pan de la littérature sociologique et philosophique sur l’hospitalité s’est focalisé sur les étrangers absolus (Derrida) : les exilés, les déportés, les expulsés, les déracinés, les apatrides, les nomades anomiques. Il s’agissait souvent, du moins pour les chercheurs engagés, d’apporter une pierre aux débats suscités, en France, par les diverses lois visant au contrôle de l’immigration ou les opérations de régularisation d’étrangers en situation irrégulière. Néanmoins, l’hospitalité n’est pas l’intégration. Une certaine distance doit être maintenue avec l’étranger pour préserver l’altérité.

Alors que l’anglais distingue depuis longtemps host et guest, en français, le mot hôte est ambigu. Il désigne aussi bien l’accueillant que l’accueilli. Mais la relation hôte-hôte demeure asymétrique car l’hospitalité implique une dépendance de l’accueilli envers des règles extérieures, comme le temps des repas. Et l’invité, bien sûr, n’est pas chez lui. D’où, une situation inconfortable et une gêne réciproque. Offrir l’hospitalité, c’est donner quelque chose de soi. L’hospitalité se situe donc au-delà du service.

La valeur du partage du « chez soi » [modifier]

Pour les philosophes, l’hospitalité peut se définir comme le partage du « chez soi », comme une valeur. Les sociologues y voient un fait social, un rite de passage, un moment de cohabitation. Montandon réconcilie les uns et les autres en affirmant : « L’hospitalité, une manière de vivre ensemble, régie par des règles, des rites et des lois. » Dans beaucoup de cultures, l'hôte se contente de marquer sa bienveillance par le mot "bienvenue ! Welcome ! Mar'haban bik ! etc", mais l'accueil peut aussi donner lieu à un échange plus formel : par exemple, il est de tradition en Haïti, lorsqu'on est reçu chez quelqu'un d'exprimer sa satisfaction en disant "Honneur !", à quoi le Maitre de Maison ne manque pas de répondre "Respect !".

Certains considèrent que l’hospitalité a connu un déclin progressif à mesure que l’État prenait en charge, par voie de redistribution, certaines prérogatives charitables. Mais la

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