L'horloge Astronomique

L'horloge astronomique actuelle est la troisième qui fut installée dans la Cathédrale de Strasbourg.

La première, construite en 1354, était posée sur le mur ouest, en face de celle qui existe aujourd'hui. On voit encore les consoles qui lui servaient de supports. Elle possédait déjà un calendrier marquant les heures et les jours, un astrolabe (représentation des astres et du ciel) décrivant le cours du soleil et de la lune, un coq qui chantait, les trois Mages qui s'inclinaient devant la Vierge, ce qui lui a fait donner le nom d'horloge des Trois-Rois.

Après deux siècles, rouillés et hors d'usage, elle dut céder la place à un nouvel instrument qu'on installa à l'endroit qu'occupe l'horloge actuelle. Cette horloge avait déjà un grand renom, on la vantait comme un chef-d’œuvre, comme une merveille du monde.

Le 7 septembre 1836 la Ville confia à J.-B. Schwilgué la restauration de l'horloge astronomique de la Cathédrale, il accepta avec bonheur ce travail qui lui permettait de réaliser le rêve de sa jeunesse.

L'Horloge Astronomique, chef d'œuvre de la Renaissance, est le produit d'une collaboration entre artistes, mathématiciens et techniciens. Horlogers suisses, sculpteurs, peintres et créateurs d'automates travaillèrent de concert. Le mécanisme actuel date de 1842. Elle est classée monument historique depuis le 15 avril 1987.

L'Horloge attire surtout par le jeu de ses automates. Le jeu complet a lieu tous les jours à midi trente.

L’horloge indique les quarts d’heures grâce aux sabliers, l’heure, du lever au coucher du soleil, le carrousel des jours de la semaine, le calendrier annuel, la position du soleil et des planètes au fil des saisons ainsi que les signes du zodiaque et les différents âges de la vie.

Le cadran de l'horloge autour duquel se tiennent deux petits anges ; l'un, avec un sceptre et une clochette, sonne le premier coup des quarts de l'heure ; l'autre, son vis-à-vis, retourne le sablier au dernier coup du quatrième quart. Chaque quart de l'heure est sonné en deux coups.

Dans la partie inférieure du troisième étage se dresse la Mort, entre deux timbres, tenant dans la main gauche une faux, dans la main droite un os dont elle se sert pour frapper les heures, tandis que les quatre Ages de la vie sortent à tour de rôle de leur cachette pour marquer le second coup des quarts : l'enfant tenant un thyrse à la main, ouvre la marche ; il est suivi de l'adolescent, armé d'une flèche ; puis vient l'homme mûr, un guerrier portant un glaive ; en dernier lieu, le vieillard qui de sa béquille frappe les quatre quarts. Ces quatre figures symboliques ne fonctionnent que durant le jour de six heures du matin à six heures du soir.

Le Christ devant lequel défilent à midi les douze apôtres. Au passage des apôtres, le Christ donne sa bénédiction. Au bout du 4ème, 8ème et du 12ème apôtre le coq chante.

...