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L'euthanasie

Analyse sectorielle : L'euthanasie. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Décembre 2013  •  Analyse sectorielle  •  2 533 Mots (11 Pages)  •  835 Vues

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L’Euthanasie

Dans la vie de l’homme, il existe deux évènements fondamentaux et pourtant bien opposés qui ne cessent d’émerveiller ou de révolter notre vie de tous les jours.

La naissance est le commencement d’une vie de relation, miracle de la nature. Elle incarne le plus souvent l’attente, la joie, le bonheur.

A l’opposé, se trouve la mort avec son cortège funèbre de souffrances, de peurs.

L’euthanasie est un thème qui depuis plusieurs années ne cesse d’animer le débat international.

Nous pouvons tous un jour ou l’autre être confronté à cet « accompagnement vers la morts ».

Cet exposé a pour objectif d’informer mais aussi de faire découvrir un grand nombre d’information d’actualités liés à l’euthanasie.

Mais avant de commencer notre exposé je vous invite tous à mètre toutes vos croyances religieux et toutes vos principes au côté et voir le thème d’un côté humain.

Alors j’ai une question pour vous « qu’est ce qui est le plus humain : maintenir une vie contre la nature ou abréger d’horribles souffrances ? »

Le plan d’exposé :

Présentation du sujet « l’Euthanasie »

Définition de l’Euthanasie.

Histoire de l’Euthanasie.

Les formes d’aidée à la fin de vie.

Position des religions.

Le débat : Pour/Contre.

Discutions.

Conclusion.

Définition de l’Euthanasie : « Euthanasie : bonne mort, mort douce et sans souffrance »

(Grec, eu, bien et, thanatos, mort).

L'euthanasie est l'ensemble des méthodes qui donnent la mort pour abréger une mort douloureuse.

Le mot a été créé en 1623 par un médecin anglais, le Dr Bacon, pour apporter aux mourants une fin de vie digne.

Son sens moderne fait de l'euthanasie une pratique visant à provoquer la mort d'un individu atteint d'une maladie incurable qui lui inflige des souffrances morales et/ou physiques intolérables.

Du point de vue médical, l’euthanasie est définie comme étant un acte qui consiste à provoquer intentionnellement la mort d’autrui pour mettre fin à ses souffrances, et ce, en lui administrant une substance mortelle, ou bien arrêter un traitement susceptible de le maintenir en vie.

Histoire de l’Euthanasie :

L'euthanasie n'est pas un problème nouveau et il n'est pas aussi lié qu'on le croit aux développements de la médecine moderne. Il suffit en effet d'être gravement malade pour que se pose cette question.

En Grèce ancienne et dans la Rome antique, l'euthanasie ne posait pas de problèmes morals: la conception de la vie y était différente de la nôtre. Une mauvaise vie n'était pas digne d'être vécue, c'est pourquoi eugénisme et euthanasie ne pouvaient en général pas choquer. Il était permis dans certaines circonstances d'aider un individu à mourir. Par exemple, l'infanticide était pratiqué sur les enfants qui manquaient de santé et de vigueur. L'euthanasie volontaire pour les personnes âgées était une coutume approuvée dans plusieurs civilisations de l'Antiquité.

L’euthanasie est revenue au centre du débat social depuis le XIXe siècle. En fait à partir du moment où les progrès de la médecine et du prolongement de la vie ont évolués. Cela a poussé l’État, la profession médicale, les philosophes et les théologiens à débattre du sujet de la qualité de la vie, et des droits pour un être humain de déterminer le moment où cette qualité s’est dégradée tant qu'il devient acceptable et licite de mettre un terme à son agonie et sa souffrance.

Les formes d’aidée à la fin de vie :

L’Euthanasie peut être effectuée par le médecin pour soulager les souffrances d’un patient atteint de maladie incurable, ou elle peut faire suite à la demande du patient lui-même auprès de son médecin.

Le médecin est confronté quotidiennement aux souffrances de ses malades atteints de maladies incurables, au dernier stade de la maladie, se plaignant de douleurs rebelles à tout traitement.

Le médecin est alors pris entre le marteau et l’enclume : d’une part l’éthique médicale qui interpelle le médecin à préserver et sauvegarder la vie humaine et d’autre part la demande du malade ou du fondé de pouvoir (la famille) à donner fin à la vie du malade pour arrêter ses souffrances.

En pratique médicale plusieurs méthodes sont utilisées dans la pratique de l’euthanasie :

* Abstention et arrêt du traitement de survie: c’est-à-dire le fait de ne pas poursuivre un traitement susceptible de maintenir un patient en vie , par exemple de ne pas tenter une réanimation cardiorespiratoire, ou le fait de cesser un traitement susceptible de maintenir le patient en vie, par exemple débrancher un respirateur. Ces deux formes font donc partie intégrante de la pratique de l’euthanasie.

* L’aide au suicide ou le suicide assisté médicalement.

Et pour les formes d'aide à la fin de vie:

1. l'euthanasie active: désigne un acte volontaire en vue d'abréger la vie du patient.

2. l'euthanasie passive : consiste à cesser un traitement curatif ou à arrêter l'usage d'instruments ou de produits maintenant un patient en vie et se distingue de l'euthanasie active par le fait qu'on n'utilise aucun moyen hâtant sa mort.

3. l’aide au suicide est l'aide par fourniture de moyens à une personne désirant mettre fin à ses jours.

Il faut que la demande émane de la personne, sinon c'est de l'incitation au suicide.

Position des religions :

Dans cette partie, nous verrons l’opinion de différentes religions sur l’euthanasie.

L’islam :

Pour l’islam, l’homme est la plus importante est plus complexe œuvre divine. Il représente le pouvoir divin sur terre. Par conséquent l’euthanasie active est formellement interdite, même à la demande du patient, car Dieu à donné la vie et l’on ne peut être plus miséricordieux que lui qui à décidé de la laisser au patient. Par contre, la loi islamique n’interdit pas de laisser le patient mourir et autorise donc l’euthanasie passive, car la guérison est selon les juristes musulmans une possibilité, mais non une obligation.

Le christianisme :

Selon la « Sacrée Congrégation pour la Doctrine de la foi »[5], la vie est un don de l’amour de Dieu envers l’homme, et il a la responsabilité de la conserver et de la faire fructifier. Il en découle l’interdit du meurtre, qui serait de s’opposer à l’amour que Dieu à pour cet être. On en déduit aussi l’interdiction du suicide, car il constitue un refus de la part de l’homme de la souveraineté divine, et de son dessein d’amour, et aussi un refus d’amour envers soi-même, et abdication face à ses obligations de la vie.

L’euthanasie est donc un meurtre, car personne n’a la possibilité de juger et d’ôter de lui-même où de son prochain l’expression de l’amour divin. Quant à la douleur que ressentent les malades, elle est souvent liée à leur angoisse par manque d’aide et d’affection. Ce qu’il leur faut c’est de l’aide et de la chaleur humaine et surnaturelle.

Le judaïsme :

Dans le judaïsme, la vie est donnée par Dieu et n’est pas la propriété des hommes. Pour le Talmud, réduire la vie d’un malade agonisant ne serait-ce qu’un instant serait considéré comme un meurtre et donc passible de mort [8]. L’euthanasie active est donc formellement interdite à cause du respect inconditionnel que le judaïsme accorde à la vie. Cependant, l’euthanasie passive ne sera pas sanctionnée.

Le débat : Pour/Contre :

Peut-on, au nom de l’aspect sacré de la vie, lui enlever toute sa beauté en maintenant en vie une personne qui souffre ? La souffrance, elle peut-être physique ou elle peut être morale, elle est celle du patient mais elle est aussi celle de l’entourage, du médecin et de toute la société qui ne sait comment soigner la douleur.

Pour l’euthanasie :

1- L’euthanasie permet d’épargner les souffrances du malade qui est atteint d’une maladie inguérissable. Elle permet également de mettre fin aux souffrances de la famille du patient, qui doit généralement dépenser de grosses sommes d’argent pour les soins du malade.

2- Son interdiction s’oppose au principe de la liberté fondamentale de l’individu. Chaque personne a le droit de disposer de son corps et de sa vie en toute liberté. Les autres n’ont pas le droit d’intervenir pour la limiter.

3- L’Homme est le seul propriétaire de son corps et seul maître de sa vie. Il doit donc être le seul à décider de ce qu’il veut faire de son corps et de son esprit et y donner la mort s’il le décide car il sait mieux que quiconque ce qu’il désire.

4- L’être humain n’est-il qu’un « bout de viande » qu’il faut maintenir en vie à tout prix ? Ou est-il fait de sentiments et de sensation qui, elles seules, donnent un sens à la vie ?

5- L’euthanasie, c’est redonner ce sens à la vie en redonnant la dignité humaine aux mourants. Elle permet d’éviter la dégradation de l’individu, la perte de capacités physiques ou mentales qui détruisent l’image d’une personne auprès de ses proches ou d’elle-même et qui rendent parfois impossible le retour à une vie « normale » et agréable pour l’individu concerné. Pourquoi maintenir un être humain dans un état végétatif, qui comme son nom l’indique, lui fait sous certains aspects, perdre ce statut d’être humain ?

6- Il n’est plus possible de parler de « bonheur de vivre » lorsque notre vie est dépendante de l’aide d’autrui : sentiment d’être un fardeau et sentiment d’inutilité sociale à la fois. Souvent abandonnés à l’hôpital ou les souffrances sont parfois trop peu prises en compte par les médecins, les mourants souhaitent accélérer la fin de leur vie.

7- Les personnes qui s’opposent à l’euthanasie se mettent bien trop souvent dans la situation du proche qui décide plutôt que dans celle de la personne qui souffre.

On souhaite parfois l’interdiction de l’euthanasie pour les autres et une exception pour soi-même, lorsqu’on est celui qui souffre.

8- L’euthanasie est finalement plus « naturelle » que le maintien « artificiel » en vie à l’aide de tuyaux et de substances chimiques.

9- L’interdiction par la loi de l’acharnement thérapeutique pour les individus atteints de maladies mortelles dont aucun remède n’est connu se doit d’être accompagnée d’une légalisation de l’euthanasie sans quoi il ne s’agirait que de « laisser mourir » sans « aider à mourir » et ne ferait que rallonger la durée de la période de souffrance avant le décès. Quand on se sait condamner, on doit pouvoir choisir la « méthode » pour mourir : injection sans douleur plutôt qu’un arrêt respiratoire par exemple.

10- L’euthanasie n’est pas un suicide simple ou un meurtre si elle est décidée après concertation avec des équipes de médecins, et contrôlée par une loi qui l’encadre. De plus, la légalisation de l’euthanasie dans certaines conditions permettrait d’éviter la clandestinité du geste et donc ses dérives.

11- On croit souvent que les religions s’opposent à l’euthanasie, et pourtant ce sont elles qui nous disent que la vie n’est qu’une étape et qu’il ne faut pas avoir peur de la mort ; cette peur qui fait bien souvent qu’on est contre l’euthanasie.

En pensant à cette maman qui après avoir donné la vie à son fils, lui offre la mort, on comprend que si la mort peut devenir un dernier cadeau, il peut être le plus beau.

Contre l’euthanasie :

1- L’islam, comme les autres religions révélées, condamne l’euthanasie. La vie humaine est tenue pour sacrée; Dieu seul a le droit de l’ôter.

2- Même d’un point de vue médical, l’euthanasie est condamnable. En effet, le développement médical et scientifique permet de trouver des remèdes aux maladies incurables. L’exemple le plus éloquent à ce propos est celui de la fabrication d’organes artificiels. Ces organes ont permis de maintenir en vie plusieurs milliers de personnes dans le monde entier, pendant une longue période.

3- Et si on pratique l’euthanasie, quelques médecins cupides pourront en faire un commerce juteux: ils mettront volontiers fin à des vies humaines, uniquement dans le but d’obtenir leurs organes et de les revendre à des prix exorbitants.

4- La vie est un don. Si nous sommes vivants, nous ne savons pas pourquoi mais il y a probablement des raisons qui nous dépassent, il n’est donc pas de notre ressort d’y mettre fin. De même que nous ne décidons pas d’être vivant, nous n’avons à décider d’être mort. On peut penser que la maladie est une épreuve qu’un « Dieu » nous envoie afin de la surmonter pour devenir plus fort.

5- Le patient doit décider s’il veut mourir ? Peut-on vraiment considérer que, étant donné l’état dans lequel se trouve le patient, il est apte à prendre des décisions raisonnées concernant la vie ? Quelle décision prendre dans le cas d’un patient inconscient ? Il est à craindre que dans un grand nombre de cas, ce soit quelqu’un d’autre qui prenne la décision à sa place.

6- Bien souvent, la souffrance du patient se confond avec celle de l’entourage. L’entourage pourrait ainsi prendre la décision de l’euthanasie pour abréger les souffrances du patient sans avoir conscience que c’est avant tout sa propre souffrance qu’il cherche à abréger (un individu dans le coma n’a, par exemple, pas de douleur contrairement à son entourage).

7- Une partie des médecins considèrent que les progrès en matière d’antidouleurs et de soins palliatifs tranquillisants rendent l’euthanasie inutile.

8- La mort est toujours un échec et aussi choquant que cela puisse paraître, dans le cas d’euthanasie, on peut considérer qu’il est une « solution de facilité » de la part du patient qui refuse de surmonter les douleurs que la vie lui inflige, de la part de l’entourage qui veut cesser sa propre douleur de voir un proche souffrir ou encore de la part d’un médecin qui ne sait que faire d’autres et pour lui éviter d’avoir à chercher d’autres solutions. Dans ce cas, l’euthanasie peut être envisagée comme le moyen d’évacuer, parfois égoïstement, un « problème ».

9- Autoriser l’euthanasie, c’est légaliser un empoisonnement, un meurtre, un suicide. Pire, c’est l’encourager car si on autorise le suicide contre la souffrance physique par l’euthanasie, pourquoi condamner les suicides contre la souffrance morale des gens en bonne santé physique ?

10- Accepter l’euthanasie c’est ouvrir la porte aux plus grands dérapages :

- les meurtres maquillés en euthanasie par l’entourage ou le médecin (on peut imaginer un médecin qui utilise l’euthanasie pour cacher une erreur médicale).

- le meurtre pour accélérer un héritage.

- l’exercice de pressions morales de la part des proches qui rendrait les dernières heures du malade particulièrement tristes.

- l’apparition de pressions financières sur le malade à cause du coût élevé des soins (les malades chercheraient à mourir rapidement, pour ne pas exercer de pression financière sur les proches, particulièrement dans le cas de familles pauvres).

11- Faut-il le rappeler ? L’euthanasie est une décision irréversible : imaginez qu’un remède soit trouvé un mois après que la personne soit euthanasiée. A l’inverse, imaginez une personne qui n’a pas subi d’euthanasie et se trouve guérie d’une maladie et qu’elle vous dise : « Heureusement que je ne suis pas mort car maintenant je suis heureux : je sais à quel point ma vie a de la valeur ».

Préparer par : EL MAKHLOUFI Yassine

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