LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Jurodak

Lettre type : Jurodak. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  10 Mars 2021  •  Lettre type  •  718 Mots (3 Pages)  •  372 Vues

Page 1 sur 3

Natacha                             JURODAK

Basquin

Souvent, je me suis demandée pourquoi je ne raisonnais pas comme les personnes de mon âge. Je me suis aussi dit que je n’étais pas dans les normes, que j’étais trop sensible ou trop émotive, que cette douleur qui ressortait brusquement chaque matin de mon ventre à ma nuque était tout simplement normale. J’avais tort. Cette boule au ventre que je ressentais chaque fois était de la phobie scolaire.  Je n’ai pas mis ce terme sur ces symptômes avant presque 3 mois. Trois mois, c’est aussi le temps qu’il m’a fallu pour comprendre que mon quotidien était malheureusement grignoté petit a petit par quelque que chose qui n’arrive qu’aux autres, le harcèlement. Ce mot est peut-être fort pour beaucoup et encore pour moi-même, mais mon quotidien dans cette école en était la définition même. Au début, comme chaque individu victime de ce genre de comportements, je me suis dit que ce n’était pas grave, que ça allait passer. Entre nous, c’est la pire chose à se dire. Ensuite je me renfermais et puis bientôt ce n’était qu’un corps qui allait et venait de cette école. Je restais bien sagement au fond de mon enveloppe corporelle en attendant de pouvoir prendre l’air dans un endroit calme et sans agressivité.

Vous allez peut-être dire que j’aurais dû m’affirmer, montrer ce que j’étais vraiment et non me forger une carapace aussi solide que fragile. J’ai essayé. Mais quand vous essayez de vous affirmer tel que vous êtes et que s’en suivent 10 remarques plus blessantes les unes que les autres, votre confiance en vous et votre envie de vous affirmer s’envolent loin, très loin, et ne reviennent jamais. Et si par le plus grand des hasards, cette confiance revient vers vous et recommence à vous gagner, elle est moins solide, blessée, affaiblie.

Alors, par la plus grande détermination, vous réessayez de faire ressortir cette confiance aux yeux de tous. Et les 10ènes de remarques deviennent des 15ènes puis des 20ènes ; elles se répètent dans votre tète comme un disque rayé, et votre confiance en vous s’envole à nouveaux, en vous laissant seul et perdu au milieu de cette vague de malveillance et de méchanceté qui vous empêche de respirer. Vous êtes alors pris dans les rouleaux que cette vague, maintenant bien plus puissante et robuste, nourris par les petites vagues autour qui viennent s’agglomérer, votre respiration est coupée, vous tentez, comme tout le monde, de vous échapper mais trop tard, la vague vous a emporté.

Alors, par manque d’oxygène et de force, vous vous laissez aller, en espérant que tout ça n’est qu’un affreux cauchemar, et que vous allez vous réveiller, certainement en sursaut et en sueur face a tant d’émotions si décuplées par la magie du rêve, mais quand vous vous réveillerez, vous serez bien au chaud sous votre couverture, la tête endormie sur votre coussin, un rayon de soleil tapant sur votre visage gonflé par le sommeil. Et-bien moi aussi, par manque de confiance et par peur d’être a nouveaux profondément blessée, j’attends que ma vague passe, en espérant que ce n’est qu’un cauchemar.

Je n’aime pas appeler ça du harcèlement, car ce terme est pour moi péjoratif, et j’aimerais trouver ou inventer un autre mot bien plus amusant à prononcer pour pouvoir en parler sans que cette situation devienne tout de suite dramatique. Alors si je peux me permettre d’appeler ça autrement, je vais lui donner le nom de JURODAK, c’est drôle comme mot. Et cette expression sort tout droit de mon imagination, il a donc ça propre définition :

-Quand une vague un peu trop grosse vous emporte.

Si je peux rajouter un petit mot, qui que vous soyez, ne vous laissez pas emporter par JURODAK, mais essayez au moins de lever les bras pour alerter votre ami ou votre proche ,avec qui vous jouez dans les vagues, que vous êtes en train de vous noyer, et cette personne pourra très vite vous sortir la tête de l’eau. Merci à toi JURODAK, ensemble de lettres qui m’as permis d’exprimer avec plus de légèreté mes propos, et merci a la personne qui m’a sorti la tête de l’eau.  

...

Télécharger au format  txt (4.1 Kb)   pdf (32 Kb)   docx (258.2 Kb)  
Voir 2 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com