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Google Et La Bibliothèque Universelle: Les Modalités De La Controverse

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Par   •  20 Novembre 2014  •  2 136 Mots (9 Pages)  •  984 Vues

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Google et la bibliothèque universelle : les modalités de la controverse

Google Incorporated est une société fondée le 4 septembre 1998 dans la Silicon Valley, en Californie, par Larry Page et Sergueï Brin, créateurs du moteur de recherche Google.

Google a eu différents projets comme « Google Play », « Google Image », mais nous allons plus particulièrement nous intéresser à son projet « Google Books ».

En 2004, Google a eu pour projet de numériser tous les livres existants de la planète, ce qui suscite des convoitises et des incertitudes. Mais qu'est-ce que numériser ?

Numériser désigne le fait de convertir de l'analogique en numérique dans le but de rendre un objet traitable par un ordinateur. La numérisation est un tournant qui peut être comparable à l'invention de l'imprimerie de Gutenberg.

Pour Google, l’essentiel est de préserver le caractère public et adapter en matière de propriété intellectuelle l’information pour pouvoir remplir son rôle de bibliothèque. Son objectif étant de déposer sur la toile des ouvrages issus de prestigieuses universités, qui va rapprocher les hommes du rêve d’une bibliothèque mondiale et universelle, accessible à tous, ce qui contribue à l’avancement du « bien commun mondial » On y trouve donc un principe de l’égalité au niveau de l’accès à l’information. Grâce à Google on avance vers une démocratisation de l’information, avec un petit bémol pour les pays toujours soumis à la censure comme en chine.

Google et la bibliothèque universelle, quelles sont les modalités de la controverse ?

Premièrement nous allons parler des relations entre Google et la bibliothèque universelle, deuxièmement, les problèmes engendrées par cette numérisation et enfin Google face à la justice.

I) Google et la numérisation de la bibliothèque

A) Le projet de Google

Le savoir connaît un grand changement, en effet il devient petit à petit un produit de commercialisation. En 2004, Google a pour projet de numériser tous les livres existants.

Étant donné que la majorité des livres restent dans un quasi anonymat, Google voulait créer une méthode qui permettrait de repérer les documents peu consultés et d'en multiplier les modes d'accès, appelée « Google Print ». Il voulait numériser en 6 ans, 15 millions de livres venant des plus grandes bibliothèques américaines comme Harvard, Stanford et Oxford. Le but étant de permettre au public de consulter les ouvrages mais sans avoir de droits sur ces derniers. De ce fait ils ne pourront ni imprimer, ni sauvegarder et encore moins télécharger, et dont seulement quelques extraits seront consultables.

Par la suite, le 28 Octobre 2008, le Google Book Settlement est créé, c'est un accord qui prend en compte le développement de nouveaux modes d'exploitation numérique des livres.

Google pourra continuer à scanner les ouvrages et à vendre des abonnements institutionnels permettant à des bibliothèques d’offrir l'accès à toutes les collections numérisées.

B) Les avantages de la numérisation

Au niveau matériel le fait de numériser des livres ferait disparaitre le coût de manipulation, c'est-à-dire le coût de mettre en rayon et de payer des salariés pour effectuer cette tache disparaît grâce à la numérisation. De plus cette technique de numérisation offre les moyens techniques de faire évoluer les modes de classifications existants. La bibliothèque trouve elle aussi un intérêt puisqu’elle dispose des fichiers numérisés gratuitement.

Pour l’individu c’est une opportunité de pouvoir accéder à une bibliothèque universelle, en effet l’individu gagne du temps. Prenons l’exemple d’un étudiant, celui-ci a juste une recherche à taper sur l’ordinateur et il pourra trouver directement le livre dont il a besoin. De plus c’est un moyen instantané, car on peut sélectionner directement un passage précis qui nous intéresse en copiant puis en imprimant le contenu. Le moteur de recherche va permettre d’affiner des passages de livres en enveloppant le mot ou l’expression recherché.

La numérisation découle un réel avantage pour les livres anciens, délicats, ou consultables de manière limitée ou encore à l’étranger. Grâce à cette numérisation ces livres pourront être lus dans leur totalité et gratuitement, excepté les livres soumis aux droits d’auteurs.

Cette démarche de numériser les livres par Google mettrai en place une diffusion libre des livres, malgré une certaine limite avec les droits d’auteurs, les livres auraient une deuxième vie et la population enrichirait sa culture sur tous les domaines confondus.

II) Les problèmes engendrés par cette numérisation

A) Les droits d'auteurs

Google, en voulant numériser tous les livres de la planète, et continuer à être le géant, a commis une erreur : celle des droits d'auteurs. En effet, il est accusé d'avoir numérisé des œuvres sans en demander l'approbation des auteurs.

Google a voulu rendre possible la lecture de plus de 10 millions de livres, dont 20% sont libres de droits, 5% sont sous droits et 65% forment une « zone grise », c'est-à-dire qu'ils sont considérés comme épuisés. Étant donné que les librairies ne peuvent garder des livres qu'entre trois mois et un an, ceux-ci sont ensuite « mis au placard », et restent introuvables aux yeux des lecteurs. Pour faire face à cela Google a de ce faite, décidé de numériser ces œuvres pour permettre aux lecteurs du monde entier de découvrir des œuvres introuvables à moins de se rendre dans la seule bibliothèque qui en garderait un exemplaire papier.

Google a donc enfreint le règlement, plutôt que d'attendre des années avant d'avoir l'autorisation des auteurs pour pouvoir numériser les livres, il agit en attendant que ces derniers se montrent. Selon la logique du fair use, qui est une règle du droit américain que l'on pourrait traduire par « usage juste » ou « loyal », Google ne met à disposition du public qu'une partie des 5% des œuvres qui sont sous droits. Mais ce que ne réalise pas Google, est que la meilleure protection du livre ne tient pas seulement à sa valeur monétaire mais surtout réelle, car « l'objet livre » donne aujourd'hui un immense sentiment de richesse dans un monde ou le virtuel prône.

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