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Fiche de lecture pour le DEME

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Par   •  28 Août 2019  •  Fiche de lecture  •  2 603 Mots (11 Pages)  •  563 Vues

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Fiche de lecture du livre intitulée

Accompagner l’enfant maltraité et sa famille

  1. Ce livre est écrit par Chantale Parret et Jacqueline Iguenane.

Chantale Parret est psychanalyste et thérapeute familiale, elle dirige le Centre de recherche et d’innovation dans le champ social (CRICS) à Paris.

Jacqueline Iguenane est docteure en  sciences de l’éducation, chargée de mission et de recherche aux départements des sciences de la santé à l’université Paris XIII. En 1995, Jacqueline Iguenane a rédigé la thèse intitulée « La formation continue des professionnels dans le domaine de la maltraitance des enfants : tentative d’évaluation.

        2) 3) Ce livre est un livre de formation à destination des professionnels des domaines sociaux et thérapeutiques. Tout au long de l’ouvrage, les auteurs nous présentent des cas pratiques sur lesquels s’appuient la formation, ainsi que des activités pédagogiques avec les apprentissages visées, mises en place dans la formation de professionnels. A la fin de chaque partie des apports théoriques et pratiques sont donnés aux professionnels pour accompagner au mieux les enfants victimes de maltraitance et leurs familles.

Première partie : Comprendre pour agir.

L’évolution de l’image de l’enfant dans notre société, qui est passé d’  « objet » à un être pensant, a fait évoluer la prise en charge de la maltraitance. En effet, auparavant les violences faites sur des enfants étaient considérées comme normales, ou au moins tues. Désormais, les enfants victimes de mauvais traitement sont entendus, reconnus et pris en charge.

Cependant, cette problématique est tellement complexe à gérer émotionnellement, qu’il existe

encore du déni parmi les professionnels.

De plus, la violence infligée à un enfant est tellement dérangeante, choquante, envahissante,

que les travailleurs sociaux ont tendance à tomber dans deux écueils :

- enfermer l’enfant dans sa posture de victime, en le surprotégeant, en ne l’impliquant pas dans

le travail éducatif, dont il est pourtant le premier concerné.

- juger, avoir un regard accusateur sur les adultes maltraitants, alors qu’il faudrait plutôt

les accueillir avec bienveillance, empathie, pour mener avec eux un travail éducatif qui le fasse

sortir de cette violence.

Pour mener convenablement un travail éducatif sur des situations de maltraitance, le

professionnel devra mener un travail d’analyse personnelle et multiprofessionnelle sur ses

émotions et ressentis, et conduire des évaluations régulières des avancées de la famille, afin de

réguler au mieux son action.

  1. De l’enfant dans le mur à l’enfant acteur.

Pour survivre à autant de violence et de trahison de la part de l’adulte, l’enfant développe de multiples défenses qui vont le mettre en incapacité de penser, de se remémorer, d’élaborer un raisonnement et, bien sûr, de parler. (« L’angoisse générée par la peur d’être anéanti incite la victime à s’interdire de penser et à garder le silence » p.15) Lorsque l’enfant va devoir parler  de cet indicible, les premières manifestations de cette expression seront corporelles (pleurs, vomissements,…). Le travailleur social, qui accompagne l’enfant doit donc être présent pour accompagner la première organisation de ces pensées en bataille et très patient, car la mise en mots sera extrêmement difficile pour l’enfant, ne se fera que si ce dernier se sent en confiance.

Il faudra offrir à l’enfant des « enveloppes relationnelles et psychiques structurantes », afin que ce dernier ait la certitude de ne pas s’effondrer s’il parle. Ces enveloppes consistent principalement à protéger et chercher à comprendre l’enfant.

Pour ce faire, il est impératif que le travail soit construit en équipe pluridisciplinaire, que les actions et conduites à tenir soient définies durant les réunions, afin d’assurer une cohérence qui rassurera l’enfant, que le sujet puisse révéler son histoire à son rythme, qu’on le laisse être acteur de son parcours et qu’on le considère comme un être à part entière, avec des envies, des opinions sur des sujets autres que la maltraitance.

  1. Se former pour développer une qualité d’écoute.

La formation des travailleurs sociaux doit accompagner ces derniers à réfléchir sur trois compétences, qui sont la fonction contenante, l’entretien avec l’enfant ou sa famille et l’écoute de l’enfant.

Pour créer une enveloppe contenante, le professionnel doit se positionner à bonne distance de l’enfant dans l’espace, être dans une véritable communication avec celui-ci  et répondre à son besoin d’être écouté.  Pour les deux derniers points, le professionnel devra analyser et prendre conscience de ses émotions pour les mettre à distance.

Pour mener convenablement un entretien, il faut respecter des étapes prédéfinies,  discuter de leurs contenus en amont, avec l’équipe éducative, et être vigilant quant à la formulation des questions. (« L’accompagnement des enfants maltraités et de leur famille nécessite que les professionnels maîtrisent et adaptent leur manière de conduire des entretiens individuels avec l’enfant et les adultes de la famille, notamment les parents » p. 39).

Quant à l’écoute de l’enfant, les formateurs préconisent une écoute active.

Suite à ce temps de formation, les travailleurs formés ont isolés trois éléments auxquels il faut faire très attention, pour offrir une écoute de qualité : la reformulation des propos de l’enfant ou la famille, les temps de silence et l’accessibilité des mots et expressions employés. Ils ont également constaté que la manière de se présenter, la précision dans l’annonce du but de l’entretien et la conclusion de l’entretien sont des éléments décisifs dans le bon déroulement de ce dernier.

  1. Une famille suffisamment bonne ?

Le travailleur social se doit de considérer l’adulte maltraitant comme un individu à part entière et de lui accorder une écoute bienveillante, malgré la monstruosité de ses actes. Il doit également observer le mode de communication familiale et s’y adapter, pour entrer en relation avec la famille et ne pas la brusquer. («proposer trop tôt des modifications et aller à contre-courant des règles qui régissent les familles, c’est oublier qu’une famille qui dysfonctionne n’a pas trouvé d’autres possibilités pour maintenir l’équilibre du groupe familial, même si certains de ses membres en souffrent. » p.60)

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