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Fiche de lecture, mythes et paradoxe de l'histoire économique

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Par   •  17 Août 2020  •  Fiche de lecture  •  4 923 Mots (20 Pages)  •  878 Vues

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Mythes et paradoxes de l’histoire économique, Paul Bairoch

Paul Bairoch :

        Paul Bairoch est un historien économiste belge ayant écrit un grand nombre d’ouvrages emblématique sur l’histoire de l’économie. Il fut notamment conseiller économique au GATT (General agreement on trade and trafic) de 1967 à 1969 et professeur d’économie à l’université de Genève ainsi que professeur invité dans de nombreuses universités de prestige telle que Harvard et au Collège de France. Il remet en question et explique des phénomènes économiques ayant eu lieu durant les derniers siècles dans son Œuvre et notamment dans Mythes et paradoxes de l’histoire économique, publié en anglais en 1994.

Mythes et paradoxes de l’histoire économique :

        Comme le titre de l’ouvrage l’indique, Paul Bairoch nous expose ici des idées reçues, les mythes, qu’il défini comme « la fausse perception d’un phénomène de l’histoire économique » et des faits contradictoires, les paradoxes, ayant eu lieu dans l’histoire économique du XIXème et XXème siècle. Il se met dans une position d’historien que relate simplement des faits avérés et non dans celle d’un d’économiste qui serait influencé par des idées politiques. L’ouvrage est composé de 3 grandes parties composées de 4 sous-parties chacune et d’une plus petite dernière partie composée de 2 sous-parties ainsi que d’une conclusion. Le plan est le suivant :

I/ Les grands mythes concernant le monde développé.

  1. Le krach de 1929 et la grande dépression.
  2. Le libre-échange connut-il un âge d’or en Europe ?
  3. Le libre-échange était-il pratiqué dans le reste du monde ?
  4. L’impact du protectionnisme fut-il toujours négatif ?

II/ Les grands mythes sur le rôle du tiers monde dans le développement occidental.

  1. Les matières premières issues du tiers monde furent-elles indispensables à l’industrialisation occidentale ?
  2. Les débouchés coloniaux jouèrent-ils un rôle décisif dans le développement des industries occidentales ?
  3. Le colonialisme joua-t-il un rôle important dans le déclanchement de la révolution industrielle ?
  4. Le bilan du colonialisme.

III/ Les grands mythes concernant le tiers monde.

  1. Les écarts de revenus étaient-ils importants avant le développement économique moderne ?
  2. A-t-on assisté à une détérioration séculaire des termes de l’échange ?
  3. L’essor des exportations de produits tropicaux explique-t-il l’augmentation des importations de denrées alimentaires ?
  4. La croissance démographique : toujours plus = toujours mieux ?

IV/ Mythes « secondaires » et tournants historiques inaperçus.

  1. Quelques mythes de moindre importance.
  2. Quelques tournants historiques généralement passés inaperçus.

Nous allons ici voir les idées principales qui se dégagent de cet ouvrage en suivant plus ou moins le même plan que celui-ci.

I/ Les grands mythes concernant le monde développé.

  1. Le krach de 1929 et la grande dépression.

Le premier mythe exposé est l’idée que les années 20 auraient été des années de protectionnisme croissant. C’est donc bel et bien un mythe car la moyenne pondérée des droits de douanes sur les produits manufacturés n’a augmenté que de très peu entre 1913 et 1927. Les deux dernières années de la décennie furent même marquées par une « poussée libérale » avec des droits de douane en baisse dans de nombreux pays et des mesures plus libérales furent adoptées et le niveau de commerce international d’avant-guerre fut rattrapé en 1924 et le volume des exportations mondiales n’a cessé de croitre entre cette année-là et 1929. Les raisons de la création de ce mythe seraient que les Etats-Unis ont entrepris de fortes mesures de protectionnisme a la veille de la crise de 1929. Après celle-ci des politiques protectionnistes se sont misent en place dans un monde en crise et furent donc une conséquence de la crise plutôt qu’une cause comme on pourrait le croire.

Le deuxième mythe concerne l’ampleur de la grande dépression. Cette période de 1929 à 1939 situé après le krach de 1929 a été particulièrement difficile au début des années 30 pour les Etats-Unis, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Norvège ou le taux de chômage augmentait énormément et le PNB par habitant baissait en même temps. Les Etats-Unis étant déjà à cette époque-là l’économie dominante le phénomène a été extrapolé. En effet, même si la croissance ralentie durant ces années par rapport aux années 20, les résultats des années 30 approchent voire même dépassent ceux des décennies situées entre 1830 et 1890. Par contre, le taux de chômage a vraiment augmenté en Occident et d’autant plus dans le secteur industriel. Mais notons aussi que la croissance économique a été encore plus prononcée dans les années 30 que dans les années 20 au Royaume-Uni, en Allemagne, au Danemark, au Japon, en Norvège, en Afrique du sud et en URSS. Tous ces pays représentaient presque 50% de la population des pays développés.

Le dernier mythe concernant ce point est que les économies fascistes ont mieux réussies à surmonter la dépression soit ici l’Allemagne et l’Italie. Il est vrai que l’Allemagne eut une belle réussite économique en même temps que le chômage diminua et ce en grande partie due au développement de la machine de guerre Allemande (réarmement). Ces bons chiffres sont observables du fait que ceux de 1929 furent très bas donc le contraste est d’autant plus grand. Le bas taux de chômage fut artificiellement baissé car une grande part de la population (femmes, adolescents) s’était retirée du monde du travail. A part l’Allemagne, les économies fascistes comme l’Italie et le Portugal ne réussirent pas à avoir un PNB par habitant plus élevé que les pays « libéraux ».

  1. Le libre-échange connut-il un âge d’or en Europe ?

Ensuite, Paul Bairoch nous prouve que le Royaume-Uni souvent connu comme un grand pays libéral, ne s’oriente vers le libéralisme qu’à partir de 1842 et non pas dès la première révolution industrielle. En effet, l’aristocratie vota en 1815 une corn law visant à protéger l’agriculture nationale contre les importations de céréales étrangères qui est donc une mesure protectionniste. Celle-ci et beaucoup d’autres lois de ce genre qui avaient été adoptées auparavant dans le pays furent abolies en 1846 après des problèmes climatiques entrainant de mauvaises récoltes. Entre 1815 et 1846 le libéralisme avait progressé notamment en autorisant a nouveau l’émigration des ouvriers qualifiés en 1825 et en allégeant quelques droits de douanes en 1833 puis en 1842 et cette même année le premier ministre annula l’interdiction des exportations de machines présentent depuis 1874 suite à une prise de conscience du pays sur son avancée industrielle ce qui marque surement le début du développement du pays. Et c’est à cette même période que le reste de l’Europe se rendu compte de son retard et adopta donc des mesures protectionnistes.

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