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Don et greffe d'organes.

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Par   •  31 Mars 2016  •  Fiche  •  2 986 Mots (12 Pages)  •  911 Vues

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AMAT Emma                                                                           Transversale 4 - SHS     

BONAMY Marie                                      Cellules Souches : enjeux, promesses, périls

DEPOLLIER Arnaud   

FROTTE Nicolas



SUJET 7


DON ET GREFFE D’ORGANE




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Université Claude Bernard Lyon 1                                                    19 mars 2016

Introduction

Chaque année, plus de 4 700 greffes d’organes sont réalisées en France, et on estime que près de 40 000 personnes vivent grâce à un organe greffé. Mais ce sont plus de 14 400 malades qui chaque année ont besoin d’une greffe d’organe.

  1. Le contexte
  • Scientifique

Il existe plusieurs types de greffes :

  • L’allogreffe (ou homogreffe) faite à partir d'un donneur. Ce sont les greffes les plus courantes.
  • L’autogreffe où le greffon provient du sujet lui-même (le donneur est aussi le sujet qui va recevoir la greffe).
  • La xénogreffe entre deux organismes d'espèce différente.

Les tissus et les organes greffés diffèrent en fonction du moment de la greffe :

  • prélèvement après la mort : cœur, rein, poumon, foie, cœur-poumon, pancréas, os, cartilage, cornée, peau, intestin (rarement).
  • prélèvement de son vivant : cellules souches hématopoïétiques (ou moelle osseuse), rein, peau, lobe hépatique et lobe pulmonaire (exceptionnellement).

Les greffes les plus fréquentes sont celles du rein (60 % des transplantations en 2011), du foie (23 %), du cœur (8 %) et du poumon (6 %).

  • Social

En 2013 en France, la loi sur le don et la greffe d’organe reste encore largement méconnue (par près de 9 Français sur 10), mais cependant les attitudes et comportements sont plutôt favorables :

  • une majorité est prête à donner ou recevoir un organe après sa mort
  • une majorité est prête à donner un rein ou une partie de son foie de son vivant et sans lien familial ou amical avec le donneur ou le receveur
  • le don d’organe est perçu comme un symbole de solidarité

Les représentants des grandes religions monothéistes (christianisme, judaïsme et islam) se sont prononcés en faveur du don d’organes. Selon eux, la vie humaine est primordiale et l’on ne doit pas s’opposer à ce qui peut la sauver.

En France, le nombre de malades inscrits en liste d’attente augmente d’année en année, et plus rapidement que le nombre de greffe pratiquée chaque année (en 2013, près de 19 000 personnes étaient en attente d'une greffe pour un peu plus de 5000 greffes réalisées, contre 12 000 attentes pour 4200 greffes en 2005).

Le taux de refus avoisine en effet les 40% alors même que, selon un sondage réalisé en 2013, près de 80% des Français seraient prêts à donner leurs organes.

  • Que dit la loi ?
  • Le consentement présumé

En France, d’après la loi de bioéthique de 1994 (révisée en 2004) et la loi Santé du 14 avril 2015, tout français majeur qui n’a pas manifesté d’opposition de son vivant est considéré comme consentant au don d’éléments de son corps en vue de greffe.

Si l’on s’oppose au don d’organes, il faut s’inscrire sur le registre national des refus ou le dire à ses proches.

Avant tout prélèvement, les équipes médicales consultent ce registre pour s’assurer que le défunt n’y est pas inscrit. Même si son nom n’y figure pas, l’équipe médicale se tournera toujours vers les proches pour savoir si le défunt s’était, de son vivant, opposé au don d’organes ou non.

Par ailleurs, la carte de donneur d'organes n’a aucune valeur légale.

  • La gratuité et l’anonymat

Selon cette même loi de bioéthique, le don d’organes est gratuit, c’est-à-dire que toute rémunération en contrepartie du don d’organes est interdite. Elle est de plus anonyme, le nom du donneur ne pouvant être communiqué au receveur (et réciproquement).

En revanche, en le demandant à l’équipe médicale, la famille du donneur peut connaître la nature des organes ou tissus prélevés ainsi que le résultat des greffes.

  • L’attribution des organes

Les malades ayant besoin d’une greffe sont inscrits par leur médecin sur une liste d’attente gérée par l’Agence de la biomédecine, organisme qui va gérer nuit et jour, au travers de son pôle national, l’attribution des organes. Cette répartition des greffons se base non seulement sur les priorités médicales mais aussi sur les déplacements géographiques auxquels les greffons seront soumis.

Il existe des cas de patients prioritaires sur la liste d’attente, comme:

-les receveurs dont la vie est menacée à très court terme,

-les receveurs aux caractéristiques morphologiques ou immunogénétiques particulières impliquant une très faible probabilité de bénéficier d’un greffon,

-les enfants

  1. Les différents points de vue philosophiques

Malgré toutes les campagnes de communication, les professionnels constatent une pénurie d'organes. Alors, comment le don d'organe est-il perçu par la population ? Quels sont les différents points de vues sur la greffe ?


  • L'Utilitarisme

Le terme "don" est bien choisi. En effet, la greffe d'organe humain peut difficilement être associée à un simple commerce. Un objet banal, comme une voiture ou un café, ont une valeur monétaire, connue. Cependant, les organes ne sont pas des "objets" sans passé, ils ont une valeur en soi, absolue. C'est l'origine humaine, biologique, des organes qui crée cette sacralisation de l'objet. Les organes sont perçus comme un morceau de soi ; on préfère donc le terme "don" plutôt que "prélèvement", ceci étant moins brutal pour les patients et les proches.

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