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Dissertation: Quelles sont les particularités géographiques, historiques et socioculturelles de cette région ?

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Par   •  19 Octobre 2013  •  1 622 Mots (7 Pages)  •  734 Vues

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Malgré la connaissance générale du phénomène de l’excision dans certains pays, il faut reconnaître que l’on trouve très peu de données systématiques et fiables sur la fréquence de cette pratique à l’échelle nationale des pays. Certes, une littérature abondante existe sur l’excision, mais très peu de travaux sont consacrés aux considérations médicales. L’accent est plutôt mis sur les volets des coutumes et tradition, sur les motivations culturelles et actuellement sur les aspects juridiques dans l’optique de lutter en faveur de son abolition. Le but de notre étude est de souligner l’importance du problème, ses répercussions sur la santé de la femme et de proposer quelques voies de sorties. C’est ainsi que nous avons planifié notre projet de recherche chez les Dan de Logoualé pour mieux comprendre la logique locale de cette pratique et l’expérience personnelle des femmes dans ce processus. Nous voulons explorer le contexte social dans lequel on fait l’excision pour mieux comprendre les objectifs et aussi les conséquences de cette pratique pour les populations concernées. Pour mieux comprendre ce phénomène si complexe, on ne peut pas se contenter des chiffres de fréquence et de forme de la pratique. Il faut aussi examiner le phénomène en tant qu’événement et l’aborder comme acte social.

MOTS CLEFS

Excision | Genre | Persécution | Afrique | Sociologie | Côte d’Ivoire | Femmes |

INTRODUCTION

Les populations dont il est ici question dans la pratique de l’excision vivent en Côte d’Ivoire dans une région semi montagneuse située dans la partie Ouest.

Quelles sont les particularités géographiques, historiques et socioculturelles de cette région ?

1- Aperçu géographique :

La partie occidentale de la Côte d’Ivoire est la plus montagneuse du pays. Elle est aussi la plus pluvieuse. A cause de son relief, les populations sont organisées en petites communautés. Les sous-affluents du Niger tels que La Bagoé à l’Est et Le Bafing à l’Ouest circonscrivent un territoire placé tout au long de cette rivière Bafing qui les abrite.

Les Dan de Logoualé habitent donc la Sous-préfecture du même nom qui s’étend sur une superficie 1824 Km2 et se situe à environ 538 kilomètres à l’Ouest d’Abidjan, et à 32 kilomètres du Chef-lieu de la région administrative la plus importante qu’est la ville de MAN.

Quelle est l’histoire de ce peuple et celle de son peuplement ?

2- Aperçu historique :

C’est à partir des légendes que l’on reconstitue une bonne partie de l’histoire des DAN de Logoualé. Ces légendes racontent la provenance des DAN de la région de SAMATIGUILA (dans le Département actuel d’ODIENNE dans le Nord-ouest de la Côte d’Ivoire). Ce peuple serait fondé par un chasseur émérite d’éléphant, chasseur du nom de MAH LOH DENDEH. Son activité cynégétique va être à l’origine du nom de son unité résidentielle. Séchant la viande d’éléphant sur les pics granitiques appelés GOUALEH, lui et les membres de son campement finissent par être désignés LOH GOUALEH, c’est-à-dire le rocher de LOH.

Ainsi naît le campement, le village et puis la ville, et la Sous-préfecture de LOGOUALE.

Quels sont les points de repères de l’excision dans cette région montagneuse (accidentée) où la nature est rendue hostile par des luttes intestines entre clans rivaux ?

3- Données socioculturelles :

L’influence des Manding du KABADOUGOU, de la Haute Guinée et du MAHOU va grandement jouer sur les populations locales pour créer une acculturation dans les populations DAN. La nécessité d’un contrôle social sur la population, la formation initiatique des jeunes gens à l’art guerrier et à la conquête du milieu naturel, par des alliances inter groupes vont converger vers l’adoption de cette pratique initiatique féminine qu’est le BONH ou l’excision féminine des DAN de Logoualé.

Pour les DAN, qu’est-ce qu’est l’excision ?

L’EXCISION CHEZ LES DAN DE LOGOUALE

En dehors des conceptions « partisanes » d’organisations militantes (Droits de l’homme, de la femme, de l’enfant), comment les Dan perçoivent-ils le phénomène de l’excision ?

Pour les DAN en général, l’excision est un phénomène culturel attaché à leur mode de vie. Elle fait partie intégrante de leur organisation sociale et constitue une donnée sociale de leur genre de vie collective propre au monde féminin de leur communauté.

Cette perception dans sa présentation générale ne donne pas encore la pleine mesure de cette pratique culturelle, si l’on ne s’intéresse pas aux principaux acteurs sociaux de la pratique excisionniste.

1. Les prêtresses de l’excision :

Il convient de dire que le BONH (excision) est une institution sacrée. Elle est rangée du côté des institutions religieuses féminines. De ce fait, elle est gérée par une gérontocratie féminine chargée de veiller à la sauvegarde des « intérêts » de l’institution.

De leur point de vue, l’excision est une création des ancêtres ; les prêtresses n’en sont que les dépositaires et à ce titre, elles sont chargées d’en administrer le bon fonctionnement et en perpétuer l’existence. Son origine lointaine ne leur permet pas de situer avec précision les repères dans le temps. Il s’agit d’une tradition, c’est-à-dire la manière dont les parents, les grands-parents et avant eux, les ancêtres…faisaient qui continue à travers les autres générations.

2. Les excisées :

Les filles

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