Choix pédagogiques Et médias à L'école

Introduction

Comme nous le savons, l'enseignement ne se limite pas à la simple transmission des connaissances : l'enseignant doit accompagner l'élève dans sa construction du savoir. Ni devant, ni derrière, l'enseignant doit essentiellement travailler avec eux, tel un guide. Il doit les motiver, les faire questionner, mais surtout les mettre en action, de les engager dans la tâche. Toutefois, le rôle de l'enseignant ne s'arrête pas là. Il doit également réfléchir à l'importance de créer des activités dans le contexte qui auront un sens pour les élèves. Puisque les objets de l'apprentissage sont variés et changeants et que les styles d'apprentissage sont multiples, l'enseignant doit être conscient de la nécessité de diversifier ses approches pédagogiques pour ainsi optimiser la réussite scolaire de chaque étudiant. C'est pour cela que l'enseignant doit combiner ses connaissances pédagogiques et ses connaissances de la communication.

Dans le travail qui va suivre, je vais vous présenter un exemple d'application à l'enseignement et à l'apprentissage concernant premièrement le profil social de communication éducationnelle : « Le cas d'Alex »; et deuxièmement, concernant le profil cognitif de communication éducationnelle : « Le cas de Mathieu ».

Premier exemple : Le cas d'Alex

Alex est un étudiant de 3e année du primaire, il est considéré comme étant un intimidateur qui agit afin de contrôler son environnement. Il a beaucoup de difficultés à interagir socialement, autant avec les adultes qu'avec les jeunes de son âge. En plus de vouloir constamment contrôler les autres et son environnement, il s'oppose systématiquement à toutes demandes de son enseignant, il défie en quelque sorte son autorité. Face à un refus d'obéir de la part des autres, Alex frappe, crie et dit des jurons. Malheureusement, il ne semble pas conscient de ses gestes et n'assume pas la responsabilité de ceux-ci. La problématique est que ses pairs commencent à le rejeter vu son comportement envers eux.

En regardant ce cas, je peux dire qu'Alex utilise autant la violence physique que la violence psychologique. Cependant, il a tendance à agir davantage physiquement avec les adultes et psychologiquement avec ses pairs. Alex agit de cette façon afin d'avoir le contrôle sur son environnement et sur les gens qui l'entourent. Dans une situation d'intimidation, deux acteurs principaux doivent être pris en considération : l'intimidateur et l'intimidé. En ce qui a trait à l'intimidateur, il peut se caractériser par son manque d'habiletés de gestion des conflits, par son intention de nuire à quelqu'un ou encore par son peu d'empathie envers ses victimes. Du côté d'Alex, celui-ci explique souvent les raisons de son comportement en disant qu'il a été provoqué, que ce n'est pas de sa faute. Il n'est pas conscient de l'impact de ses gestes et n'assume pas la responsabilité de ceux-ci en la reportant constamment sur les autres.

Dans un cas d'intimidation, l'enseignant se doit d'intervenir de façon adéquate afin d'atteindre le but ultime qui est l'extinction du comportement intimidateur chez l'élève. Pour ce faire, les interventions, qu'il doit appliquer, doivent être construites à la fois pour l'intimidateur et à la fois pour l'intimidé. Évidemment, celles-ci doivent être en lien avec les caractéristiques des élèves concernés. Par ailleurs, il est très important que l'enseignant intervienne le plus rapidement possible parce que les conséquences de l'intimidation peuvent être très néfastes pour l'ensemble de ces jeunes. En ce qui concerne les élèves intimidés, ces derniers peuvent ressentir de l'anxiété, du repli, du rejet, des problèmes scolaires... D'une autre part, les conséquences pour l'intimidateur sont aussi dévastatrices. En d'autres termes, l'intimidation peut entraîner d'autres comportements déviants. Le style de communication auprès de l'intimidateur va viser davantage la résolution de conflits. Ainsi, les intervenants et l'enseignant vont travailler de concert afin que cet élève développe de l'empathie envers ses pairs et les adultes qui l'entourent. De plus, les interventions seront construites afin qu'il assume la responsabilité de ces faits et gestes et qu'il constate les erreurs de jugement commises lors des situations d'intimidation. L'enseignant ainsi que les intervenants opteront pour le profil no 2 soit : le profil social de communication éducationnelle.

Le profil social de communication éducationnelle

Afin que les interventions soient efficaces, il est important que l'enseignant établisse un lien de confiance avec l'élève de sorte que celui-ci ne voit pas l'intervention comme une attaque. L'intimidateur est souvent perçu comme un méchant et comme quelqu'un qu'il faut combattre. Mais il est totalement faux de penser de cette manière. Il est important d'avoir une réflexion qui établit une relation entre le milieu et l'élève. Dans cette optique, auprès de cet élève, toutes les personnes intervenantes doivent être des médiateurs de conflits. Les interventions auprès de ce jeune seront d'ordre psychologique. Ainsi, l'enseignant devra s'intéresser davantage sur les causes du comportement intimidateur et sur les sentiments ressentis par l'intimidateur et les victimes.

La classe est l'endroit propice où l'enseignant pourra communiquer aisément avec son groupe. Premièrement, l'enseignant doit familiariser les élèves à ce problème en faisant une ou des discussions en classe. Le but de cet échange est que les élèves sachent ce qu'est l'intimidation et qu'elles sont les caractéristiques de l'intimidateur et de l'intimidé. L'enseignant devrait amorcer la discussion dans son groupe d'étudiants avec la lecture d'un livre ou d'un texte qui raconte l'histoire de quelqu'un, qui est ou a été victime d'intimidation. Deuxièmement, il devrait formuler une activité de sensibilisation, celle-ci est très intéressante. L'enseignant peut « demander aux élèves de former des petits, puis de trouver des exemples d'intimidation dans des émissions télévisées, des films, des bandes dessinées et dans des textes de musique » qu'ils connaissent. Ces élèves identifient ces extraits selon leurs propres conceptions de l'intimidation. C'est seulement par la suite que l'enseignant

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