Braquage

Le 18 juillet 2008, vers 19 heures, un chauffeur et un livreur arrivent en camion à la Sofrigu, route de Baduel à Cayenne. Là, ils sont victimes d'un braquage. On les menace d'un sabre et d'une arme de poing, un coup de feu est tiré. La sacoche personnelle du livreur est dérobée mais pas celle de la tournée qui contenait pourtant la recette de la journée. Un vigile, qui a assisté de loin à la scène, part à la poursuite des deux agresseurs qui parviennent à s'enfuir en escaladant le grillage.

Deux jours plus tard, le 20 juillet, ce même vigile est menacé par un jeune qui porte un sabre. Il reconnaît un des agresseurs de l'avant-veille.

L'enquête aboutit à l'interpellation de Stéphane Michee et Clarence Williams. Le premier connaît le chauffeur et donc ses habitudes.

À la barre, les deux prévenus nient être les auteurs de ces deux agressions. Ils affirment d'ailleurs ne pas se connaître. Les avocats de la défense, Me Muriel Prévot et Me Raïssa Gré Dho, soulignent les déclarations « évolutives » du chauffeur, le fait que celui-ci n'ait pas reconnu ses agresseurs sur les photos présentées par les enquêteurs et son refus d'être confronté aux prévenus. Les deux avocates demandent la relaxe pour leurs clients, soulignant qu'ils ont toujours clamé leur innocence. L'accent est mis sur « les incohérences » des témoignages.

Le réquisitoire de la procureure reprend les éléments à charge pour chacun des prévenus. Les tergiversations du chauffeur sont expliquées par l'émotion et la crainte. L'accent est mis sur l'identification par le vigile. Aussi, une peine de quatre ans de prison dont deux avec sursis est requise pour les deux prévenus, complétée par une interdiction du territoire national pour Clarence William.

Finalement, Stéphane Michee n'a pas convaincu les juges. Il est reconnu coupable et est condamné à trois ans de prison dont deux avec sursis. Clarence Williams, qui a des antécédents, est condamné à deux ans de prison avec maintien en détention.

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