APP hygiène

Etudiante de première année en soins infirmiers, j’ai effectué mon stage du semestre 1 en : « Service de soins infirmiers à domicile » (SSIAD) sur le secteur de Rebais en Seine et Marne. Ce service prend en charge 37 patients. Il intervient à domicile pour dispenser des soins aux personnes âgées (plus de 60 ans), aux personnes handicapées et contribue au maintien des personnes à leur domicile.

Dans le cadre de la formation, nous devons présenter une analyse de pratique professionnelle sur l’hygiène afin de valider la compétence 3 qui est « accompagner une personne dans la réalisation de ses soins quotidiens » et en lien avec l’unité d’enseignement (UE) 2.10 « infectiologie hygiène ».

Dans cette analyse je vais vous faire part d’une situation qui m’a interpelé sur ma pratique professionnelle, puis dans un second temps je me suis questionnée sur cette pratique afin de terminer sur une analyse de celle-ci.

1. Situation

Lors de ma seconde semaine de stage, je me rends au domicile de monsieur L. Monsieur L est un homme âgé de 92 ans, il a été pris en charge suite à plusieurs séjours à l’hôpital pour polypathologie, avec une prédominance de comorbidité à savoir l’insuffisance cardiaque avec diabète et hypertension artérielle. Deux passages par le SSIAD sont nécessaires pour la prise en charge de monsieur, un le matin pour le lever, avec une toilette complète au lit et une mise au fauteuil. Un autre passage le soir nécessitant un transfert fauteuil lit, une petite toilette, un change et la pose d’un étui pénien (Pénilex ®).

Arrivée au domicile de mon patient, je me charge de son transfert du fauteuil au lit afin de commencer le soin. J’ai préparé avec l’aide de ma collègue aide soignante qui me supervise tout le matériel nécessaire à une petite toilette pour le change de mon patient. J’ai donc préparé une bassine avec un gant et du savon pour effectuer une petite toilette avant de lui poser un étui pénien et une protection pour la nuit. Je me frictionne les mains avec une solution hydro alcoolique et mets mes gants à usage unique. Je commence la petite toilette de monsieur en lui expliquant mes gestes durant le soin. Je retire mes gants afin de poser l’étui pénien. Ce geste que j’effectue automatiquement m’amène à me questionner sur ma pratique du soin.

2. Questionnement sur la situation

• Qu’elles sont les règles de bonne pratique lors d’une petite toilette à domicile ?

• Qu’elles sont les risques pour le soignant de ne pas porter de gants alors qu’il touche les parties génitales d’un patient ?

• Comment adapter différent soins tel que la pose d’un étui pénien à domicile ?

Ces différentes questions m’ont amené à me questionnement sur les règles d’hygiènes à domicile du patient sont elles identiques au milieu hospitalier ?

3. Cadre de références :

Afin de pouvoir analyser ma situation je me suis appuyée et aidée des mes différents cours sur le sujet, à savoir l’hygiène. De plus j’ai également effectué des recherches complémentaires afin d’étayer mon analyse.

a. Rôle propre de l’infirmier

Selon le code de la santé publique article R4311-3 « Relèvent du rôle propre de l'infirmier ou de l'infirmière les soins liés aux fonctions d'entretien et de continuité de la vie et visant à compenser partiellement ou totalement un manque ou une diminution d'autonomie d'une personne ou d'un groupe de personnes. »

Article R4311-5 : « Dans le cadre de son rôle propre, l'infirmier ou l'infirmière accomplit les actes ou dispense les soins suivants visant à identifier les risques et à assurer le confort et la sécurité de la personne et de son environnement et comprenant son information et celle de son entourage »

b. Précautions standards

Selon le Centre de coordination de lutte contre les infections nosocomiales (CCLIN) le port de gant est recommandé pour tout contact avec un liquide biologique.

c. Soins à domicile

D’après la société française d’hygiène hospitalière (SF2H) même à domicile les précautions standards sont recommandées à domicile.

4. Analyse de la situation

Pendant mon soin qui s’inscrit dans la compétence 3 qui est « accompagner une personne dans la réalisation de ses soins quotidiens » , la situation décrite précédemment m’a permise de me questionner sur ma pratique professionnelle.

En effet après le transfert de mon patient au lit, je prépare mon matériel pour lui faire la toilette. Je prépare une bassine, un gant de toilette, un savon, une paire de gant à usage unique, une protection, le dispositif pour la mise en place de l’étui pénien avec son collecteur d’urines ainsi qu’un sac poubelle. Avant de commencer la toilette intime je me frictionne les mains au SHA puis mets les gants à usage unique. Je commence donc la toilette de mon patient en respectant le protocole apprit lors d’un travail dirigé (TD) l’UE 4.1 : soins de confort et de bien-être. Ce protocole du déroulement de la toilette est similairement le même pour le SSIAD (structure qui m’accueil pour mon stage).

Dès lors que j’ai effectué la petite toilette, je retire donc mes gants à usage unique pour la pose du Pénilex® et du collecteur d’urine. Je referme la protection. J’aurai dut garder mes gants selon les différentes recommandations pour la pose du Pénilex® car j’aurai pu être en contact avec un liquide biologique à ce moment. De plus mon patient aurait pu être porteur d’une infection, une donnée que je n’ai pas relevée dans son dossier après mon soin car rien n’y été renseigné.

Selon le CCLIN le port de gants à usage unique non stérile est recommandé lorsque le soignant risque d’être en contact avec le sang ou des liquides biologiques du patient. Ici le contact avec les urines même après une toilette intime reste présent, puisque le patient présente des troubles de l’incontinence. Il est vrai que le port de gant pour cet acte permet de créer une barrière entre les liquides biologiques et le soignant. Si mon patient aurai uriné comment aurai-je réagit ? Car le port de gant reste une protection pour le soignant dans les situations ou les soignants sont en contact avec des liquides biologiques. Ces recommandations mis en place sont à prendre avec beaucoup

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