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Médée, Pierre Corneille, acte 5, scènes 6 et 7.

Commentaire de texte : Médée, Pierre Corneille, acte 5, scènes 6 et 7.. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Février 2017  •  Commentaire de texte  •  635 Mots (3 Pages)  •  15 598 Vues

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                                       Commentaire de texte ( intro+axe 1):


Médée est une tragédie de Pierre Corneille en cinq actes et en alexandrins, jouée pour la première fois en 1635. Médée, l’héroïne de la pièce, est répudiée par Jason après lui avoir donné deux enfants et condamnée à l'exil par le roi de Corinthe qui consent au mariage de sa fille , Créuse avec Jason. Médée accomplit sa vengeance en brûlant Créuse à l'aide d'une robe empoisonnée, et en égorgeant ses enfants issus d'un premier hyménée avec Jason. Le dernier acte se termine par la fuite de Médée sur un char tiré par deux dragons et finalement par le suicide de Jason.

Les extraits étudiés sont les scènes 6 et 7 de l'acte 5 de la pièce qui caractérisent son dénouement, dans lequel Médée  apparaît sur  un balcon, annonçant a Jason qu'elle a tué leurs enfants puis s’enfuyant  devant un Jason impuissant qui finit par se donner la mort.

Nous allons nous demander en quoi ce dénouement atteint-il une grandeur tragique.

Pour cela, dans un premier temps, nous allons étudier l'aspect spectaculaire de ce dénouement tragique que traduit la notion de grandeur.

Pour commencer, la supériorité de Médée est incontestable dans ces scènes et elle est annoncé dés le début de la scène 6 par la didascalie: «Médée, en haut sur un balcon» qui place scéniquement et   symboliquement Médée au dessus de Jason et donc par la même occasion traduit l'impuissance de Jason par rapport à Médée. D'autres procédés confirment cette idée comme par exemple le jeu de rimes. Dans les vers 1545 et 1546, «Créuse» rime avec «t'accuse» et cela montre encore la position de faiblesse dans laquelle Jason se trouve dans la mesure ou Médée se permet de «l'accuser» et  cela laisse entendre qu'elle peut décider de son sort et de la manière dont tout cela  va se terminer, elle «mène» sans aucun doutes la scène et cela peut paraître spectaculaire, dans le sens hors du commun étant donné que Médée est avant tout une femme ce qui nous amène à penser a une sorte « d'inversion des rôles» que l'on explique par la vision de la femme  inférieure par rapport à l'homme   dénotée à cette époque. Pour poursuivre dans cette lancée, on reconnaît que les répliques de Médée sont peu communes. Celles-ci débordent d'une rage qu'elle ne cherche pourtant pas à cacher, ni contenir, bien au contraire, elle emploi le sarcasme  et l'ironie de manière désinvolte ce qui montre au spectateur la cruauté dont elle peut faire preuve « Réjouis-t-en Jason, va posséder Créuse» vers 1545, «va, bienheureux amant, cajoler ta maîtresse» vers 1550. Médée apparaît donc comme un monstre et le spectateur se place maintenant du coté de Jason, pour qui il éprouve désormais  de la pitié et ressent la terreur que lui inspire Médée ce qui permet le catharsis. Par ailleurs, la plupart du champs lexical de la mort  est employé par Médée qui prononce sans aucuns remords des mots violents,brûlants de haine et débordants de cruauté qui la font apparaître dépourvue d'humanité donc elle est «inhumaine» et donc elle est monstrueuse ce qui renforce le coté spectaculaire de ces scènes. «Ce poignard que tu vois viens de chasser leurs âmes» vers 1541, «et noyer dans leur sang les restes de nos flammes » vers 1542.

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