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La stabilité de la monnaie

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Par   •  13 Mars 2017  •  Dissertation  •  3 328 Mots (14 Pages)  •  1 485 Vues

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Introduction

"Il y a lieu d’adopter la stabilité du niveau des prix comme, à la fois, but de la politique monétaire, guide et critère de réussite" Milton FRIEDMAN.

Pour FRIEDMAN, la politique monétaire est plus importante que la politique budgétaire due à son hypothèse de stabilité de la vitesse de circulation de la monnaie. Tandis que pour KEYNES, il s'agira plutôt du contraire car pour lui il y a instabilité de la demande d'encaisses.

On retrouve ici encore un sujet à controverse, sujet traitant d'un point important qui est la stabilité de la demande de monnaie.

KEYNES est le père de la Théorie de la demande de monnaie, il adopte la méthode de la macroéconomie qui décrit les comportements globaux des agents économiques en partant du principe que l'économie est un système s'articulant autour de groupes d'agents homogènes.

Il s'attachera à expliquer les déterminants de la demande globale à court terme. C'est en ce point que la demande de monnaie lui apparaît comme centrale. La préférence pour la liquidité ne sert pas seulement à illustrer la fonction de « buffer stock » mais aussi à identifier les services de liquidité qu'elle apporte.

Contrairement à ceux qui l'ont précédé, il considère la monnaie comme un actif de richesse, ainsi plus on détient de la monnaie et moins on détient de titres dans notre portefeuille.

Dans ces conditions le taux d'intérêt mesure le coût de la liquidité, il devient la variable d'arbitrage entre monnaie et titres.

FRIEDMAN sera d'accord avec KEYNES au sujet que la monnaie soit un actif concurrent des autres, mais il élargira le choix des agents à toute la richesse, à tout patrimoine. Ce faisant il partira du revenu permanent qui dominera les variables de prix (taux d'intérêt nominal, taux de rendement, inflation anticipée).

On se pose dès lors : Est-ce que les variables de prix jouent sur la demande de monnaie ? Est-ce en cela que l'on peut qualifier la demande de monnaie comme une fonction stable ou instable ?

Pour tenter de répondre à ce problème, deux lignes de force se dégagent. D'un côté, la stabilité de la demande de monnaie avec le renouvellement de la théorie de la demande de monnaie. De l'autre, l'instabilité de la demande de monnaie chez Keynes.

  1. Keynes et l'instabilité de la demande de monnaie

Keynes est le père fondateur de la Théorie de la demande de monnaie puisqu'il va construire la Théorie de la préférence pour la liquidité. Il suppose donc que la monnaie est un actif de richesse appartenant à un portefeuille d'actifs diversifiés.

C'est pourquoi il est intéressant de spécifier les motifs qui déterminent la composition du portefeuille, ces motifs sont ceux de la demande d'encaisse.

  1. Les déterminants de la demande d'encaisse

On distingue deux types de demande d'encaisse, d'un côté la demande d'encaisse active et de l'autre la demande d'encaisse oisive.  

On les distingue par leurs composantes, qui sont différents motifs.

  1. La demande d'encaisse active

Keynes reprend l'analyse de Pigou, en élargissant les concepts d'encaisse de transaction, de précaution et de spéculation. Il distingue 4 motifs principaux, à savoir : le motif de revenu, le motif de précaution, le motif de spéculation et le motif de financement.

Le motif de revenu traduit le besoin d'une encaisse de transaction nécessaire pour combler l'intervalle entre les dépenses futures et les recettes attendues. Ceci illustre la notion de stock-tampon.

Le motif de précaution est plutôt lié au besoin d'une encaisse pour répondre à des dépenses inattendues grâce à une épargne de sécurité.

L'encaisse active regroupe les encaisses de transaction et de précaution. Ces deux motifs conduisent à faire dépendre l'encaisse désirée, c'est-à-dire la demande de monnaie, du revenu courant car le besoin d'encaisse par les entreprises dépendra du niveau d'activité mais aussi de leur revenu.

Un ménage détenteur d'un revenu ne va pas en consommer la totalité à chaque période, il détient le solde sous forme liquide, c'est l'encaisse de transaction.

L'encaisse de transaction pour un ménage dépend de son revenu mais aussi de son rythme de dépense, ce qui rend pertinente la notion de vitesse-revenu de l’École de Cambridge.

Keynes reprend donc cette notion mais la modifie en disant que c'est le rapport du revenu national en valeur à la quantité de monnaie active permettant de combler les motifs de transaction et de précaution.

L'encaisse active évolue donc plutôt avec le revenu national en volume car l'encaisse de transaction évolue positivement avec le revenu national, alors que l'encaisse de précaution est sensiblement liée au taux d'intérêt.

Il convient maintenant d'examiner les déterminants de l'encaisse de spéculation désirée.

2) La demande d'encaisse de spéculation désirée

Le motif de spéculation traduit le besoin d'encaisse en vue de procéder à des opérations sur titres ou sur créances négociables. Dans ce cas-ci, c'est le taux d'intérêt qui joue le déterminant de la demande de monnaie car il représente le rendement moyen des titres.

Keynes va dépasser Pigou avec ces motifs, il va élaborer la véritable première fonction de demande de monnaie. Il ajoute en 1937, dans une publication scientifique le quatrième motif.

C'est donc à partir de la demande d'encaisse de spéculation que Keynes va véritablement fonder sa théorie de la préférence pour la liquidité. Car comme on la vue, cette encaisse désirée dépend du taux d'intérêt.

Le taux d'intérêt est le prix de la renonciation à la liquidité pour Keynes, c'est la variable monétaire qui assure l'équilibre sur le marché de la monnaie.

Cette conception s'oppose à celle des classiques, pour qui le taux d'intérêt représente le prix de la renonciation à la consommation immédiate.

Pour comprendre le raisonnement de Keynes, il faut examiner la relation entre le taux d'intérêt et le cours des titres dans le cadre des arbitrages que font les agents en matière de composition du portefeuille. Pour ensuite, déduire la fonction de la demande d'encaisse totale.

  1. Taux d'intérêt, cours des titres et arbitrage de portefeuille : quelle relation ?

Le taux d'intérêt chez Keynes mesure le coût de la préférence pour la liquidité, donc le coût de la liquidité.

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