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Dissertation extrait l'Assommoir d'Emile Zola

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Par   •  21 Janvier 2019  •  Dissertation  •  613 Mots (3 Pages)  •  1 167 Vues

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Paragraphe argumenté sur l’Assommoir d’Emile Zola

L’extrait de l’Assommoir, roman d’Emile Zola paru en 1877, donne de Paris, et singulièrement du quartier de la Goutte d’Or, une image angoissante. Le narrateur prend d’abord la peine de la situer dans l’espace parisien ; la Goutte d’Or se trouve à la périphérie de la capitale ; on peut en effet relever des indicateurs spatiaux tels que « sur le boulevard de la Chapelle » et « à gauche de la barrière Poissonnière » (l.1) ou encore « à droite, du côté du boulevard de Rochechouart » (l.6) Nous nous situons donc dans un quartier populaire, qui apparaît aussi pauvre que laissé à l’abandon, comme le suggère l’emploi du nom « masure » à la ligne 2 qualifiant ce qui est censé être un hôtel, l’ « Hôtel Boncoeur » (l.4) où résident Gervaise et Lantier. De plus, le bâtiment semble partir en lambeaux puisque la façade est décrépite, ainsi que l’indique le groupe nominal « la moisissure du plâtre » aux lignes 4 et 5 ou l’adjectif « pourries » de la ligne 3 qui qualifie les persiennes des fenêtres. On peut aussi noter que les rues apparaissent insalubres comme le prouvent les adjectifs utilisés à la ligne 12 : « les angles écartés, les coins sombres, noirs d’humidité et d’ordure ». Cet aspect tortueux du quartier, ces recoins plongés dans l’obscurité génèrent, de l’insécurité chez Gervaise, dont on suit le regard à partir des lignes 5 et 6. Ainsi, elle percevait parfois « des cris d’assassinés » (l.11) et elle redoute que Lantier se fasse tuer ; l’apposition au « corps » de Lantier, à la ligne 13 : « le ventre troué de coups de couteau » signifie aussi bien à quel point elle a peur pour lui, que le degré de violence qui peut régner dans les environs.  La mort plane ainsi sur le quartier, un quartier en périphérie de Paris dans lequel on a installé les « abattoirs » évoqués à la ligne 7 ; devant eux, des bouchers habillés de « tabliers sanglants ». Immanquablement, une odeur pestilentielle court à travers les rues et renforce l’image très négative que l’on a de cette partie de la ville ; cette odeur est évoquée à l’aide de l’hypallage employé à la ligne 8 : « une odeur fauve de bêtes massacrées » et qui habille en quelque sorte la Goutte d’Or de relents mortifères. Les bouchers ne sont par ailleurs pas les seuls artisans évoqués dans le passage ; au petit matin, Gervaise distingue les ouvriers partis au travail. Le narrateur insiste sur la masse qui se meut, à travers le nom « défilé » caractérisé par le groupe prépositionnel « sans fin » (l.19) Des noms collectifs comme « flot » (l.17), « foule » (l.18) ou « cohue » (l.20) insistent sur le très grand nombre d’hommes qui réveillent en quelque sorte le quartier, et finissent par ressembler à des animaux, comme le prouve la métaphore « un piétinement de troupeau » utilisée à la ligne 18. Ainsi le quartier de la Goutte d’Or confirme son ancrage populaire, mais apparaît aussi animé à l’extrême, comme en témoignent un adjectif comme « ininterrompu » (l. 17) ou un adverbe comme « continuellement », ce qui finit par désespérer Gervaise. Elle n’arrive pas en effet à repérer Lantier « parmi tout ce monde » (l.21) et ne peut que se laisser aller à la souffrance de se voir abandonnée. A la lumière de ces éléments, on peut donc affirmer que ce passage de l’Assommoir offre de la Goutte d’Or un tableau sombre et inquiétant, et qui laisse présager du pire pour l’héroïne. 

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