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Comment décrire l'esprit de la modernité

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Par   •  14 Décembre 2022  •  Dissertation  •  1 564 Mots (7 Pages)  •  189 Vues

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Comment décrire l’esprit de la modernité ?

« Nous appelons sociologie (…) une science qui se propose de comprendre par interprétation l’activité sociale et par là d’expliquer causalement son déroulement et ses effets. Nous entendons par « activité » un comportement humain (…) quand et pour autant que l’agent ou les agents lui communiquent un sens subjectif. Et par activité « sociale », l’activité qui, d’après son sens visé par l’agent ou les agents, se rapporte au comportement d’autrui, par rapport auquel s’oriente son déroulement » Max WEBER, Economie et Société, 1922.

Les sociologues Emile DURKHEIM et Max WEBER ont un point commun, le fait d’avoir posé les bases de la sociologie. Ils sont considérés comme les pères fondateurs de la sociologie moderne.

La sociologie, selon Emile DURKHEIM (« père fondateur »), est l’étude des « faits sociaux », à aborder comme les phénomènes physiques. Le cas du « suicide » permet de comprendre, DURKHEIM soulignas qu’il est toujours expliqué par les dépressions nerveuses, les maladies, donc par des états individuels. Or, il observe que les taux de suicides nationaux sont stables : dans certains pays ils sont régulièrement élevés, dans d’autres ils sont historiquement faibles. Ce « taux social de suicide » stable invite à chercher des facteurs sociaux susceptibles d’expliquer l’inégale probabilité de se donner la mort. Le suicide est « un fait »social. Ce sont des faits extérieurs aux individus (taux de suicide forts ou faibles indépendamment d’eux) et les contraignants. Le social peut se définir par l’extériorité et la contrainte.

DURKHEIM est le fondateur du « holisme méthodologique », mot emprunté à la biologie évolutionniste, on ne peut pas comprendre l’essor d’une espèce sans le remplacer dans son arbre phylogénétique.

Weber traite « d’activité sociale ». Il indique que la collision entre deux cyclistes, si elle est le fait du hasard, ne concerne pas le sociologue qui n’a rien à en dire. Par contre, s’ils se relèvent, s’entraident à réparer leur vélo, se disputent, là il y des individus qui agissent (activité sociale) et le travail de la sociologie est de comprendre leurs motivations à agir. Pour cela il établit 4 « idéaux-types » d’action, selon les motivations à agir : action rationnelle en finalités action rationnelle en valeur, action liée aux affects, action liée à la tradition. L’activité sociale se définit ici comme le produit des actions individuelles motivées.

WEBER est le fondateur de l’individualisme méthodologique : on ne peut appréhender les faits sociaux en dehors des individus qui entrent en interaction.

En mettant en relation leurs travaux, on peut observer ce qui les oppose : leur différente vision de la sociologie, leur méthode d’analyse, et leur perception du chargement social.

Avant de mettre en relation notre analyse sur le sujet « Comment décrire l’esprit de la modernité ?  », il parait important de définir les termes « esprit » et « modernité ».

Le mot modernité, dérivait du latin modernus et du latin modo exprime l’idée qu’une époque se fait d’elle-même dans sa différence avec ce qui la précède. Le moderne s’oppose-t-il toujours à l’ancien, mais dans des configurations spécifiques lui donnant à chaque fois un contenu particulier.

Le mot esprit définit l’ensemble des phénomènes et facultés mentales comme la perception, l’affectivité, l’intuition, la pensée conceptuelle, le jugement ou encore la morale et l’adjectif « libre » pouvant se définir comme ayant le pouvoir d’agir selon sa volonté, on peut donc penser qu'un esprit libre est un esprit pouvant se juger lui-même, s'abstraire du réel, à varier ses idées.

Afin, d’analyser convenablement ce sujet, nous élaborerons une argumentation à partir de la problématique suivante : en quoi ces divergences de pensées ne reposent-elles pas seulement sur des différents ?

Pour se faire, nous distinguerons dans une première partie deux différents esprits de modernité, celui de DURKHEIM ainsi que celui de WEBER, nous analyserons leurs différences. Puis, dans une seconde et dernière partir, il sera question, l’analyser la manière dont ces deux sociologues ont un but commun, de rendre la sociologie une science et caractériser le changement des sociétés modernes.

En effet, comme vu précédemment, d’après DURKHEIM, la sociologie est l’étude des « faits sociaux ». La sociologie de DURKHEIM est rationaliste, il considère que les faits sociaux sont appréhendés comme des faits de la nature, explicative, et holiste. Il s’agit de saisir, ce qui dans le comportement de tout individu est déterminé par la société dans laquelle il évolue, et qui s’impose donc à lui sans qu’il en soit conscient. La mentalité de la collectivité diffère de celle des individus, elle a ses propres lois. La sociologie de DURKHEIM vise à élucider les « lois de l’idéation collective ».

Max Weber, quant à lui, définit la sociologie comme « une science qui se propose de comprendre par interprétation l’activité sociale (…) et de là expliquer causalement son déroulement et ses effets. Une activité social dès lors que le sens

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