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Analyse de situation IDE S1

Rapport de stage : Analyse de situation IDE S1. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  8 Juillet 2019  •  Rapport de stage  •  1 703 Mots (7 Pages)  •  1 012 Vues

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Analyse de situation : Stage 1, semestre 1

Etudiante en soins infirmiers de première année, j’effectue mon premier stage au sein d’un EHPAD (établissement d’hébergement pour personne âgées dépendantes). Pour ce deuxième jour, l’IDEC (infirmière coordonnatrice) me demande d’effectuer les toilettes avec le binôme AS (aide-soignant) qui s’occupe des résidents nécessitant la présence de deux soignants pour les soins d’hygiène et la manutention. Après m’avoir fait participé à la toilette de plusieurs patients à des degrés divers de dépendance, et après m’avoir expliqué le circuit du linge et des déchets de l’établissement nous nous dirigeons vers la chambre de Mme J.
Le binôme m’informe que pour cette résidente il est inutile de préparer le matériel au préalable, tous le nécessaire se trouve sur le chariot dans sa chambre et celui-ci est réapprovisionné quotidiennement.
Mme J à 84 ans, ancienne gérante de discothèque, souffre d’obésité morbide
(125 kg) , de trouble de la vision (DMLA), incontinente double, ne marche plus depuis 6 ans suite à une fracture ouverte du tibia gauche et une fracture du fémur droit lors d‘un déplacement en VSL. La résidente est alitée et se déplace en fauteuil 2 à 3 heures par jours.

La journée, la porte de Mme J reste ouverte à sa demande. Nous étions encore à plusieurs chambres de la sienne mais je pouvais sentir l’odeur des selles et des urines. Une fois entrée, nous saluons la résidente et je m’avance afin de me présenter, lui dis que je suis élève infirmière en première année et je lui explique qu’aujourd’hui si elle est d’accord, je m’occuperais de sa toilette avec l’un des AS.
A ce moment précis, je fais de mon mieux afin qu’elle ne remarque pas que la forte odeur me gène. Je ne pense pas qu’elle l’ait remarqué, celle-ci est souriante et semble ravie de faire ma connaissance. L’AS propose à Mme J de se laver les dents pendant que nous préparons le matériel pour sa toilette au lit. Elle accepte, il lui apporte le nécessaire : brosse à dents électrique (avec pâte dentifrice mise sur la brosse), un gobelet, une serviette propre et une bassine en guise de haricot. Il lui met la brosse à dents en main et pose le reste sur l’adaptable en lui expliquant l’emplacement de chaque objets (car DMLA). Pendant ce temps, je me dirige vers le chariot afin de préparer le matériel avec l’AS,
après une friction de solution hydro-alcoolique nous mettons nos gants et notre tablier. Mme J a terminé le brossage de ses dents, l’AS récupère le matériel et déplace l’adaptable afin que celui-ci ne nous gène pas lors de la réalisation du soin. Je remplis les deux bassines d’eau pour la toilette et demande à la résidente d’apprécier la température, elle lui convient. L’AS ferme la baie vitrée et actionne la climatisation, je lui suggère de baisser le volet roulant pour plus d’intimité. Après avoir adapté la hauteur du lit, j’humidifie le premier gant et l’enfile sur la main de Mme J afin qu’elle puisse faire la toilette de son visage, une fois terminée je lui tends la serviette sèche. En même temps L’AS m’explique la manière dont nous allons procéder, je laverai Mme J, lui, la rincera et la séchera au fur et à mesure. Il insiste sur le fait qu’il faut être très attentif à l’état cutané de la résidente en raison de sa corpulence et du risque de macération au niveau des plis cutanés. Je préviens la résidente que je vais ôter le drap, pour lui enlever son haut, elle nous aidera en se tenant à la potence. Mme J ne souhaite pas être couverte, la pudeur n’est pas un problème. L’AS m’explique qu’en raison de son sur poids et pour préserver son état cutané, Mme J porte durant la nuit une protection XL non fermée, doublée d’un pull-up L (en prévention de scelles abondantes) et une alèse est posée sur ses hanches pour préserver l’intimité. Je constate immédiatement que le lit de Mme J est souillé, elle à des scelles jusqu’aux pieds, l’odeur est forte.
L’AS me dit que dans le cas de cette résidente il faut s’adapter. Il faut d’abord enlever le maximum de scelles en retirant la pull-up délicatement et en poursuivant la tache avec des gans jetables. L’AS me dis : « Tu n’arriveras pas à retirer la protection souillée, c’est pas grave, replis la et on l’enlèvera quand elle sera sur le coté. »  Une fois cette étape terminée, mon binôme me conseille de mettre une alèse au niveau des parties intimes et me dit discrètement : « Mme J urine lors des manutentions, si tu ne veux pas en avoir sur les pieds… ». J’acquiesce et suis son conseille. Je procède maintenant à la toilette de la partie supérieure du corps, en respectant les règles d’hygiène sous le regard avisé de l’AS qui m’assiste. Je suis attentive à l’état cutané et lui rapporte les rougeurs et fissures constatées sous les seins ainsi qu’au niveau des plis cutanés, nous en parlerons lors des transmissions. Je poursuis avec la toilette de la partie inferieure du corps, Mme J me fait part de ses appréhensions, elle est sensible aux niveaux des jambes et me raconte son accident. Je la rassure en lui disant que je ferais très attention.
Je demande à présent à Mme J de tenir la barrière car nous allons la mettre sur son flanc gauche afin de procéder à la toilette du dos. Elle nous dit qu’elle as peur de tomber du lit, nous la rassurons. Le draps étant extrêmement souillé, mon binôme me conseille de le rouler et de disposer une serviette à la place le temps de finir la toilette. Je m’exécute puis procède à la toilette du dos, des cuisses et des mollets où des traces de scelles étaient visibles. Mme J se fatigue vite dans cette position, j’essaie donc de ne pas être trop longue et débute la toilette du siège. Je marque une pose quand la résidente urine puis continue. L’AS me dit : « Ca ne pourra pas être nickel vu qu’elle urine à chaque fois dans cette position, ne t’inquiète pas fais au mieux ». J’applique du liniment sur les fesses, effectue l’hygiène du matelas et positionne un drap propre ainsi que la protection doublée d’une pull-up. Nous tournons Mme J de l’autre côté, mon binôme récupère le drap et les protections.
Nous pouvons maintenant terminer par la toilette intime, du haut vers le bas, des grandes lèvres aux petites lèvres. J’accède difficilement à l’entre jambe de Mme J, l’AS m’aide en maintenant l’intérieure de ses cuisses. Une fois terminé, j’applique également du liniment. Avant de fermer la protection, nous demandons à Mme J si elle souhaite se lever aujourd’hui, elle nous dit que oui, nous fermons donc la protection en prenant soin de ne pas trop la serrer et de vérifier que celle-ci ne la blesse pas. Nous lui mettons son haut, la résidente nous aide en se tenant à la potence. Nous installons maintenant le filet pour le transfert dans le fauteuil. L’AS fait participer Mme J en lui demandant à quelles couleurs attachés les sangles. « Rouge intérieure, jaune extérieure ! » lui répond Mme J avec le sourire. Nous procédons ensuite au transfert a l’aide du lève personne. Je dispose un paréo sur ses jambes, la coiffe, la parfume puis lui met son bracelet d’appel au poignet. Nous pouvons maintenant installer Mme J au salon sans oublier son adaptable avec sa bouteille d’eau, nous reviendrons ensuite afin de ranger sa chambre, l’aéré et évacuer les poubelles ainsi que le linge souillé.

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