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Shruni et la prose du transsibérien / Naomi Fontaine

Commentaire d'oeuvre : Shruni et la prose du transsibérien / Naomi Fontaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  18 Janvier 2022  •  Commentaire d'oeuvre  •  513 Mots (3 Pages)  •  736 Vues

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Le roman épistolaire, Shuni, publié en 2019 par l’auteure Naomi Fontaine décrit la communauté Innus, ainsi que ses statistiques, causées par des stéréotypes négatifs, d’une manière plus intime. L’épopée, La prose du transsibérien et la petite Jehanne de France, publié en 1913 par l’écrivain Blaise Cendrars décrit un voyage à bord du transsibérien qui traverse la Russie avec lui-même à 16 ans, accompagné d’une jeune prostituée. Ces œuvres partagent le thème de voyage dont un est interne, l’identité, et l’autre externe, le trajet géographique. Quelles aspects ces œuvres ont-elles en communs? Nous débuterons avec le langage poétique et nous continuerons avec le physique des œuvres.

Pour débuter, les deux œuvres contiennent un langage poétique. À travers la lettre Shuni, Naomi Fontaine utilise la figure de style d’anaphore afin de garder le rythme et pour souligner l’importance de son message : la fierté de son identité. Par exemple, lorsque l’auteure exprime sa frustration contre les stéréotypes des Innus, elle démontre certains aspects qui sont opposés parmi eux : « Ceux qui pleurent […] ceux qui sont sobres […] Ceux qui sont partis et ceux qui sont restés » (Fontaine 63). Nous pouvons également constater l’utilisation d’anaphore chez l’œuvre de Cendrars. Par exemple, lorsqu’il décrit son nouvel environnement déplaisant, il dit : « Et toutes les vitrines et toutes les rues/Et toutes les maisons et toutes les vies/Et toutes les roues des fiacres/[…] Et le soleil était une mauvaise plaie» (Cendrars 1). Ces anaphores concourantes nous mettent en position d’étranger à la culture Innu et d’une nouvelle ville.

Pour continuer, La prose du transsibérien et la petite Jehanne de France inclut de l’art visuel, tandis que l’arts dans Shuni est poétique. Cendrars, à l’aide de Sonia Delaunay (une artiste peintre), décide d’incorporer des formes abstraites ayant une dizaine de couleurs éblouissantes sur son dépliant. Quelques formes entres-elles nous donnent des indices contextuels à l’histoire. Par exemple, la Tour Effel au bas du dépliant met en question le lieu du départ du trajet. De plus, Naomi Fontaine insère des poèmes, dont les écrivains ne sont pas qu’Innus, mais aussi d’autres cultures, à travers sa lettre qui ont pour but de rassembler plusieurs perspectives à propos des stéréotypes envers les Peuples Autochtones. Par exemple, l’auteure inclut un poème par Katherena Vermette qui fait une comparaison des « Indiens » faisant des bêtises, au rivière « pas tout à fait gelée ». Il est évident que Naomi Fontaine n’est pas seule à penser que les Peuples Autochtones sont restreints aux stéréotypes négatifs de la société. Elle espère diriger cette idée au destinataire. Alors que ces arts sont représentés de manière différente, elles donnent un effet similaire qui est de contextualiser le poème et la lettre.

Pour conclure, Shuni, par Naomi Fontaine et La prose du transsibérien et la petite Jehanne de France, par Blaise Cendrars présentent des similarités alors que les auteurs sont de culture fondamentalement différente. Donc, nous pouvons rapprocher les œuvres littéraires avec un esprit ouvert aux similitudes, même s’ils ne sont pas de même format.

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