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Quel est le rapport du poète au monde et à la vie s’exprimant dans ces quatre textes ?

Commentaire de texte : Quel est le rapport du poète au monde et à la vie s’exprimant dans ces quatre textes ?. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Novembre 2018  •  Commentaire de texte  •  1 035 Mots (5 Pages)  •  938 Vues

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Nous avons ici quatre poèmes :

la 18eme ode de Ronsard, tirée du second livre des odes paru en 1571,

« Regard jeté dans une mansarde » écrit par Hugo en 1840 et extrait du premier chapitre de la 4eme partie du recueil « Les Rayons et les ombres »,

« La Maline » extrait des « Poésies compètes » de Rimbaud parues 1870

et un dernier poème, plus récent, « Au devant de la lumière » écrit par Guillevic en 1951, extrait de la deuxième partie de la section « Exposé » de son recueil « Terre à bonheur ».

Ces auteurs ont écrit ces textes qui semblent très différents de par leurs époques et leurs formes. Or ces textes ont un point commun autre que leur nature poétique, leur thématique commune que nous étudierons : celle du poète vivant et interagissant avec à son monde sensible et intelligible, nous nous questionnerons donc sur le rapport du poète à son environnement et son approche de la vie dans ces textes. Quel est alors  le rapport du poète au monde et à la vie s’exprimant dans ces quatre textes ?

Rapprochons puis différencions ces écrits pour savoir.

Dans ces textes, il y a prévalence de termes qui indiquent que chaque poète interagit avec un environnement physique. Ronsard nous parle par exemple de déguster « sur le bord d’un ruisseau » (v39) et Rimbaud dans une « salle à manger brune » (v1), Hugo compare l’architecture de l’église qu’il observe à la nature : «L’ogive en fleur  suspend ses trèfles » (v2), nature qui attire Guillevic durant sa balade : « Le buis m’attire » (v8). Le présent d’énonciation ou l’imparfait narratif renforce cette présence physique, chaque poète semble d’ailleurs apprécier son cadre d’où l’absence de termes péjoratifs se rapportant à cet environnement.

Aussi, le poète adopte une philosophie de carpe diem dans ces textes. Prenons l’ode de Ronsard comme référence : Ronsard est ici dans un cadre simple et champêtre : nous avons vu qu’il se trouvait au bord de l’eau, il préfère les aliments légers aux mets friands : « L’été je hais la viande […] des abricots, des pompons, des artichauts, des fraises et de la crème : c’est en été ce que j’aime » (v24-28), il énonce ses besoins à un valet dans la troisième strophe : « Corydon, marche devant, sache où le bon vin se vend : fais rafraîchir la bouteille […] » (v17-19), il méprise la passiveté : « Que nous sert l’étudier, sinon de nous ennuyer ? » (v9-10) et craint la maladie, la mort : «Je veux rire sans repos, de peur que la maladie […] ne me die […] : meurs […] » (v34-38).

Le carpe diem de Ronsard favorise donc la simplicité, la satisfaction, et l’activité à la passiveté.

On retrouve ces principes dans les autres textes :

Hugo montre explicitement sa préférence pour la simplicité dans la dernière strophe qui est une analogie : « Mon cœur […] préfère […] l’heureuse hirondelle au splendide océan » (v17-19).

Rimbaud est confortablement assis dans sa « chaise immense » (v9), il mange « heureux et coi » (v5), son besoin de s’alimenter est plus que satisfait.

L’activité de Guillevic consiste en une promenade : « Je vais. » (v3) dit-il tout simplement.

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