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Pantomime

Commentaire de texte : Pantomime. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Décembre 2018  •  Commentaire de texte  •  786 Mots (4 Pages)  •  4 325 Vues

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Commentaire de texte : Pantomime, Verlaine

Dans Fêtes Galantes, recueil duquel est tiré ce poème, Paul Verlaine s’inspire des peintures du 18ème siècle comme celles d’Antoine Wateau, qui mettent en scène l’univers du théâtre, du jeu et de la galanterie.

Publié pour la première fois dans la revue « l’artiste » le 1er janvier 1868, Pantomime est le deuxième poème de recueil Fêtes Galantes.  Le titre initial du poème était « En a-parte » ce qui laisse supposer que les personnages : Pierrot, Cassandre, Arlequin et Colombine sont isolés et rappelle également l’univers théâtral. Ce poème est constitué de quatre tercets. Chaque vers comprend huit syllabes, ce sont des octosyllabes, les rimes sont en aab ccb.

Ce poème prend comme thème central la commedia dell’arte. L’examen du texte portera sur les personnages dans leurs strophes respectives puis sur les contrastes, voire les contradictions présents dans ce texte.

Pierrot incarne un personnage naïf. Ici l’auteur l’oppose à Clitandre connu pour être beaucoup plus raffiné. Le Pierrot que Verlaine décrit ici est bien éloigné de ceux présentés par les autres auteurs au XIXème siècle bien plus mélancoliques. Ce protagoniste est ici présenté comme glouton et bon vivant. En effet, il « vide un flacon » et « entame un pâté ». L’expression sans plus attendre renforce l’impression de voracité du personnage. Les sonorités « p »et « r » sont répétées par exemple, dans « pratique », « pierrot » « Clitandre » ou encore « attendre », cela rapproche les mots et créé un sentiment d’unité dans les trois vers.

Cassandre représente un vieillard ridicule et crédule qui enferme sa fille et est souvent dupé par Arlequin. Contrairement à Pierrot que l’on voit en gros plan, Cassandre apparait au second plan : on le voit de loin « au fond de l’avenue ». Ce personnage est plutôt inactif, il verse une « larme méconnue » sur son neveu. Le terme « méconnue » nous laisse penser qu’on ne la soupçonnait pas et qu’on ne la reconnait pas à sa juste valeur. Dans le vers suivant nous apprenons les raisons de cette larme : le neveu a été déshérité peut-être par Cassandre lui-même soudain pris de remords.

Dans la strophe trois c’est Arlequin qui est présenté. L’adjectif « faquin » utilisé pour le qualifier nous fait penser que Verlaine le décrit comme un homme sans valeur. Il organise en cachette l'enlèvement de Colombine.   Aussitôt évoqué, on apprend le succès de la combine : celui-ci est fêté « pirouette quatre fois ». Les quatre syllabes pour pi-rou-et-te alourdissent cette figure habituellement toute remplie de souplesse. Arlequin n’est pas un modèle de discrétion.

Enfin la dernière strophe nous parle de Colombine qui a déjà été mentionnée dans la strophe précédente et prend ainsi une place importante dans ce poème. Elle est présentée ici comme un personnage rêveur alors que traditionnellement elle a l’esprit vif et moqueur. L’adjectif « surprise » est mis en valeur après la virgule. Colombine serait-elle surprise de ressentir des émotions comme l’a été Cassandre de verser une larme ? Le mot « voix » qui finit ce poème est une ironie puisque la pantomime est un spectacle sans voix

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