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Fiche de lecture manipulation affective

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Par   •  22 Janvier 2020  •  Fiche de lecture  •  2 560 Mots (11 Pages)  •  546 Vues

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VEDRAINE Nell

1er année Formation Moniteur Éducateur

Fiche de lecture :

LA MANIPULATION AFFECTIVE DANS LE COUPLE – Faire face à un pervers narcissique par Pascale Chapaux-Morelli et Pascal Couderc.

  1. Introduction :

        L'ouvrage « la manipulation affective dans le couple », paru en février 2010, est co-écrit par Pascale Chapaux-Morelli, psychologue et présidente de l'Association d'aide aux victimes de violences psychologiques, et Pascale Couderc, psychanalyste, psychologue-clinicien et spécialiste des addictions.

        Ce livre traite, dans une première partie, la notion de manipulation et ses différentes formes d'expression, et dans une seconde partie, la relation affective avec un pervers narcissique. Les auteurs s’appuient sur des cas concrets, tout au long du livre, afin de montrer des exemples de situations.

J'ai choisi cet ouvrage car j'ai souvent entendu le terme de « pervers narcissique » et j'ai voulu, par la lecture de celui-ci, connaître les caractéristiques d'un pervers afin de comprendre qui il est, dans quelle situation il apparaît et surtout est ce qu'il y a forcément un pervers narcissique lorsqu'il y a une relation « d'emprise » ?

  1. Synthèse de l'ouvrage
  1. Le modèle de couple

Dans cet ouvrage, La manipulation affective dans le couple, il est défini, dans un premier temps, les différentes caractéristiques et formes d'un couple, ce qui l'entoure afin de poser les bases. On peut donc constater que si le modèle de famille était autrefois fois de type patriarcal, avec un homme dominant, il en existe de multiples formes aujourd'hui. Les couples se marient moins qu'avant, n'habite plus forcément ensemble, ont tendance à faire moins de concessions, à être plus autonome ce qui n'est évidemment pas le cas dans tous les couples bien sur. Les auteurs résument la vie de couple en un défi triple : concilier l'amour de soi et l'amour de l'autre, le désir de l'indépendance et l'envie d'osmose, la stabilité du couple et l'évolution de la société.

Le couple forme donc, au sein de notre société, une association fondamentale presque incontournable.

Il est expliqué, dans cet ouvrage, que les victimes du pervers narcissique sont le plus souvent des femmes, bien qu'ils n'en exclus pas les victimes hommes ! Ces femmes ont d'ailleurs un nombre certain de points communs avec les femmes battues.

Historiquement, les hommes ont toujours possédé le pouvoir mais, au fil des années, la femme est devenue de plus en plus indépendante et donc l'homme doit, aujourd'hui, avoir recours à d'autres stratégies pour prendre de nouveau ce « pouvoir ». Le plus souvent on constate que dans les témoignages, les patients lors de thérapies sont des femmes, on retrouve donc, une souffrance féminine plus importante. L'homme aura tendance à être plus « fort » dans ces situations afin d'éviter la souffrance.

Les auteurs exposent l'idée du Complexe d’œdipe comme source de ce type de personnalité. Le père, pour combattre ce complexe, doit « interdire à l'enfant », c'est-à-dire, « dire en s'interposant » entre la mère et l'enfant. Si cette interdiction n'est pas assez forte, une grande confusion s'installe chez l'enfant qui devient une source d'angoisse et alors se met en place le déni.

Les auteurs prendront donc comme modèle, tout au long du livre, le pervers narcissique représenté par l'homme, dans le couple, et la victime sera représentée par la femme.

  1. Le profil de la « victime » du pervers narcissique

Dans le livre de Pascale Chapaux-Morelli et Pascal Couderc, il est défini le profil de la femme qui serait susceptible d'incarner la victime dans une relation avec un pervers narcissique.

La personne susceptible d'incarner la victime est reconnue sous certaines caractéristiques, allant, pour certains, jusqu'à la désigner de « complice » du pervers narcissique. En général, ce profil provient d'une carence qui aurait eu lieu durant l'enfance voire même avant la naissance (grossesse de la mère).

La parole des parents a un statut de vérité pour l'enfant, le regard porté par la mère ou le père sur l'enfant va donc influencer l'image que l'enfant porte sur lui-même. Par exemple pour une mère dépressive, absente, elle provoquera chez l'enfant une sorte d'abandon nommée, par les psychanalystes anglo-saxons, l'agrippement. Plus l'agrippement est intense, plus le manque sera intolérable pour l'enfant et cette souffrance va donc créer un modèle relationnel affectif. À l'âge adulte, on retrouve donc une fragilité voire absence des limites entre soi et l'autre dans les relations affectives. Cette disposition affective, dont le pervers narcissique va s'emparer, est donc une prédisposition de la femme « victime ».

Il est également important de retenir que, non, tout le monde n'est pas prédisposé à être une victime  potentielle d'un pervers narcissique.  

La femme décrite comme « victime » cherche dans une relation affective, une relation qui aide à se structurer, à trouver confiance en soi, à combler un manque à être, et c'est ce qui fera la porte d'entrée d'un pervers narcissique dans une relation. La femme cherche à se voir dans le regard de l'autre afin de se sentir exister et essaye donc de devenir « la femme parfaite » pour son compagnon.

Au sein de cette relation, la femme va reporter toute son attention sur le pervers narcissique, par le biais des différentes flatteries de celui-ci et de son apparence si « parfaite », et c'est là que va se créer une certaine dépendance. Cette relation va être alimentée, du côté de la victime, par la peur de l'abandon mais aussi par le sentiment de sécurité. Les deux auteurs de ce livre nous disent que ce sentiment de sécurité reste toutefois relatif, donc si la relation est basée sur ce type d'attachement il s'agit donc d'une sécurité dite « névrotique » expliqué dans l'ouvrage du docteur Christophe FAURÉ « Ensemble mais seuls. Apprivoiser le sentiment de solitude dans le couple » de 2009.

Pour résumé, lorsqu'il y a une relation de dépendance affective de l'un des deux partenaires, celui-ci finit par y laisser une part de lui-même surtout lorsque l'autre partenaire exploite cette dépendance : « On ne fait plus qu'un, oui, mais lequel ? », tiré de l'ouvrage de Liliane Daligrand « Violences conjugales » de 2006

  1. Le profil du pervers narcissique

Qu'est-ce qu'un pervers narcissique ? Du latin « perversus » qui signifie « renversé », on associe donc au terme de « pervers » la méchanceté, la cruauté ou même la déviance.

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