Étude du poème L'albatros de Charles Baudelaire

L'Albatros

Charles Baudelaire - Les Fleurs du Mal

Introduction

Charles Baudelaire (1821-1867) est un poète français du XIXème siècle, et appartient aux mouvements littéraires du romantisme et du symbolisme. Selon Rimbaud, c'est le premier poète moderne. Il est l'auteur du recueil Les Fleurs du Mal publié en 1861. Le poème L’Albatros apparaît dans la section « Spleen et Idéal », qui est la deuxième partie du recueil.

Baudelaire fait partie de la génération des poètes maudits. Nous pouvons donc nous demander en quoi le poète s'identifie-t-il à l'albatros, et pourquoi ce dernier permet-il d'évoquer la situation de Baudelaire, et donc des poètes maudits en général, durant le XIXème siècle.

Le texte

Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipage

Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,

Qui suivent, indolents compagnons de voyage,

Le navire glissant sur les gouffres amers.

A peine les ont-ils déposés sur les planches,

Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,

Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches

Comme des avirons traîner à côté d'eux.

Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule!

Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid!

L'un agace son bec avec un brûle-gueule,

L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait!

Le Poète est semblable au prince des nuées

Qui hante la tempête et se rit de l'archer;

Exilé sur le sol au milieu des huées,

Ses ailes de géant l'empêchent de marcher.

Charles Baudelaire - L'Albatros - Les Fleurs du Mal

Etude méthodique

I. Vocabulaire

A l’aide d’un dictionnaire, cherchez la définition des mots suivants :

1. vers 2, « prennent » : .........................................................................................

2. vers 3, « indolents » : ......................................................................................

3. vers 6, « l’azur » : ............................................................................................

4. vers 7, « piteusement » : ..................................................................................

5. vers 9, « veule » : ...............................................................................................

6. vers 11, « brûle-gueule » : ..................................................................................

7. vers 13, « nuées » : ............................................................................................

8. vers 14, « l’archer » : ..........................................................................................

9. vers 15, « huées » : ............................................................................................

II. Les figures de rhétorique :

1. a) Repérez toutes les périphrases que Baudelaire utilise pour désigner l’albatros. Ecrivez-les ci-dessous en indiquant le vers correspondant :

a. ...........................................................................................................

b. ...........................................................................................................

c. ...........................................................................................................

d. ...........................................................................................................

e. ...........................................................................................................

f. ...........................................................................................................

b) Quels aspects de l’albatros sont ici mis en valeur ?

..........................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................

2. a) Inscrivez dans le tableau ci-dessous toutes les antithèses présentes dans le poème :

Le ciel = la verticalité La terre = l’horizontalité

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