Van gogh "la nuit étoilée"

Le postimpressionnisme est apparu dans les années 1870 et regroupe divers mouvements tel que le néo-impressionnisme, le pointillisme, le synthétisme... L’originalité de ce courant artistique est qu’il ne se caractérise pas par un style défini mais évolue grâce à de nouvelles techniques picturales. Là est tout son intérêt car bien qu’il y ait une volonté des peintres de créer de nouvelles techniques plus personnelles, ces derniers restent attacher à l’Impressionnisme et ses valeurs, qui tourne le dos à l'art officiel imposé par l'Académie, revendique la couleur, les jeux de lumière et privilégie dans leurs œuvres la nature et les scènes de la vie quotidiennes.

Né le 30 mars 1853 à Groot-Zundert en Hollande, Vincent Van Gogh et ses œuvres furent incomprises de son vivant, il fut le précurseur du fauvisme et de l’expressionnisme et l’un des grands peintres du XIXème siècle. Après un échec dans sa vocation religieuse, il décida de se consacrer à la peinture et eu pour soutient amical et financier, son frère Théodorus. Son style évolue de plus en plus, en effet durant la période hollandaise sa palette était composée de couleurs sombres et terreuses; puis influencé par les impressionnistes, Van Gogh privilégia l’utilisation de couleurs claires et vives principalement le jaune, le bleu et le vert mais aussi inspiré par les Maîtres de l’Ukiyo-e surtout Hiroshige et Hokusai et leurs estampes japonaises, le peintre s’inspirera de leurs techniques tel que des à-plats de tons francs, des arabesques, des spirales ou encore un étagement de plans horizontaux ou verticaux successifs, dans la réalisation de ses tableaux qui deviendront plus expressives. Malgré l’apparition de troubles mentaux dès 1886, Van Gogh continuera de peindre et se suicidera le 27 juillet 1890.

Peinte en 1889, alors que Vincent Van Gogh est interné dans un asile près de Saint-Rémy-de-Provence, « La nuit étoilée » est une huile sur toile exposée au Museum of Modern Art de New York. La paysage nocturne se divise en trois plans étagés les uns sur les autres. Au premier plan se dresse un cyprès vert filiforme en hauteur, puis au second plan se situe un village dans la pénombre, organisé autour d’une église et où néanmoins certaines habitations sont illuminées, enfin à l’arrière plan on aperçoit le ciel illuminé par la lune et les étoiles, qui semble en mouvement par des volutes et des tourbillons, occupant les deux tiers supérieurs du tableau ce qui attire l’œil du spectateur. La couleur dominante de la toile est le bleu qui représente la nuit, cependant une couleur vive se distingue, le jaune, qui attire le regard sur les astres du ciel.

La réalité peut se définir comme le caractère de ce qui existe, ce qui peut expliquer l’interprétation de l’œuvre qui persista pendant des années. En effet les critiques ont avancé que le tableau traduisait l’état mental du peintre et son suicide l’année suivante et l’expliquaient par la déformation du réel due à la présence de volutes, d’arabesques ou encore de spirales dans le ciel nocturne et de lignes sinueuses pour illustrer la nature à l’image du cyprès. De plus l’existence du cyprès qui est un arbre des cimetières et donc associé à la mort, ainsi que de l’église, lieu de contact avec l’au-delà, viennent appuyer l’idée avancée.

Or cette interprétation

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