Regime Totalitaire
Dissertations Gratuits : Regime Totalitaire. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar matouleon • 26 Avril 2015 • 9 191 Mots (37 Pages) • 1 429 Vues
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Dernière modification il y a 2 jours par Asram
Totalitarisme
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Benito Mussolini et Adolf Hitler, en 1937.
Mao Zedong et Joseph Staline, en 1949.
Le totalitarisme est l'un des trois grands types de systèmes politiques avec la démocratie et l'autoritarisme. C'est un régime à parti unique, n'admettant aucune opposition organisée et dans lequel l'État tend à confisquer la totalité des activités de la société. C'est un concept forgé au xxe siècle, durant l'entre-deux-guerres, avec une apparition concomitante en Italie, en Allemagne et en URSS. Le totalitarisme signifie étymologiquement « système tendant à la totalité[1]. »
L'expression vient du fait qu'il ne s'agit pas seulement de contrôler l'activité des personnes, comme le ferait une dictature classique. Le régime totalitaire va au-delà en tentant de s'immiscer jusque dans la sphère intime de la pensée, en imposant à tous les citoyens l'adhésion à une idéologie obligatoire, hors de laquelle ils sont considérés comme ennemis de la communauté.
Les caractéristiques habituellement retenues pour définir le totalitarisme sont : un monopole idéologique, c'est-à-dire la conception d'une vérité qui ne supporte aucun doute, qui est imposée à tous et qui est généralement orientée vers la lutte contre les ennemis du régime, un parti unique contrôlant la totalité de l'appareil étatique c'est-à-dire disposant de l'ensemble des moyens de communication de masse qu'il utilise comme des instruments de propagande, qui crée des structures d'embrigadement de chaque catégorie de la société et qui dispose d'une direction centrale de l'économie. Le parti unique est dirigé idéalement par un chef charismatique et autour duquel est formé un « culte du chef », faisant de lui plus qu'un simple dictateur mais plutôt un guide pour son peuple car lui seul en connaissant les véritables aspirations. Un monopole de la force armée, un système à la fois policier qui a recours à la terreur avec par exemple un réseau omniprésent d'agents dormants et de surveillance des individus, basée sur la suspicion, la dénonciation et la délation ; et à la fois concentrationnaire car tout individu est potentiellement suspect. Ainsi ces systèmes ont systématiquement recours à l'emprisonnement, la torture et l'élimination physique des opposants ou personnes soupçonnées comme telles, et la déportation des groupes de citoyens jugés « suspects », « inutiles » ou « nuisibles »[2].
Sommaire
Les origines du concept
Des définitions diverses
Définition selon Hannah Arendt
Définition selon Carl Joachim Friedrich
Définition selon Claude Lefort
Définition selon Bernard-Henri Lévy
D'autres contributions à la réflexion philosophique sur le totalitarisme
Le modèle totalitaire
Un enjeu de débat
Un concept très politisé
Les critiques précoces adressées à la théorie du totalitarisme
Les critiques contemporaines
Un concept indispensable malgré tout ?
Extension du concept au xxie siècle
Dans la fiction et les contre-utopies
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
Articles connexes
Liens externes
Les origines du conceptModifier
On peut définir le totalitarisme comme une idéologie qui « nie toute autonomie à l'individu et à la société civile et s'emploie à les supprimer autoritairement au profit d'une vision moniste du pouvoir et du monde ; recouvrant tous les aspects de la vie humaine, cette idéologie fonde et justifie la domination absolue de l'État ». À partir de cette définition simple et très généralement admise, ont été développées des interprétations et surtout des utilisations du concept de totalitarisme. Elles s'appuient en particulier sur l'analyse développée par Hannah Arendt (1906-1975) dans Les origines du totalitarisme (1951)[3].
L'adjectif « totalitaire » (« totalitario ») apparut en Italie dès le mois de mai 1923 (on prête parfois son invention à Giovanni Amendola[4],[5], opposant et victime du fascisme). Ce concept fut d'emblée un instrument de pensée et de lutte politique. Son emploi se répandit dans les milieux antifascistes italiens. Ainsi Carlo Sforza (libéral républicain), Gaetano Salvemini (gauche anticommuniste) et surtout Luigi Sturzo (démocrate-chrétien) furent dans l'Entre-deux-guerres des utilisateurs du concept de totalitarisme. En 1925, les théoriciens du fascisme reprirent de manière opportuniste le terme à leur compte, en lui attribuant une connotation positive, celle d'unité du peuple italien. Benito Mussolini exaltait sa « farouche volonté totalitaire », appelée à délivrer la société des oppositions et des conflits d'intérêts[6]. Dans la seconde moitié des années 1920, l'ancien président du Conseil des ministres italien Francesco Saverio Nitti « aurait le premier établi des rapprochements entre la structure du fascisme italien et le bolchevisme[7] ». Giovanni Gentile, théoricien du fascisme, mentionna le totalitarisme dans l'article « doctrine du fascisme » qu'il écrivit pour Enciclopedia Italiana et dans lequel il affirma que « ... pour le fasciste tout est dans l'État et rien d'humain et de spirituel n'existe et il a encore moins de valeur hors de l'État. En ce sens le fascisme est totalitaire[8]... ».
L'écrivain allemand Ernst Jünger, par son exaltation de la « mobilisation totale », décrit les contours du totalitarisme[9]. Il célèbre la guerre et la technique moderne comme
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