Otto Dix

L’auteur :

Otto Dix est né en 1891 et mort en 1969 en Allemagne. Il s’engage volontairement dans l’armée allemande en 1914 lorsque la guerre éclate. Il est artilleur puis mitrailleur sur le front de l’ouest et en Russie. Il sera blessé deux fois. Dès 1914, sur le front, il peint des autoportraits. De retour de la guerre il n’aura de cesse de dénoncer les horreurs du conflit dans ses œuvres.

Le contexte :

Otto Dix réalisa la toile La Guerre pendant une période de crise, entre 1929 et 1932 : entre le krach boursier de New York et l’arrivée au pouvoir d’Hitler en 1933. Ce krach boursier provoque une crise économique très grave en Europe particulièrement en Allemagne où le nombre de chômeurs atteint 6 millions en 1931.

Présentation de l’œuvre :

C’est œuvre est un tryptique, un tableau en 3 parties qui rappelle les retables, tableaux placés derrière les autels dans les églises. C’est une huile sur bois. Otto dix a voulu copier le modèle des retables du XI-XVIème siècle. Il adopte pour son œuvre la technique « a tempera » consistant à délayer des pigments en poudre dans de l'eau additionnée d'un agent liant tel le jaune d'œuf. La tempera est appréciée pour ses couleurs vives translucides. Les panneaux de bois sont d’abord recouverts de nombreuses couches de colle de collagène et de carbonate de calcium. Puis l’artiste peint, ensuite c’est la finition avec un vernis à l’huile qui donne les effets de transparence.

Les dimensions de l’œuvre sont assez imposantes : 204x204 pour le panneau central, 102x204 pour les panneaux latéraux, et 60x204 pour la prédelle. Ce qui permet à Otto Dix de représenter les personnages a taille réelle.

Cette œuvre appartient au mouvement expressionniste et au courant « la nouvelle objectivité », dont Otto Dix est un des pères fondateurs dans l’entre deux guerres. Ce mouvement cherche a provoquer une émotion intense en représentant la réalité telle qu’elle est sans l’embellir, voir en exagérant les souffrances et le tragique.

Description de l’œuvre :

Couleurs :

Otto Dix utilise un nombre limité de couleurs, sombres et proches les unes des autres (bruns, noir, marron, ocre …) Les panneaux latéraux ont une dominante froide et la chaleur s’inscrit a l’arrière plan dans le feu du ciel menaçant le matin(panneau de gauche) tumultueux le soir (panneau de droite) alors que les panneaux centraux ont des couleurs plus chaudes au premier plan et froides a l’arrière plan(pour le panneau central). La couleur blanche est utilisée pour donner un aspect fantomatique aux soldats, notamment aux survivants.

Description précise et composition :

Le tryptique se lit de gauche a droite pour terminer par la prédelle. Il suffit de suivre les personnages, comme le squelette fiché en haut d’une poutrelle qui nous indique le chemin.

- Le panneau de gauche montre le départ des soldats vers le fond. La scène et un hommage a E.M. Remarque qui décrit cette scène dans son roman « a l’ouest rien de nouveau ». Les soldats en armes portent un sac à dos. Ils tournent le dos aux spectateurs et marchent dans la brume, ainsi ils forment une armée humaine

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