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L'histoire Des FARCS

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Par   •  18 Novembre 2014  •  1 814 Mots (8 Pages)  •  817 Vues

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Partie I : L’ERE DU PARTI UNIQUE ET SES COROLLAIRES A LA BASE DES

COUPS D’ETAT ET DES REBELLIONS ARMEES (1963-1990)

La période 1963-1990 par l’existence d’une ʺmonarchisationʺ du pouvoir politique se traduira par l’émergence ou l’existence chronique de crises politico-militaires. Au nombre de ces crises, les coups d’Etat militaires et les rebellions armées tiennent une place de choix dans la mémoire collective africaine. Ces instabilités de la période 1963-1990 sont à mettre à l’actif de certains exogènes et endogènes.

Ainsi donc, du chapitre premier de cette partie, il sera question pour nous de mettre en relief que les coups d’Etat et rebellion armées en afrique sont le fait d’un déficit démocratique, lequel mal tire lui-même sa source du système colonial qui a prévalu, combiné au jeu de leadership des puissances mondiales. Quant au chapitre second, il se cristallisera sur des éléments catalyseurs à la formation des coups d’Etat et rebellions armées en afrique. Ainsi, ce chapitre sera le canal de transmission toute trouvée, pour étudier la foremation des groupements rebelles dans le dernier chapitre de notre première partie.

Chapitre I :

Depuis les premières lueures des indépendances, de nombreux pays africains ont été secoués par des valses de coups d’Etat militaires et de rebellion armées.

L’explication trouvée à l’instabilité des Etats africains à cette période, loin de paraître pour une vérité d’évangile, est le fait d’une colonisation s’étant fortement centrée sur des stratagèmes spoliatoires des richesses africaines, au détriment d’une mise en place solide de la démocratie de la société africaine. La responsabilité de l’instabilité chronique africaine de la période 1963-1990 incombe donc hiostoriquement aux anciennes puissances coloniales. A cela s’ajoute le jeu des idéologies aux temps de la guerre froide combiné aux ambitions ʺnéo-colonialesʺ qui ont été d’une grande source nourricière du déficit démocratique africain.

I. La responsabilité historique des anciennes puissances coloniales

Au titre de la responsabilité des ex-puissances coloniales, force est de reconnaître que la politique coloniale qui était la leur fut d’une orchestration aux antipodes d’une démocratie souhaitable pour nos Etats coloniaux. De cet état de fait, une affiche compréhensible de la construction antidémocratique de nos Etats, ajouté à cela l’inculture démocratique de ces élites à droit d’être.

1. Une colonisation mal orchestrée : cas du Rwanda1

Depuis l’ére des temps, le Rwanda du verbe « Kwanda » qui veut dire : « avoir la vocation de s’élagir ; d’être grand »2, est agité par de vieilles tensions ethniques entre Hutu et Tutsi, ce qui est bien dans l’ordre des choses entre communautés vivants sur un même territoire. Et cette situation n’est pas un fait propre au Rwanda, en témoigne le cas du Nigeria entre Ibo et Haoussa. Le conflit rwandais va se cristalliser avec l’arrivée du colonisateur. Après l’arrivée par vagues successives de Twa, des Hutu et des Tutsi sur ce territoire où ils vont cohabiter avec toutes les difficultés qui s’en suivent. Les Twa, premiers occupants, vivant de la chasse et de la culture se constituent un statut particulier, le mettant en marge de l’organisation sociale du territoire. Les Hutu d’origine Bantou arrivent à leur tour, imposent le nom de Rwanda et mettent en place des organisation administratives du pays. Le Rwanda devient une nation regroupant des royaumes indépendants avec pour vocation la paix.

C’est dans ce contexte que les Tutsi, nomades Hamites, à la poursuite de leurs troupeaux arrivent aux Rwanda ; ils sont accueillis par les autochtones Hutu qui leur attribuent le nom d’alliance « Kabédja » qui signifie, « laissez les venir ». les Tutsi, vont ainsi se fixer sur la rive du lac Muhagi, organisent un modeste territoire à l’instar de l’organisation administrative du pays. De là, ils projettent de conquérir les royaumes Hutu, lesquels doivent dorénavant être exclus de l’exercice du pouvoir. Ce projet de « conquête à la tutsienne » est caractérisé par la mise à disposition des Hutu au service des Tutsi.

A la fin de la première guerre mondiale, le Rwanda est sous mandat belge qui promeut une élite tutsi sur laquelle la Belgique va s’appuyer pour gouverner ; à la demande des tutsi, l’appartenance ethnique est obligatoirement inscrite sur les cartes d’identités car au droit, s’attache la valeur de l’ethnie. D’ailleurs Monseigneur CLASSE a déclaré : « seul le Tutsi qui de par ses supérieures et son sens de commandement était bien indiqué pour gouverner sans partage le Rwanda »3.

Dans le but de préparer les ressortissants tutsi à mieux gouverner, est né le groupe scolaire ASTRIDA, tandis que les hutu envoient leurs enfants dans les centres catéchistes et écoles artisanales.

A l’issue de la seconde guerre mondiale, un groupe des Hutu formé au séminaire, revendique des droits civiques face auxquels les dirigeants tutusis brandissent des velléités d’autonomie et d’indépendance. Le 23 mars 1957, l’élite Hutu publie le « manifeste Bahutu » qui a pour titre : « note sur l’aspect social du problème racial indigène au Rwanda » ; par cette publication, les hutu dénoncent le monopole des Tutsi sur les structures du pays.

Notons qu’à la veille de la publication du « Manifeste des Bahutu », Monseigneur Perraudin et trois autres vicaires apostoliques du Rwanda-Vrundi, publient un message sur la justice 4. Dans cette plaidoirie, les auteurs fustigent les abus et injustices pratiqués par les Tutsi. Les religieux se disent reconnaître la légitimité des revendications hutu ; c’est pour eux un moyen de se venger des ambitions de prestige et indépendantistes des tutsi. En riposte, le représentant tutsi déclare le Conseil Supérieur du Pays (CSP) : « il

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