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L'art Sous La Contrainte Au 20eme Siècle

Dissertation : L'art Sous La Contrainte Au 20eme Siècle. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  17 Décembre 2012  •  1 031 Mots (5 Pages)  •  849 Vues

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Des contraintes comme ressort de la créativité

Une idée très répandue est que les contraintes bloquent la créativité. La page blanche est pourtant un espace sans contraintes aucunes, et en la matière elle a la mauvaise réputation d'engendrer l'angoisse et de verrouiller l'écriture …tout comme le silence attentif enchaîne la parole.

La créativité individuelle, solitaire, n'est en rien l'objet de cet aide-mémoire. Il s'agit de créativité collective, quelque soit le fonctionnement pratique envisagé, du groupe de travail oral à la circulation de données écrites dans une opération de type Delphi.

Trois variables de fonctionnement.

L'activité d'un groupe, qu'il soit entièrement libre, ou piloté par un animateur-modérateur-faciliteur, ou structuré par une répartition minutieuse des rôles, peut être décrite avec trois paramètres :

• le fond : contenu des informations échangées, par oral, par écrit, gestuellement, des données d'entrée et des résultats obtenus. Le fond est le sens opératoire des informations manipulées. Il s'exprime à travers des concepts mis en relation.

Le fond est centré sur le produit du travail.

• la forme : les mots, signes et symboles qui expriment le contenu, lui donnent existence dans l'espace et la durée, les règles du jeu de l'échange, la répartition des rôles dans le groupe. La forme est directement observable, et semble en relation élastique avec le fond.

La forme est centrée sur les personnes qui travaillent.

• le flux : la manière dont le temps du groupe est structuré, les rituels dans leur ordre et leur durée, la vitesse avec laquelle la forme joue et le fond se constitue. Le flux s'exprime en termes d'emploi du temps, de rythme.

Le flux est centré sur le processus de travail.

En matière de créativité collective, l'idée générale est que:

- la non-directivité sur le fond n'apporte de résultats et ne libère, ne fait fonctionner l'imagination commune que si elle est soutenue par

-une directivité souple sur la forme et

-des contraintes fortes sur le flux.

Le processus ouverture-fermeture

L'observation de groupes de travail semble montrer que le processus générale de production d'idées utilisables, c'est à dire répondant à l'interrogation comment faire pour..? tient à peu près en cinq phases [1] :

-1-Choc…ou Déclenchement . Prise de conscience d'un besoin, d'une préoccupation, d'une divergence, d'une anomalie,etc. qui peut être d'ailleurs interne (nous réalisons que...) ou externe (quelqu'un attire notre attention sur...).

Le méthodologue est formulateur de question : "de quoi s'agit-il" ?

-2-Ouverture . Phase joyeuse et désordonnée où les suggestions fusent, foisonnent, flambent. Tout le monde a son apport, tout le monde a envie de s'exprimer dans la spontanéité. Il y a même de la chicaillerie, normal, puisque chacun est libre de ne pas être d'accord avec l'autre...

Le méthodologue est relanceur de débat et pourchasseur de censure. L'énergie vient essentiellement du dedans du groupe.

-3-Stabilisation . Il faut bien ranger tout ça, classer les matériaux, ouvrir des catégories, s'interroger sur le bien-fondé des arborescences, la pertinence des étiquettes, la capacité à en perdre le moins possible. D'ailleurs, la mise en ordre engendre souvent de nouvelles propositions.

Le méthodologue se fait taxinomiste. C'est déjà un peu moins enthousiasmant.

-4-Fermeture. Phase déprimante et un peu anxiogène. Car

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