Biographie d'André Fougeron et étude de son tableau La civilisation atlantique

André Fougeron :

Né à Paris le 1er octobre 1913 dans une famille ouvrière. Il travail après avoir acquis son certificat d’études, comme apprentis dessinateur puis gagne sa vie comme métallurgiste. André Fougeron est un peintre français, autodidacte et il faisait partis du courant réaliste socialiste. En 1936, il peint des œuvres engagées au moment de la guerre civile espagnole (mort et faim, Espagne, 1937) et en 1939, il prend sa carte au parti communiste. Pendant la Seconde Guerre Mondiale, il imprime des tracts clandestins dans son atelier. En 1938 et en 1939, il est mobilisé. En 1940, il combat à la frontière belge puis il est fait prisonnier. Il réussit à rejoindre la zone libre où il est immobilisé à Périgueux puis retourne à Paris où il milite dans la Résistance. En 1944, il peint une autre œuvre engagée lors de la résistance au nazisme (A mort la bête, 1944). En 1947, il séjourne en Italie. Il obtient la publication d’un album de dessins, préfacé de Louis Aragon, aux éditions Les 13 épis. En 1948, il présente sa toile Les Parisiennes au marché au salon d’automne qui fait scandale par son inspiration sociale puisqu’elle marque le début de la légende du réalisme socialiste à la française. Cette même année, il dessine une affiche contre la bombe atomique ; il est alors inculpé et poursuivi. Pourtant, il refuse de se laisser enfermer dans un art officiel. Aussi, La Civilisation atlantique, qu’il expose au Salon d’Automne de 1953, révèle un style plus tourné vers l’expressionnisme, aux coloris éclatants.

« C’était l’époque où la présence des soldats américains sur notre sol devenait intolérable : l’époque de US go home écrit sur les murs, et aussi celle de l’exécution des Rosenberg. » Ainsi André Fougeron rappelle-t-il le contexte dans lequel il peint La Civilisation atlantique.

André Fougeron décède ensuite à Ambroise le 10 septembre 1998.

La Civilisation Atlantique :

Le tableau « La civilisation atlantique » créer pas André Fougeron en 1953 est une huile sur toile de 380cm sur 559cm. Elle est exposée à Londres, au Tate Modern. Au centre, il y a une une grosse limousine américaine, symbole de la richesse et du mode de vie des E-U des années 50 ; devant cette voiture s’incline un personnage qui reprend la caricature habituelle du patron capitaliste (costume, embonpoint, serviette à la main) ; de la voiture surgit un soldat allemand (nazi), portant un casque SS, allégorie de l’alliance entre l’Amérique et l’Allemagne, menaçant la population et au dessus, sur un piédestal, au lieu de la statue de la liberté, se trouve une chaise électrique. (La peine de mort existe alors dans beaucoup de pays y compris en France ou en URSS, mais, en cette année 1953, la chaise électrique fait référence aux procès des Rosenberg, exécutés pour espionnage au profit de l’URSS). A droite il y a des cercueils qui montrent la violence de la guerre et sur l’un des cercueils il y a une femme qui pleure. Il y a surement un proche mort pendant la guerre dans cette tombe.

Une femme noire qui tient son bébé mort dans ses bras dénonce l’injustice de la guerre pouvant tuer des innocents. Les affiches de propagandes placardées sur les murs d’un immeuble démontrent que les libertés de pensée

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