Biographie d'Adolf Hitler
Fiche : Biographie d'Adolf Hitler. Recherche parmi 299 000+ dissertationsPar dissertation • 2 Décembre 2012 • Fiche • 9 960 Mots (40 Pages) • 1 635 Vues
Adolf Hitler naît le 20 avril 1889 à Braunau am Inn, une petite ville de Haute-Autriche près de la frontière austro-allemande dans l’auberge Gasthof zum Pommer, Vorstadt Nr. 219. Il est le quatrième des six enfants d’Alois Hitler et de Klara Pölzl. La plupart des enfants meurent en bas âge ; seule sa sœur cadette Paula († 1960) lui a survécu. Alois Hitler, le père d’Adolf, est un fonctionnaire de douane. Né hors mariage le 7 juin 1837, Alois porte d’abord le nom de famille de sa mère, Maria Anna Schicklgruber, mais le 6 juin 1876, il est légitimé par le mari de sa mère, et obtient un an plus tard le droit de porter le nom « Hitler ». Adolf n’utilise jamais d’autre patronyme, et « Schicklgruber » ne resurgit que plus tard chez ses opposants politiques. L’arbre généalogique d’Adolf Hitler laisse cependant planer de fortes suspicions de consanguinité. L’incertitude relative à ses origines n’est pas sans conséquence. Ainsi après l’Anschluss en 1938, il fait détruire Döllersheim, le village natal de son père, en le transformant en champ de tir.
L’enfance d’Adolf se passe sous la stricte discipline d’un père âgé, fonctionnaire retraité dès 1895. Le 3 janvier 1903, son père meurt, suivi le 21 décembre 1907 par sa mère, qui succombe à un cancer du sein.
Élève médiocre à partir de son entrée à la Realschule (lycée) de Linz, où il croise la route du futur philosophe d'origine juive Ludwig WittgensteinNote 2, Hitler refuse déjà de suivre la voie paternelle.
Bohème à Vienne (1908–1913)
Devenu orphelin, vivant d’une petite bourse d'étude, il échoue par deux fois à l’examen d’entrée de l’Académie des Beaux-Arts de Vienne en 1907 et le 8 octobre 1908. Une rumeur récurrente prétend que Hitler était seulement peintre en bâtiment ; une caricature féroce de Sennep a peut-être contribué à ancrer la légende. Il a en fait laissé des aquarelles, estimées au nombre de deux mille, certes sans génie particulier, mais qui témoignent, au moins, du fait qu’il était capable d’en peindre et qu’il possédait en tout cas de très bonnes bases dans cette technique. En revanche, pendant ses années de « galère » après avoir échoué à l’examen d’entrée aux Beaux-Arts, Hitler occupe un emploi de manœuvre, comme il l’a mentionné dans Mein Kampf.
Autodidacte, grand lecteurNote 3, et admirateur inconditionnel de la musique de Richard Wagner, tout comme son ami August Kubizek, il développe un intérêt profond pour l’architecture. Il vit de ses peintures, surtout des aquarelles, enchaîne les petits boulots, menant une vie de bohème et de misère constante durant cinq ans, poussant même jusqu'à la mendicité, selon le témoignage notamment de Reinhold Hanisch2,3. Plus tard, dans Mein Kampf, il écrit :
« Cinq années pendant lesquelles je dus, comme manœuvre d’abord, ensuite comme petit peintre, gagner ma subsistance, maigre subsistance, qui ne pouvait même pas apaiser ma faim chronique. Car la faim était alors le gardien fidèle qui ne m’abandonna jamais, la compagne qui partagea tout avec moi. Chaque livre que j’achetai eut sa participation ; une représentation à l’opéra me valait sa compagnie le jour suivant ; c’était une bataille continuelle avec mon amie impitoyable. J’ai appris cependant alors comme jamais avant. Hors mon architecture, hors les rares visites à l’Opéra, fruit de mes jeûnes, je n’avais d’autre joie que des livres toujours plus nombreux. »
Adolf Hitler assiste aux séances du Parlement autrichien, il écrit plus tard son mépris pour la démocratie et le parlementarisme. Il étudie les thèses pangermanistes et observe l’influence de la politique sur les masses. Dans ce bastion de la social-démocratie autrichienne, il forge également son dégoût pour les doctrines marxistes.
C'est aussi pendant les années de Vienne que se forge son antisémitisme[réf. souhaitée], même si selon les conclusions de Ian Kershaw, il reste impossible de déterminer le moment exact et les raisons précises pour lesquelles Hitler est devenu antisémite. Il est acquis en effet que de son propre aveu, il n'était pas antisémite en arrivant à Vienne. Mais dans ce foyer de l'antisémitisme politique moderne, dirigé depuis 1897 par le maire populiste Karl Lueger, élu sur son programme foncièrement antisémite, Hitler a sûrement été largement influencé par l'abondante propagande antijuive qui circulait alors, à travers une multitude de journaux, de libelles, de caricatures, de discours publics.
Au printemps 1913, pour éviter son enrôlement dans l’armée de l’Empire austro-hongrois, État multi-ethnique qu’il exècre, il s’enfuit à Munich où il vit en vendant ses peintures de paysages. Sa tentative d’échapper à la conscription est remarquée, mais, après avoir été refusé lors d’un examen médical à son retour en Autriche (pour constitution « trop faible »), il retourne à Munich.
Engagé volontaire dans la Première Guerre mondiale
Adolf Hitler (à droite), soldat en 1915.
En 1914, lors de l’entrée en guerre de l’Allemagne, Hitler s’engage comme volontaireNote 4. Il se bat sur le front ouest dans le 16e régiment d’infanterie bavarois. Soldat enthousiaste, il est apprécié de ses pairs et supérieurs, qui lui refusent toutefois un avancement, jugeant qu’il ne possède pas les qualités d’un chef. Il remplit pendant presque toute la durée de la guerre la mission d’estafette entre les officiers. Fin septembre 1916, sa division part pour la bataille de la Somme. Hitler est blessé une première fois à la cuisse, le 7 octobre. Il rentre se faire soigner en Allemagne, à l’hôpital de Beelitz, près de Berlin. Après une affectation à Munich, il revient sur le front des Flandres. Dans la nuit du 13 au 14 octobre 1918, sur une colline au sud de Wervicq, près d’Ypres (Belgique), son unité subit un bombardement britannique au gaz moutarde. Touché aux yeux, il est évacué vers l’hôpital de Pasewalk, en Poméranie. Hitler est décoré de la Croix de fer de 1re classe (distinction rarement accordée à un soldat engagé mais facilement octroyée à une estafette, du fait de ses contacts avec les officiers) pour avoir accompli le dangereux transport d’une dépêcheNote 5.
Alors que l’Allemagne est sur le point de capituler, la révolution gagne Berlin et la Kaiserliche Marine se mutine. Le Kaiser Guillaume II abdique et part pour les Pays-Bas avec sa famille. Le socialiste Philipp Scheidemann proclame la République. Deux jours plus tard, le nouveau pouvoir signe l’armistice de 1918. De son lit d’hôpital, Hitler est anéanti par cette annonce. Il
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