Est-ce qu'une modification cérébrale peut être à l'origine de la criminalité ?
Cours : Est-ce qu'une modification cérébrale peut être à l'origine de la criminalité ?. Recherche parmi 302 000+ dissertationsPar ll.srn • 26 Juin 2025 • Cours • 1 210 Mots (5 Pages) • 320 Vues
En quoi une modification cérébrale peut-être à l’origine de la criminalité ?
Le 1er août 1966, Charles Whitman Étudiant et ancien Marine américain tue 16 personnes depuis la tour de l’université du Texas à Austin.
Après sa mort, une autopsie révèle une tumeur au cerveau localisée près de l'amygdale, une zone impliquée dans la gestion des émotions et de l’agressivité.On suppose que sa tumeur aurait perturbé son comportement, entraînant anxiété, impulsivité, pensées violentes, qu’il disait lui-même ne plus pouvoir contrôler.
La criminalité fait l'objet de nombreux questionnements. De nombreux scientifiques mènent des études pour comprendre au mieux ce phénomène multifactoriel comme l’observatoire des criminalités internationales (ObsCI), Antoine Bechara & Antonio Damasio…Cela nous amène à nous demander si le cerveau d’un criminel n’était pas si différent du nôtre ? Peut-on vraiment attribuer des actes violents à une simple anomalie cérébrale ?
Dans un premier temps nous verrons que le cerveaux à de véritables capacités d’adaptations et qu’il influe sur le comportement puis nous attacherons un comportement déviant ou criminel à une modification cérébrale. Enfin, nous montrerons que la criminalité peut être causée par différents facteurs et qu’il y a des limites à l'interprétation des modifications cérébrales.
I. Comment le cerveau influence-t-il notre comportement ?
Le système nerveux central comprend les encéphales et la moelle épinière et est le centre de traitement de toutes les informations.
Dans le cerveau, certaines aires ont un rôle déterminant dans le comportement :
Le cortex préfrontal, par exemple, est impliqué dans la prise de décision, le jugement moral et la maîtrise de soi et intervient lors de mouvements volontaires. Lorsqu’il est endommagé ou moins actif, des études en neurosciences ont montré une prédisposition à l’impulsivité et à des comportements antisociaux ou agressif ce qui pourrait expliquer certains passages à l’acte chez des individus criminels.
¨Ce n’était plus Gage¨.1848. Phineas Gage, Un ouvrier pose des rails lorsqu'une barre de fer lui transperce le crâne. Miraculeusement, il survit. l’homme de tempérament calme et sérieux devient soudain impulsif, agressif, sans filtre. Et si un simple accident pouvait suffire à transformer une personnalité, c’est que le cerveau peut être facilement abimé et donc modifié .
Ce cas célèbre illustre à quel point le cerveau est sensible aux atteintes physiques. Mais il montre aussi que le comportement humain n’est pas figé, car il dépend d’un organe en constante évolution : le cerveau.
La plasticité cérébrale est la capacité du cerveau à se réorganiser en fonction des expériences vécues par l’individu. Elle explique l’aptitude de l’être humain à apprendre, et à récupérer après un traumatisme, un avc…
Le cerveau n’est donc pas figé et grâce à la neuroplasticité, il peut se remodeler en permanence, en fonction de l’expérience, de l’environnement ou encore des apprentissages.
Par exemple, un enfant exposé à des violences répétées, à un stress chronique ou à des carences affectives peut voir son développement cérébral perturbé et plus tard, entraîner des comportements à risque ou agressifs.
Ces transformations ne dépendent pas uniquement de la structure du cerveau, mais aussi de son fonctionnement chimique. Pour comprendre cela, il faut s’intéresser au rôle des neurones et des messagers chimiques qu’ils utilisent.
Il existe plusieurs types de neurones mais ils ont tous la même fonction : assurer la propagation et le traitement des messages nerveux. Ces cellules spécialisées du tissu nerveux communiquent entre eux via des synapses. Cette communication repose sur des neurotransmetteurs, des substances chimiques essentielles :
La dopamine, connue pour être à l'origine du plaisir et de la motivation peut favoriser des comportements impulsifs ou violents suite à différents comportements tels que prise de drogues régulières, comportement addictif, jeux…
La sérotonine régule l’humeur et l’anxiété. Un déficit en sérotonine est souvent associé à une agressivité accrue ou à des troubles du comportement.
(Un déséquilibre de ces molécules dans certaines zones du cerveau peut alors
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