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Art Moderne et Contemporain

Étude de cas : Art Moderne et Contemporain. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Mai 2023  •  Étude de cas  •  1 226 Mots (5 Pages)  •  272 Vues

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Art Moderne et Contemporain

Chiharu Shiota:

        Chiharu Shiota est une artiste plasticienne japonaise née en 1972.  Elle grandit dans un contexte familial simple. Ses parents dirigeaient une petite entreprise de fabrication de boites en bois, entre machine et travail à la chaine, elle a toujours eu la volonté de faire un travail créatif en lien avec son environnement. Elle étudie l’art à Kyoto, son travail offrait alors de « l’art pour l’amour de l’art ». Lors d’un voyage en Australie, elle s’interrogea sur le sens de son existence et ne trouva que le vide. Ainsi, elle commença un travail plus sombre. Ses interrogations sur la temporalité, la mémoire, la limite entre la vie et la mort guideront ainsi ses expérimentations. Elle met souvent le corps au centre de ses installations impliquant ainsi le spectateur mentalement et physiquement.  

En 1999, dans son oeuvre FROM DNA TO DNA, elle découvre son matériaux signature: le fil. Il est pour elle un moyen de dessiner en 3D. En effet, comment prétendre accéder à l'environnement en 2D, elle travaille ainsi l’espace en 3 dimensions.

        Après avoir finit ses études au Japon, elle part à Berlin où elle devient élève de Marina Abramovic, une artiste aux performances fortes. Cette dernière conseil à Chiharu Shiota d’abandonner les fils, et de se consacrer à ses performances. Dans la logique de BECOMING PAINTING (sa première performance), en 1994, elle expérimente la place du corps dans ses oeuvres, et s’implique personnellement : TRY AND GO HOME, 1997. Une fois à Berlin, le Japon lui manque beaucoup, elle recherche ainsi sa maison, car elle ne se sent nulle part chez elle.

         « La présence dans l’absence » est devenue la thématique principale de ses performance et installations: En prenant un bain dans une eau boueuse, Lors de sa performance BATHROOM, en 1999, elle travaille sur sa respiration, et l’introspection, comme un chemin vers sa propre conscience. Comment laver la mémoire d’un corps ? Elle poursuit ces réflexions dans on installation AFTER THAT, en 1999: L’absence de corps dans ces robes recouvertes de boue dont l’eau dégoulinant ne parvient pas à l’effacer fait sens.  

         Après la chute du mur de Berlin, l’artiste s’interroge sur la notion de limite:

  • entre intérieur-extérieur avec sa série A ROOM OF MEMORY, 2009, Enrichie par ses questionnements sur la mémoire d’un lieu, elle met en scène la présence.
  • entre la vie et la mort en utilisant son matériaux signature, le fil : OTHER SIDE, 2013. Le lendemain du vernissage de son exposition DEED SLEEP, il  appris qu’elle avait un cancer des ovaires, pendant la période de sa maladie, elle fut fascinée par la mort.  Depuis elle continue  de travailler sur cette notion de limite. Elle a été choisie pour représenter le Japon à la biennale d’art contemporain de Venise en 2015,  THE KEY IN THE HAND.  

References bibliographiques:

https://www.youtube.com/watch?v=ULpxdHy0eZc / https://www.chiharu-shiota.com/top  / https://pen-online.com/fr/arts/chiharu-shiota-fils-rouges-de-lame/ 


« Les fils sont tissés l’un dans l’autre. Ils s’enchevêtrent. Ils se déchirent. Ils se dénouent. Ils sont comme un miroir des sentiments »

        La limite entre la vie et la mort est une thématique nous questionnant tous. Chiharu Shiota s’interroge dans ses oeuvres sur le but de l’existence. Après avoir appris sa maladie, la mort va prendre beaucoup d’importance dans ses oeuvres.

Le fil. Il peut tout d’abord être vu comme la fabrication d’un cocon. Chiharu entretient un lien fort avec son pays natal, elle ne se sent pour autant jamais chez elle, ces cocons évoqueraient-ils un besoin de sécurité?

Dans un second temps, ce tissage évoque une toile d’araignée géante. Outil pour capturer la mort, il s’agit d’un moyen symbolique d’aborder cette thématique dans ses oeuvres.

On peut aussi imaginer que ces fils symbolisent la complexité de notre cerveau, de notre vie, chaque intersection serait en ce sens un choix que nous faisons, relier tous ces fils représenterait ainsi l’ensemble des relations que nous entretenons.

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