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Rêve et enfance

Analyse sectorielle : Rêve et enfance. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  15 Janvier 2015  •  Analyse sectorielle  •  1 945 Mots (8 Pages)  •  718 Vues

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- Guillemets pour : citations ou titre de chapitre/poème

- Date de parution à écrire entre parenthèses à la suite de l’œuvre

- Chaque grande partie : développer un thème général implicitement donné dans les textes

- Attention au plan suivant qui est à la limite du hors-sujet :

I. Définir le rêve >> définir rapidement dans l’intro

II. Rêve et enfance >> trop général, parce que c’est le thème du corpus

[INTRODUCTION]

Le rêve se définit comme une occupation psychique rendue possible par le relâchement du conscient au moment où l’homme s’endort. De fait, le rêve est un abandon incontrôlable qui redonne la parole à l’inconscient, permettant ainsi à l’homme de dépasser les limites et les contraintes du réel. Le rêve n’est pas l’apanage de l’adulte, il commence dans l’enfance et offre à l’enfant une multiplicité de mondes imaginaires qui comblent la monotonie du quotidien et développe sa créativité. [Phrase d’amorce]

Le lien entre rêve et enfance est au cœur des textes du corpus, que ce soit dans la figure emblématique de Peter Pan, héros éponyme du roman de James Barrie publié en 1911, ou encore dans le personnage de la jeune Natacha, lectrice assidue et passionnée représentant Nathalie Sarraute enfant dans son roman autobiographique Enfance écrit en 1983. Si l’essai de Freud intitulé L’interprétation du rêve publié en 1900 n’offre pas de personnage fictif qui permettrait au lecteur de se projeter et de s’analyser, il n’en demeure pas moins qu’il évoque ces rêves éveillés si coutumiers à l’homme, ces rêveries empruntes de nostalgie qui ramène l’homme dans son passé, désormais révolu. [Présentation des textes]

Quelles fonctions ces auteurs attribuent-ils au rêve dans l’enfance ? Autrement dit, pourquoi le rêve occupe-t-il une place si importante dans la vie et l’évolution de l’enfant ? [Problématique]

Nous verrons dans un premier temps combien le rêve est le prolongement de l’imagination, puis nous montrerons que le rêve naît d’un besoin de fuir le réel. [Annonce du plan]

Il est vrai que rêve et imagination sont étroitement liés, si l’on considère que le rêve est le prolongement de l’imagination. [Phrase pour annoncer le thème de la 1ère partie]

[ alinéa ] Tout d’abord, le monde de l’imaginaire est perçu par l’enfant comme un monde « merveilleux » : il s’agit bien du merveilleux propre aux contes de fées dans lequel tout devient possible. Peter Pan peut vivre dans un lieu où les enfants ne grandissent jamais et s’envolent dans le ciel grâce à de la poussière de fée : « il naît sans cesse de nouvelles fées », « elles vivent dans des nids au sommet des arbres » (l. 21-22). Dans ce monde imaginaire, les héros des romans lus par Natacha vivent des aventures rocambolesques et sont toujours sauvés in extremis d’un destin atroce : « nous sommes tout au bout de ce que je peux endurer, quand il n’y a plus le moindre espoir, plus la légère possibilité, la plus fragile vraisemblance… cela nous arrive… un courage insensé, la noblesse, l’intelligence parviennent juste à temps à nous sauver » (l. 7-9). Rocambole et Peter Pan vivent dans l’imagination de l’enfant ; la capacité que possède Natacha de croire en la réalité de son héros de roman est celle de tous les enfants. Chaque enfant a donc son Rocambole ou son Peter Pan. Ce sont autant de « fantaisies » (l. 1), comme l’écrit Freud, nécessaires à l’enfant qui repoussent sans cesse les limites de son imagination. Imaginer devient synonyme de rêver, c’est-à-dire que l’enfant concrétise ses aspirations dans la rêve : le rêve rend possible et palpable ce qui est à l’origine abstrait et immatériel, comme peut l’être un personnage de fiction. [1ère sous-partie]

Par conséquent, les rêves sont une expansion du moi : l’enfant connaît un agrandissement démesuré de son être dans le rêve. Puisqu’il s’identifie aux personnages, il devient autre et pluriel. L’expérience de la lecture offre la possibilité unique de vivre une autre vie que la sienne, d’être tous les personnages à la fois sans s’impliquer réellement et être atteint personnellement. L’enfant qui s’identifie à Peter Pan ne risque pas de rester à jamais enfant et de vivre pour toujours au Pays Imaginaire. En somme, il connaît une expérience similaire à celle de Wendy : un court instant, il s’enfuit au Pays Imaginaire, côtoie les enfants perdus, les pirates et les fées, mais peut finalement rentrer sain et sauf chez lui, dans le monde réel, sans que rien ne se soit passé entre temps. De la même façon, Natacha peut interrompre sa lecture et revenir à ses activités quotidiennes, sans que les aventures de Rocambole ne l’aient affectée physiquement. Le rêve de l’enfant est une pause réconfortante qui n’affecte pas le réel, puisqu’il est basé sur le désir conscient ou inconscient d’être un autre que soi et ce travestissement n’est jamais définitif : ce sont « des accomplissements de souhait » (l. 6) selon Freud. [2ème sous-partie]

Dès lors, le rêve permet à l’enfant de d’éprouver ses sens, sens qui sont décuplés sous l’effet de l’imagination. Il serait tenter de croire que son corps peut s’envoler – expérience renouvelée encore et encore dans les rêves nocturnes – et qu’il entend le tintement de la fée Clochette. De fait, chaque expérience réelle trouve une explication inattendue et nouvelle qui la relie au monde imaginaire : « vois-tu, chaque fois qu’un nouveau-né rit pour la première fois, une fée voit le jour, et comme il naît sans cesse de nouveaux bébés, il naît sans cesse de nouvelles fées » (l. 20-21). Le rire du nourrisson a d’autres conséquences ignorées de l’adulte. Seul l’enfant peut croire qu’une fée naît lorsque retentit le premier rire et cette capacité de démultiplier les sens et les êtres amplifie

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